Posts Tagged ‘particulier’
Posted by arbrealettres sur 18 février 2023

Exil
Je ne suis plus d’ici
Lieu de transit
Comptoir d’un hôtel
Baie vitrée panoramique
Les silhouettes tournent
Et me reviennent
La ville les appelle
Vivre vite
Ne plus chercher un visage en particulier
J’ai échoué en suivant des ombres
Dans les impasses de l’amitié
Alors je me glisse dans la première valise venue
Retiens mon souffle
Bringuebalé aux douanes du hasard
En passe-muraille de mon époque
Je rentre peut-être chez moi
(Grégory Rateau)
Recueil: Imprécations nocturnes
Traduction:
Editions: Conspiration
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Posted in poésie | Tagué: (Grégory Rateau), amitié, appeler, échouer, époque, baie, bringuebaler, chercher, comptoir, douane, exil, hasard, hôtel, ici, impasse, lieu, ombre, panoramique, particulier, passe-muraille, premier, rentrer, retenir, revenir, se glisser, silhouette, souffle, suivre, tourner, transit, valise, venir, ville, visage, vite, vitre, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 novembre 2022
Recueil: Haikus du temps qui passe
Traduction: du Japonais par Makoto Kemmoku et Dominique Chipot
Editions: Verdier Poche
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Bashô), Fuji, heure, mai, mont, particulier, visible | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 août 2022

Circonstances
La géographie et l’histoire de chaque être
Lui sont particulières selon qu’il va naître
Dans tel ou tel pays, de tels ou tels parents,
Sous quelle conjoncture et quels événements.
Son bagage essentiel est sa petite enfance :
L’amour reçu ou, au contraire, la souffrance
Paveront son chemin, seront déterminants,
Et son regard d’adulte en sera différent.
Il n’y a jamais dans une même brassée
Deux fleurs identiques malgré les apparences.
La chaîne et la trame que la vie a tissées
Font notre unicité et notre différence.
Nous ne savons jamais de quoi demain est fait,
De quels accidents ou de quelles rencontres,
Mais, quand nous grandissons, l’expérience nous montre
Qu’il est bon de savoir jouir de chaque bienfait.
Nous sommes tour à tour, selon les circonstances,
Pleins d’ombre ou de lumière, tristes ou joyeux,
Et, si le soleil brille, il faut saisir sa chance
Et vivre le présent comme un cadeau des Cieux.
(Béatrice Bastiani-Helbig)
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Posted in poésie | Tagué: (Béatrice Bastiani-Helbig), accident, adulte, amour, apparence, évènement, bagage, bienfait, bon, brassée, briller, cadeau, chaîne, chance, chemin, cieux, circonstance, conjoncture, contraire, déterminant, demain, différence, différent, enfance, essentiel, expérience, faire, fleur, géographie, grandir, histoire, identique, jouir, joyeux, lumière, montrer, naître, ombre, parent, particulier, paver, pays, présent, recevoir, regard, rencontre, saisir, savoir, soleil, souffrance, tisser, tour à tour, trame, triste, unicité, vie, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 février 2022

Illustration
sans raison particulière
je déambule
au milieu des tombes
***

(Santoka)
Recueil: Santoka Zen Saké Haïku
Traduction: Cheng Wing fun & Hervé Collet
Editions: Moundarren
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Santoka), déambuler, milieu, particulier, raison, tombe | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 mai 2020

Illustration: Jeanne Balas
RESSURECTION
Les uns s’enivrent de sons,
D’autres s’enveloppent dans des couleurs;
Les uns s’entourent de courtisans,
D’autres s’enferment dans le silence;
Les uns se couvrent des pelisses du mensonge,
D’autres s’exposent dans l’aquarium de la vérité;
Les uns se font faire des palais,
D’autres restent tout nus;
Mais, en vérité, tout est transparent
Et chacun, chacun tout seul se décompose
Dans une tombe particulière
Ou dans la fosse commune.
Et à sa place
En ressuscite un autre.
(Mihai Beniuc)
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Posted in poésie | Tagué: (Mihai Beniuc), aquarium, autre, commun, couleur, courtisan, faire, fossé, mensonge, nu, palais, particulier, pelisse, place, résurrection, ressusciter, rester, s'enfermer, s'enivrer, s'entourer, s'envelopper, s'exposer, se couvrir, se décomposer, silence, son, tombe, transparent, vérité | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 janvier 2020

Illustration: Joaquin Sorolla
Les Messies hongrois
Plus salées sont leurs larmes
Et leurs douleurs particulières.
Mille fois Messies
Les Messies hongrois.
*
Mille fois ils meurent
Sans salut sur la croix
Car ils ne peuvent rien faire,
Oh, ils ne peuvent rien faire.
***
A magyar Messiások
Sósabbak itt a könnyek
S a fájdalmak is mások.
Ezerszer Messiások
A magyar Messiások.
*
Ezerszer is meghalnak
S üdve nincs a keresztnek,
Mert semmit se tehettek,
Óh, semmit se tehettek.
(Endre Ady)
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Posted in poésie | Tagué: (Endre Ady), croix, douleur, faire, hongrois, larme, messie, mille, mourir, particulier, pouvoir, sale, salut | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 janvier 2020

Illustration: Bruno Monginoux
MYSTÈRE DU MONDE
Cela qu’on ne peut voir – devient.
Cela que l’on voit – est advenu déjà.
Ce qui est advenu – déjà n’est plus
Pour devenir autre chose en secret.
Ce qui n’a plus pouvoir de devenir
Déjà doit s’anéantir.
Ce qui plus haut cesse de s’élever
Il lui faut descendre plus bas.
S’anéantir – est aussi devenir
Dans l’effacement.
Le devenir d’un brin d’herbe
Est un secret pour la terre
Comme chaque homme pour l’homme.
Chaque rameau particulier
A son foyer
Chaque arbre pour le monde est singulier,
Enfoui avec les troncs
Ils vivent ensemble.
(Aron Lutski)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Aron Lutski), advenir, arbre, bas, brin, cesser, descendre, devenir, effacement, enfouir, ensemble, foyer, haut, herbe, homme, monde, mystère, particulier, pouvoir, rameau, s'anéantir, s'élever, secret, singulier, terre, tronc, vivre, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 février 2018

TU CROIS QUE ÇA VA DURER ?
Et un merle qui n’en finissait pas
de piailler dans l’arbre du voisin.
Et la douceur de cette soirée exceptionnelle —
tout le monde le disait — pour la saison.
Et la rumeur particulière de la ville
(les cloches à un moment
puis les voitures une ambulance).
Tout cela avait fait
que je n’avais rien fait d’autre
que de prêter l’oreille
à toutes ces choses qui passent
comme du jour à la nuit
sans qu’on s’en aperçoive.
« Tu crois que ça va durer ? »
avais-tu dit alors
de la pièce d’à côté.
Et tes mots étaient simples
qui posaient la question
de l’évidence qui passe
dans le langage aussi
sans qu’on s’en aperçoive.
(François de Cornière)
Recueil: Ces moments-là
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (François de Cornière), ambulance, arbre, évidence, cloche, croire, dire, douceur, durer, exceptionnel, finir, jour, langage, merle, moment, mot, nuit, oreille, particulier, passer, piailler, poser, question, rumeur, s'apercevoir, saison, simple, soirée, ville, voisin, voiture | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 février 2018

La question
Une description de la volupté
est sa propre réponse : j’appartiens à
l’amour nombreux.
Ces femmes.
Qui dans leur lit, leur
lit ou fesses nues pour les réjouissances
nocturnes, aaoh
Ou si ses seins sont rose, ou des roses, ou d’autres
fleurs, avec quoi, disons, arroser
ce jardin d’intention
particulière ?
(Robert Creeley)
Recueil: Le sortilège
Traduction: Stéphane Bouquet
Editions: Nous
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Creeley), amour, appartenir, arroser, description, femme, fesse, fleur, intention, jardin, lit, nocturne, nombreux, nu, particulier, question, réjouissance, réponse, rose, sein, volupté | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 novembre 2017

Illustration: René Magritte
Monsieur Monsieur aux bains de mer
Un jour près de la mer
Monsieur et Monsieur seuls
parlaient tranquillement
et mangeaient une pomme
en regardant les cieux.
— Voyez donc, dit l’un d’eux,
l’agréable néant!
et quel apaisement
quand l’abîme sans bord
mélange sans effort
les choses et les gens!
Pour qui ressemble à Dieu
les jours particuliers
ne sont pas nécessaires.
La question n’est pas là
Monsieur (répond Monsieur)
nous sommes éphémères,
or la totalité
de la grande Unité
nous étant refusée,
c’est par la quantité
que nous nous en tirons.
Et nous additionnons
et nous thésaurisons!
Donc la diversité
pour nous sur cette terre
est la nécessité.
Regardez ce poisson
qui n’est pas un oiseau
qui n’est pas une pomme
qui n’est pas la baleine
qui n’est pas le bateau…
— Ah, pour moi c’est tout comme,
interrompit Monsieur,
la baleine et la pomme
devant l’éternité
A ces mots le vent souffle
emportant leurs chapeaux
et les deux personnages
dans le ciel bleu et beau
s’effacent aussitôt.
(Jean Tardieu)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Tardieu), abîme, additionner, agréable, apaisement, éphémère, éternité, bain, baleine, bateau, beau, bleu, bord, chapeau, chose, ciel, Dieu, diversité, effort, emporter, gens, manger, mélanger, mer, monsieur, néant, nécessaire, nécessité, oiseau, particulier, personnage, poisson, pomme, quantité, question, refuser, regarder, ressembler, s'effacer, souffler, thésauriser, tirer, totalité, unité, voir | 2 Comments »