Posts Tagged ‘parvenir’
Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2023
Illustration: Dai Dunbang
SUR UN AIR LENT
Quêter, quérir, fouiller, fureter,
Froidure vide, froid dur limpide,
Morne monotonie, amère mélancolie, lamentable ennui…
Douceur subite, retour du froid,
Cette saison où je souffre le plus de respirer ;
Avec trois gobelets et deux coupes de vin clair,
Comment y résister, quand le soir vient, quand le vent s’énerve ?
Voici les oies sauvages parties,
Le plus cruel à mon coeur,
Pourtant nous étions bien complices aux temps passés.
Partout au sol les chrysanthèmes s’amoncellent,
Défraîchis et déchus
à présent, qui viendrait prendre la peine de les ramasser ?
Veillant près de la fenêtre,
Solitaire, par moi-même comment parviendrai-je à rejoindre l’obscurité ?
Au sterculier vient s’adjoindre la bruine,
Qui jusqu’au crépuscule dégoutte et dégouline ;
Et toute cette composition,
Comment le seul mot de « souci » pourrait-il en donner le sens ?
***

(Li Qing Zhào) (1084 — après 1149)
Recueil: Quand mon âme vagabonde en ces anciens royaumes Poèmes Song illustrés par Dai Dunbang
Traduction: du Chinois par Bertrand Goujard
Editions: De la Cerise
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Posted in poésie | Tagué: (Li Qing Zhào), adjoindre, air, amer, bruine, chrysanthème, clair, coeur, comment, complice, composition, coupe, crépuscule, cruel, déchu, défraîchi, dégouliner, dégoutter, donner, douceur, dur, ennui, fenêtre, fouiller, froid, froidure, fureter, gobelet, lamentable, lent, limpide, mélancolie, monotonie, morne, mot, obscurité, oie, partir, partout, parvenir, passé, peine, quérir, quêter, ramasser, résister, rejoindre, respirer, retour, s'amonceler, s'énerver, saison, sauvage, sens, soir, sol, solitaire, souci, souffrir, subite, veiller, venir, vent, vide, vin | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 novembre 2022
Illustration: Nupur Choudhary
Je n’ai jamais écrit qu’ainsi : porté par plus léger que moi, dans les bras
— non pas de l’ange — mais de la vie passante, de l’étincelante rumeur de vivre.
Il faut du temps pour atteindre à l’innocence du jour.
Il faut du temps pour parvenir à la simplicité d’une langue.
Il faut du temps pour apprendre,
et plus encore de temps pour rire de ce qu’on vient d’apprendre.
Rire de son savoir comme de son ignorance.
Rire comme le printemps dans les yeux,
comme l’enfance dans la voix,
comme la pluie dans les livres.
Car il pleut dans les livres.
Une pluie fine glisse sur les pages, tombe sur le coeur.
Dans ce livre la pluie chantait au bout de mes doigts,
tambourinait sur le papier, rafraîchissait la chambre.
Dans ce livre la pluie portait le nom d’une femme,
éclairante dans sa voix, juste dans son coeur : Nella. Nella Bielski
(Christian Bobin)
Recueil: La Vie Passante
Editions: Fata Morgana
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Christian Bobin), ange, apprendre, éclairant, écrire, étincelant, bras, chambre, coeur, enfance, femme, ignorance, innocence, juste, léger, nom, page, papier, parvenir, passant, pluie, printemps, rafraîchir, rire, rumeur, savoir, simplicité, tambouriner, tomber, vie, vivre, voix, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022

Je ne parviens pas à toucher la pierre noire du silence,
celle qui est au centre du langage,
autour de laquelle pèlerinent mes phrases
comme des anges aux ailes rouges.
Ce que je veux te dire sans cesse se dérobe.
Je le frôle lorsque je parle de ton sourire
et de sa bienveillance native.
(Christian Bobin)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Christian Bobin), aile, ange, bienveillance, centre, frôler, langage, parler, parvenir, péleriner, phrase, pierre, rouge, se dérober, silence, sourire, toucher | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2022

Quand l’oeil est parvenu…
quand l’oeil est parvenu
à se clarifier
dissoute la ténèbre
écartées
les vaines questions
enfin en ordre la pensée
qui ne s’épuise plus à
traquer l’inaccessible
l’être n’a plus à s’interroger
sur le chemin qu’il lui faut
prendre
simplifié et unifié
il adhère en toute confiance
à ce qui advient
et les mots
coulent de source
(Charles Juliet)
Recueil: L’insurrection poétique Manifeste pour vivre ici
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), adhérer, advenir, écarter, être, chemin, confiance, couler, dissoudre, inaccessible, mot, oeil, ordre, parvenir, pensée, prendre, question, s'épuiser, s'interroger, se clarifier, simplifier, source, ténèbre, traquer, unifier, vain | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 août 2022

Illustration: Frédéric Rébéna
Mémoire 1966-1967
Il y a sûrement une porte
mais il faudrait la trouver
une porte dans le ciel gris qui ouvrirait sur un pré
Ici c’est l’hiver mais une fois la porte ouverte
on entrerait dans l’été
Ici c’est gris étouffé cendres serrées et murailles closes
mais si on parvenait à ouvrir la porte
un plein soleil de coquelicots
d’herbe fraîche et de campanules
vous rirait au nez
Si on trouvait la porte
qui se cache dans les corridors
on aurait de nouveau la vie devant soi
avec le soleil retrouvé
la permission de tout recommencer
(Claude Roy)
Recueil: Poèmes de Claude Roy
Traduction:
Editions : Bayard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), été, étouffer, campanule, cendre, ciel, clos, coquelicot, corridor, de nouveau, devant, entrer, falloir, frais, gris, herbe, hiver, mémoire, muraille, nez, ouvrir, parvenir, permission, porte, pré, recommencer, retrouver, rire, sûr, se cacher, serrer, soleil, trouver, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2022
Qui parvient à assouvir le désir inespéré,
éprouve la plus grande joie de l’âme.
Ainsi toi aussi tu m’apportes une joie plus précieuse que l’or
quand tu reviens à moi qui te désire,
et je te désire sans espérer, et toi tu reviens à moi.
Ô jour plus splendide que tout autre!
Qui est plus heureux que moi, qui pourra dire
qu’il y a quelque chose de plus désirable dans ma vie?
(Catulle)
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Posted by arbrealettres sur 12 juin 2022

La mouche traverse la fenêtre
En quête de lumière, elle cherche à traverser,
Mais elle n’y parvient pas, que de difficultés!
Soudain elle découvre par où elle est venue
Et comprend qu’autrefois ses yeux étaient aveugles.
(Baiyun Shouduan)
Recueil: Poèmes Chan
Traduction: du chinois par Jacques Pimpaneau
Editions: Philippe Picquier
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Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022

Je ne peux vous donner qu’un unique conseil:
Coupez les soucis, oubliez le karma.
Les paroles habiles n’y parviennent jamais,
Usez de votre coeur afin de le transmettre.
(Wang Fanzhi)
Recueil: Poèmes Chan
Traduction: du chinois par Jacques Pimpaneau
Editions: Philippe Picquier
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Posted by arbrealettres sur 29 mars 2022

Illustration: ArbreaPhotos
Devenir chat
L’élégance regarda la femme et après l’avoir adorée
Voulut la surpasser.
Elle y parvint en prenant lignes, chevelure
Et yeux de verre, en devenant chat, l’être le plus beau.
(Guillaume d’Aquitaine)
Recueil: le chat en cent poèmes
Traduction:Béatrice Mandopoulos
Editions: Omnibus
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Posted by arbrealettres sur 17 mars 2022

SYMPHONIE
Mes yeux ne cessent de chercher ta présence
dans cette opaque nuée
ne parvenant à te révéler qu’à moitié
mêlant sa substance primordiale
à la vérité de ton souffle
le secret et le chuchotement de tes signes
au parfum de tes sphères
J’en prends plein les narines
au coeur de cette effusion divine
Je tourbillonne dans les dédales de mes pensées
sans savoir si elles m’appartiennent réellement
ou si je te les emprunte par allusion
du moins voudrais-je te les prêter
pour qu’ensemble nous les habitions
Quelles pensées!
Autant de couleurs incarnant l’arc-en-ciel
dont elles épousent la composition
plus subtiles encore
car exhalant une gamme de transparences
se déclinant comme une symphonie
comme une dévotion
une caresse
la céleste sensation…
(Touria Iqbal)
Recueil: Anthologie des femmes poètes du monde arabe
Traduction: Maram al-Masri
Editions: Le Temps des Cerises
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Posted in poésie | Tagué: (Touria Iqbal), allusion, appartenir, arc-en-ciel, épouser, caresse, céleste, chercher, chuchotement, coeur, composition, couleur, dédale, dévotion, divin, effusion, emprunter, ensemble, exhaler, gamme, habiter, incarner, mêler, moitié, narine, nuée, opaque, parfum, parvenir, pensée, plein, présence, prêter, prendre, primordial, réel, révéler, savoir, se décliner, secret, sensation, signe, souffle, sphère, substance, subtile, symphonie, tourbillonner, transparence, vérité, yeux | Leave a Comment »
SUR UN AIR LENT (Li Qing Zhào)
Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2023
SUR UN AIR LENT
Quêter, quérir, fouiller, fureter,
Froidure vide, froid dur limpide,
Morne monotonie, amère mélancolie, lamentable ennui…
Douceur subite, retour du froid,
Cette saison où je souffre le plus de respirer ;
Avec trois gobelets et deux coupes de vin clair,
Comment y résister, quand le soir vient, quand le vent s’énerve ?
Voici les oies sauvages parties,
Le plus cruel à mon coeur,
Pourtant nous étions bien complices aux temps passés.
Partout au sol les chrysanthèmes s’amoncellent,
Défraîchis et déchus
à présent, qui viendrait prendre la peine de les ramasser ?
Veillant près de la fenêtre,
Solitaire, par moi-même comment parviendrai-je à rejoindre l’obscurité ?
Au sterculier vient s’adjoindre la bruine,
Qui jusqu’au crépuscule dégoutte et dégouline ;
Et toute cette composition,
Comment le seul mot de « souci » pourrait-il en donner le sens ?
***
(Li Qing Zhào) (1084 — après 1149)
Recueil: Quand mon âme vagabonde en ces anciens royaumes Poèmes Song illustrés par Dai Dunbang
Traduction: du Chinois par Bertrand Goujard
Editions: De la Cerise
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