Traduction: Dominique Chipot & Makoto Kemmoku
Editions: Points
Posted by arbrealettres sur 1 février 2023
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Posted by arbrealettres sur 18 décembre 2022
Mais que faire de vous
mes morts mes éphémères ?
Que faire
du père perdu
et maintenant de toi
mon aimée ?
Vous m’avez été
arrachés ?
Deuil qu’est-ce ?
Vous faire lentement
passer glisser
de l’extérieur
au plus profond
de moi.
Vous intérioriser peu à peu.
Désormais n’ai plus
de père.
Mais un père
intérieur.
N’ai plus d’aimée.
Mais une aimée
intérieure.
Mes éphémères mes morts
je vous porte
dans mon ventre.
Suis enceinte de vous tous
(Michèle Finck)
Recueil: Là où dansent les Éphémères 108 poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022
Aujourd’hui, mon père récemment disparu se tenait à mes côtés.
Comme moi il n’a rien fait de la journée. Il souriait, c’est tout.
(Christian Bobin)
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Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022
[…]
Le mal appellera toujours le mal
Il y aura toujours plus d’enfants que de pères et de mères
Ici l’orage gronde
Je dis adieu aux insectes et aux dieux
J’écoute en silence le cri transparent des étoiles
Et chaque pas de plus vers l’exil
M’éloigne et m’éloignera chaque jour davantage
Jusqu’à ce que j’atteigne
L’ultime refuge en moi
Plus profond que moi-même
***
(Radovan Pavlovski)
Adaptation de Jean-Pierre Spilmont
d’après une traduction de Konstantin Plevnès
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022
Quel repos ? Quelle pierre
où poser sa tête ? Rien,
elle n’existe pas, cette pierre, il n’y a aucun lieu
où tu puisses demeurer. Tu dois
être. Être toujours
et rien que pour cela indéfectiblement brûler, corps et âme —
c’est ce que lui disent en se dissipant les cavernes du sommeil
où il cherchait refuge,
pour lui elles se changent en flammes.
Et lui ne se tient pas
comme il le voudrait, pas encore,
«jusqu’à quand, mon père,
réponds-moi» — ou est-ce seulement mon pauvre dialecte
et lui il resplendit
disséminé et épars dans la multitude du monde
— comme du sel ?— comme du sel et comme du sang.
***
Quale riposo ? quale pietra
su cui posare il capo ? Niente,
non c’è quella pietra, non c’è luogo
alcuno in cui tu possa stare. Devi
essere. Essere sempre
e anche solo per questo
anima e corpo indefettibilmente ardere —
gli dicono sfacendosi
le caverne del sonno
in cui cercava asilo,
gli si commutano in flamme.
E lui non si compone
corne vorrebbe, non ancora,
« fino a quando, padre mio,
rispondimi » — o è solo il mio miserabile dialetto
e lui risplende
disseminato e sparso nella moltitudine del mondo —
corne sale ? — corne sale e corne sangue.
(Mario Luzi)
Traduction de Moussia et Jean-Marie Barnaud
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2022
Dans le bureau à l’odeur de mon père
j’ai la vision
d’un rhinocéros
(Terayama Shûji)
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Posted by arbrealettres sur 31 août 2022
METRONOME
Un voyage
un temps lointain
une corde incertaine
qui oscille dans l’air
comme les bras de mon père
un saut de quelques mètres
un plongeon contrôlé
le sourire de ma mère
le rire dans mes yeux
j’étais le métronome
du rythme du bonheur
sur cette balançoire.
(Daniel Birnbaum)
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Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2022
C’EST AINSI QU’ON ÉCOUTE
Que peuvent faire le bâtard et l’aveugle
Dans un monde où chacun
A son père et des yeux ? Où passions
Et jurons traînent sur tous les remblais,
Où les larmes s’appellent rhumes de cerveau ?
Qu’ai-je à faire moi, chanteuse de métier,
Sur un fil, glace, soleil, Sibérie !
Obsessions, danses et chants sur les ponts
Moi légère, dans ce monde
de poids et de comptes ?
Qu’ai-je à faire moi — chanteur et premier-né,
Dans ce monde où l’on met les rêves en conserves,
Où le plus noir est gris… Un monde de mesure
Avec mon être — tout de démesure !
C’est ainsi qu’on écoute (l’embouchure
écoute la source).
C’est ainsi qu’on sent la fleur :
profondément — à en perdre le sens !
C’est ainsi que dans l’air, qui est bleu,
la soif est sans fond.
C’est ainsi que les enfants dans le bleu des draps
regardent dans la mémoire ;
C’est ainsi que ressent dans le sang
l’adolescent — jusqu’alors un lotus…
C’est ainsi qu’on aime l’amour :
on tombe dans le précipice.
(Marina Tsvétaïéva)
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Posted by arbrealettres sur 9 mai 2022
Dans mon village
midi carillonne.
Mais dans les prés quelle paix
apporte la cloche!
Tu es toujours la même
ma cloche: non sans trouble
je reviens à portée de ta voix.
« Le temps est immobile:
vois le rire des pères,
comme la pluie dans les branches,
dans les yeux des enfants. »
(Pier Paolo Pasolini)
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Posted by arbrealettres sur 15 mars 2022
Illustration: réfugiés Ukrainiens 02/2022
c’est la veille de notre départ,
le jour où mon père
me donne un carnet,
et où je lui dis:
voilà où je vais mettre mon pays.
(Nathalie Handal)
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