Posts Tagged ‘(Paul Gilson)’
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2021

L’ECUREUIL DE NOEL
LE vent sifflait pour les oiseaux
morts le jour sans lendemain
lorsque vint un orphelin
qui m’abrita dans son chapeau
Il m’emmena seul jusqu’à Londres
Une dame en me voyant
ébrécha sa tirelire
et m’offrit un sautoir d’argent
Des noisettes pour chaque dent
et des pommes près du feu
Mes yeux tiennent dans vos yeux
Belle dame des compliments
(Paul Gilson)
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Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2021
![Camille Pissarro La-Marchande-de-Marrons-Fiore-de-la-St-Martin-Pontoise [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/camille-pissarro-la-marchande-de-marrons-fiore-de-la-st-martin-pontoise-1280x768.jpg?w=760&h=927)
LA COMPLAINTE D’AUTEUIL
LA joueuse de violon
qui jouait avec ses mouflons
et la marchande de marrons
tournant son cornet de chansons
me rappellent ce dimanche
mort de mille et un chagrins
où je retenais par la main
l’enfant voleur de pervenches
Au pavillon des trépassés
las de s’être tant délassés
tous les échos du temps passé
à manger des parfaits glacés
renvoyaient leurs mots de passe
que brouillait dans le faux jour
une amazone de velours
sur fond de trompe de chasse
Mémoire promeneuse en deuil
L’enfant plus fourré qu’écureuil
s’était fait un chapeau de feuilles
de saules du bosquet d’Auteuil
et les ombres de la mare
mêlaient dans un air d’adieu
les deux paillettes de ses yeux
au vol plané des fanfares
Sur le chemin des écoliers
en aurais-je tant oublié
entre un rond point de canotier
et le gant rouge d’un mercier
Ohé folle hop militaire
et toi chantre du mourron
qui pour un sou de carillon
sortais d’un globe de verre
Ici haut comme ici bas
en passant de vie à trépas
se peut-il qu’il ne reste pas
la moindre trace de mes pas
Cet enfant c’était moi-même
emporté dans un tour de vent
Mais qu’importent les absents
si je me souviens que je t’aime
(Paul Gilson)
Illustration: Camille Pissarro
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Posted by arbrealettres sur 17 novembre 2021
![Otto Dix Painting 029 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/otto-dix-painting-029-1280x768.jpg?w=772&h=768)
REMEMBRANCE
PROJECTEURS balayez un monde de décombres
Les enfants de minuit retrouveront demain
et Renaud qui portait ses tripes en sa main
et le mari soldat mort vivant des complaintes
La foule tourne en rond dans le Jardin des Plaintes
mais te reconnaîtrai-je au milieu des rumeurs
de l’angoisse amoureuse et à quel cri du coeur
Il y a si longtemps que j’ai perdu mon ombre
(Paul Gilson)
Illustration: Otto Dix
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Posted by arbrealettres sur 17 novembre 2021

ABSENT MINDED
C ‘EST toi que j’appelais du fond de mon enfance
Je te vois revenir et ton regard sans fin
dépasse notre vie en découvrant demain
celui que je serai pour abolir l’absence
On peut toujours être heureux
quand l’avenir a les yeux bleus
(Paul Gilson)
Illustration: Guy Baron
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Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2021

Recouvrez le miroir
condamnez enfin cette porte
Je ne veux plus voir au fond du couloir
(Paul Gilson)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2021

DUBLIN BLUES
LE temps me saisit de sa main courante
par un bout de rue où nul ne m’attend
sauf dans le saloon aux portes battantes
la barmaid qui sert les morts sur un rang
J’avais trop rêvé d’une fée aux miettes
qui donc l’appelait mirette d’oiseaux
pour ne pas finir par perdre la tête
en virant au noir d’encre du ruisseau
La nuit qu’écrasaient les chevaux de frise
fait un abattoir de mon carrousel
et mon Opéra se change en cerise
au fond d’un bocal du dernier bordel
(Paul Gilson)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2021

UN DE PLUS OU DE MOINS
Encore un carreau qu’on casse
sans que le vitrier passe
Encore un carreau cassé
voilà l’enfant trépassé
A jouer sans crier grâce
il s’est perdu dans les glaces
Mais chaque soir sur son miroir
coule une larme pour mémoire
(Paul Gilson)
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Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2021
![Roland H. Heyder (16) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/roland-h-heyder-16-1280x768.jpg?w=872&h=657)
A TELLE ENSEIGNE
D’UN pied de nez vers la rue
Pastourelle
l’enseigne de Polichinelle
changeant le décor à vue
fait neiger le jour de l’An
blanchisseur pour chaperons rouges
et s’empourprer les manteaux blancs
au carreau des spectres d’un bouge
en procession du Saint Sang
Roi des fous croquant la fève
du dimanche
quand l’ombre tombe des manches
de mon rempailleur de rêves
je cherche le mille pertuis
qui fleurit au Pas de la Mule
sous l’auvent où Dieu fut bouilli
par le sorcier gobeur de bulles
chez un échaudeur de la nuit
O brocante des années
sans mémoire
la cire coule dans l’armoire
désolante des poupées
qui n’auront plus droit de regard
Voici le temps mort de l’éclipse
bureaucratique et les buvards
sécheront pour l’Apocalypse
les pleurs des enfants nés trop tard
(Paul Gilson)
Illustration: Roland H. Heyder
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Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2021

EN FIN DE CONTE
FLAMBÉS par le mal des ardents
joueurs de flûte du charnier
morts sans phrases et sans gants
hommes fous à lier
Hier c’était jadis dans la villa des ombres
sur un quai sans accès même aux cygnes du roi
je t’attendais ô Notre-Dame des Décombres
Il me reste un regard que je garde pour moi
le seul reflet sauvé des derniers yeux du monde
(Paul Gilson)
Illustration: Boleslas Biegas
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Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2021
![Carry Akroyd 570 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/carry-akroyd-570-1280x768.jpg?w=759&h=1206)
PRIVATION
UNE palette de couleurs
comme autant d’oiseaux dans la main
assiège ma patrie
c’est le bleu horizon
(Ciel le mal d’un pays
que je ne connais pas)
(Paul Gilson)
Illustration: Carry Akroyd
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