L’étreinte (Patricia Castex Menier)

L’étreinte

Chaque fois, levée très claire de vent.
L’étreinte connaît ce qui demeure de la tempête,
ce bruit de forêt en un seul arbre.

(Patricia Castex Menier)

 

 

Infiniment (Patricia Castex Menier)

Infiniment

l’arche
redoublée dans l’arche

pour
le simple bonheur

d’avancer
dans le dessin.

(Patricia Castex Menier)

Avec l’exil (Patricia Castex Menier)

 

Les
lieux ont un pouvoir: un instant on y vit
sans langage.

Plus
tard, avec l’exil, l’écriture.

(Patricia Castex Menier)

 

 

Sentier intact (Patricia Castex Menier)

 

Sentier
intact

où
remonter le commencement,

un
monde à son matin

n’a
pas bougé de la colline.

(Patricia Castex Menier)

 

 

Tout travaille en secret (Patricia Castex Menier)

 

Tout travaille en secret

Nos convoitises sont simples,
tournées vers un chemin de terre,
ou un ruban soudain plus sombre du ciel.
Tout travaille en secret.
La joie bientôt prête,
se reconnaît à cette rumeur de ruche
dans le coeur.

(Patricia Castex Menier)

Illustration: Felix Mas

 

Mais oui (Patricia Castex-Menier)

Illustration
    
Mais
oui,

rien
ne fait plus de bruit
que la neige :

les
enfants,
les pauvres et les poètes

en
ont déjà tant parlé !

(Patricia Castex-Menier)

Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/

 

Recueil: Jardins Publics
Traduction:
Editions: Aspect

Cueillir le son du ricochet (Patricia Castex-Menier)

Illustration
    
Cueillir
le son du ricochet,

puis
rêver

avec
les ronds dans l’eau

à
l’expansion de l’univers.

(Patricia Castex-Menier)

Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/

 

Recueil: Jardins Publics
Traduction:
Editions: Aspect

Quoi qu’on en dise (Patricia Castex-Menier)

Illustration
    
Quoi
qu’on en dise,

on
se promène toujours un peu

sur
les chemins du langage :

roses
encore plus roses

dans
leurs noms de divas,

fleurettes
drapées dans leur latin,

et
colvert en col blanc.

(Patricia Castex-Menier)

Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/

 

Recueil: Jardins Publics
Traduction:
Editions: Aspect

Si l’on regarde le bourgeon (Patricia Castex-Menier)

    
Si
l’on regarde le bourgeon,

puis
la fleur, puis le fruit,

puis
le bourgeon, puis la fleur,

puis
le fruit,

on
ne craint plus de mourir.

Mais
cela prend du temps.

(Patricia Castex-Menier)

Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/

 

Recueil: Jardins Publics
Traduction:
Editions: Aspect

L’été tranquille dort sur le dos (Patricia Castex Menier)

L’été tranquille dort sur le dos

Ton corps avec ses feux de brandes,
ses bouffées d’étoiles.
Il fait très clair dans l’étreinte,
tous nos gestes jetés comme noeuds de sarments.
Dehors, les collines gonflent leur silhouette ronde,
et l’été tranquille dort sur le dos.

(Patricia Castex Menier)