Posts Tagged ‘péril’
Posted by arbrealettres sur 19 février 2023

Illustration: Rachid Koraïchi
Le désert entre en toi
comme une nouvelle ivresse,
une amitié avec ce que
tu ne connais pas…
Tu lèves le verre
au péril de la vie,
à sa musique entr’aperçue
derrière les voiles du vent…
(Bernard Perroy)
Recueil: Une gorgée d’azur
Traduction:
Editions: Al Manar
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Posted in poésie | Tagué: (Bernard Perroy), amitié, connaître, désert, derrière, entrapercevoir, entrer, ivresse, lever, musique, nouveau, péril, vent, verre, vie, voile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 septembre 2022
Quand le poète dort, ses poèmes le veillent
Allongés contre lui, chiens couleur de soleil.
Quand le poète dort, ses poèmes s’envolent
Pour aller se nicher dans les livres d’école.
Quand le poète dort, des larmes à ses cils,
La poésie lui tisse une joie, fil à fil.
Quand le poète dort, ses poèmes travaillent
Comme en l’ombre le vin, sous terre les semailles.
Quand le poète dort, ses poèmes apprennent
A vivre seuls, sans lui, que les rêves entraînent.
Quand le poète dort, ses poèmes frémissent
En songeant aux périls qu’il court dans les abysses.
Quand le poète dort, ses poèmes l’écrivent
Pour lui rendre, au réveil, son chant comme une eau vive.
(Marc Alyn)
Illustration: Giuseppe Antonio Petrini
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Posted in poésie | Tagué: (Marc Alyn), abysse, chant, cil, couleur, dormir, eau, frémir, joie, larme, nicher, ombre, péril, poète, réveil, rêve, s'écrire, semailles, soleil, veiller, vin | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021

Le poète se souvient d’une fleur…
cueillie au printemps
Une rose d’un mois d’avril
Sous une étoile qui regarde
Éveilla, malice ou mégarde,
mon désir pas encor viril.
C’est ta bouche au rose grésil
Qui fut pour ton page, Hildegarde,
Une rose d’un mois d’avril
Sous une étoile qui regarde.
J’ai connu les deuils, le péril,
Depuis, et l’angoisse hagarde !
mais qu’importe, puisque je garde
Fraîche en mon vieux coeur puéril
Une rose d’un mois d’avril !
(Catulle Mendès)
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Posted in poésie | Tagué: (Catulle Mendès), angoisse, étoile, éveiller, bouche, coeur, cueilli, désir, fleur, frais, grésil, hagard, malice, mégarde, péril, poète, puéril, regarder, rose, se souvenir, viril | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 juin 2020
Mort en avion
Je m’éveille pour la mort.
Je me rase, m’habille, me chausse.
C’est mon dernier jour: un jour
entamé d’aucun pressentiment.
Tout fonctionne comme toujours.
Je sors dans la rue. Je vais mourir.
Je ne mourrai pas maintenant. Un jour
entier se profile devant moi.
Un jour comme c’est long. Combien de pas
dans la rue, que je traverse. Et que de choses
dans le temps, accumulées. Sans faire attention,
je suis mon chemin. Bien des visages
se pressent dans mon agenda.
[…]
Je vis
mon instant final et c’est comme
si je vivais depuis bien des années
avant et après ce jour,
une vie continue, sans rupture,
où il n’y aurait pauses ni syncopes ni sommeils,
tant est moelleux dans la nuit cet engin et tant aisément il fend
l’air en blocs de plus en plus gros.
Je suis vingt dans la machine
qui suavement respire,
entre des panneaux stellaires et de lointains souffles de la terre,
je me sens normal à des milliers de mètres d’altitude,
ni oiseau ni mythe,
je garde conscience de mes pouvoirs,
et sans mystification je vole,
je suis un corps volant et j’ai toujours des poches, des montres, des ongles,
relié à la terre par la mémoire et par l’habitude des muscles,
chair sur le point d’exploser.
Ô blancheur, sérénité sous la violence
de la mort sans préavis,
précautionneuse et pourtant irrésistible approche d’un péril atmosphérique,
coup percuté dans l’air, lame de vent
dans le cou, éclair
choc fracas fulguration
nous roulons pulvérisés
je pique verticalement et me transforme en fait divers.
(Carlos Drummond de Andrade)
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Posted in poésie | Tagué: (Carlos Drummond de Andrade), air, avion, exploser, fait divers, fracas, fulguration, moelleux, mort, mythe, ongle, péril, pulvérisé, rupture, sérénité, sommeil, souffle, stellaire, syncope, vie, violence | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 28 janvier 2020

Illustration: Marilyne Bertoncini
Sculpture: Ioan Bolborea
PARADER
Fantaisie devant l’orgueil ostentatoire
d’un grand hôtel
Parader
sous la pluie le soleil et les périls
Figures fantasques
d’un orchestre en partance
vers des folies créatrices
Marionnettes de bronze
figées dans les éternelles pitreries
du grand cirque humain
Résolument tourner le dos
pour narguer l’impossible
et se moquer des vanités
pour conjurer le sort.
(Françoise Coulmin)
Recueil: DE QUOI SE SOUVENIR ?
VAGABONDAGES dans BUCAREST À l’occasion du FESTIVAL INTERNATIONAL DE POÉSIE mai 2019
Traduction:
Editions:
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Posted in poésie | Tagué: (Françoise Coulmin), éternel, bronze, cirque, conjurer, créateur, Fantaisie, fantasque, figer, figure, folie, hôtel, humain, impossible, marionnette, narguer, orchestre, orgueil, ostentatoire, parader, partance, péril, pitrerie, pluie, résolu, se moquer, soleil, sort, tourner, vanité | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2019

Les murs ne tombent pas
[13]
La Présence était bleu spectral,
ultime rayon bleu,
rare comme le radium, aussi palliative ;
mon ancien ego, qui m’enveloppait,
était suaire (je parle de moi individuellement
mais j’étais entourée de compagnons
dans ce mystère) ;
êtes-vous surpris que nous soyons fiers,
distants,
indifférents à votre bien et mal ?
le péril, étrange rencontre, étrangement enduré,
nous marque ;
nous nous reconnaissons
par des symboles secrets,
mais, isolés, sans voix,
nous nous croisons sur le trottoir,
sur le palier dans l’escalier ;
bien qu’aucun mot ne soit échangé,
il y a une subtile appréciation ;
même après un bref salut hargneux
ou sans même parler,
nous connaissons notre Nom,
nous initiés sans nom,
nés d’une seule mère,
compagnons
de la flamme.
***
The Presence was spectrum-blue,
ultimate blue ray,
rare as radium, as healing;
my old self, wrapped round me,
was shroud (I speak of myself individually
but I was surrounded by companions
in this mystery) ;
do you wonder we are proud,
aloof,
indifferent to your good and evil?
peril, strangely encountered, strangely endured,
marks us;
we know each other
by secret symbols,
though, remote, speechless,
we pass each other on the pavement,
at the turn of the stair;
though no word pass between us,
there is subtle appraisement;
even if we snarl a brief greeting
or do not speak at all,
we know our Name,
we nameless initiates,
born of one mother,
companions
of the flame.
(Hilda Doolittle)
Illustration: Odilon Redon
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Posted in poésie | Tagué: (Hilda Doolittle), égo, bien, bleu, compagnon, connaître, croiser, entouré, envelopper, escalier, fier, flamme, initié, isolé, mal, mère, mystère, péril, présence, radium, rare, rayon, reconnaître, reconnaissance, salut, secret, suaire, surpris, symbole, trottoir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 décembre 2018
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Azadée Nichapour), écriture, exil, fleuve, origine, péril, remonter, se perdre, se trouver, utile | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2018

Illustration
Aubade orientale
Ce lit n’est-il pas comme un rivage,
une bande littorale où nous sommes couchés ?
Rien n’est sûr comme la saillie de tes seins
qui émergent du vertige de mes sens.
Car cette nuit où tant de cris retentirent
— bêtes qui s’appellent et se déchirent —
ne nous est-elle pas atrocement étrangère ?
et ce qui dehors se lève, qu’on nomme le jour,
nous est-il donc plus accessible qu’elle ?
On devrait pouvoir s’enfouir
l’un dans l’autre s’emboîter
tels les pistils et les étamines;
à tel point partout grandit
et se jette contre nous la démesure.
Mais pendant qu’on se serre l’un dans l’autre
pour ne pas voir le péril tout autour
elle peut jaillir de toi ou de moi
car nos âmes vivent de trahir.
(Rainer Maria Rilke)
Recueil: Oeuvres 2 Poésie
Traduction: Jacques Legrand, Lorand Gaspar, Philippe Jaccottet, Armel Guerne, Maurice Betz
Editions: Seuil
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Posted in poésie | Tagué: (Rainer Maria Rilke), accessible, atrocement, aubade, âme, émerger, étamine, étranger, bête, coucher, cri, démesure, grandir, jaillir, lit, nuit, oriental, péril, pistil, retentir, rivage, s'appeler, s'emboîter, s'enfouir, saillie, se déchirer, se lever, se serrer, sein, sens, trahir, vertige, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 novembre 2018

A la bougie éteinte,
dans la chambre rendue à l’espace,
on est frôlé par la plainte
de feu la flamme sans place.
Faisons-lui un subtil
tombeau sous notre paupière,
et pleurons comme une mère
son très familier péril.
(Rainer Maria Rilke)
Recueil: Oeuvres 2 Poésie
Traduction: Jacques Legrand, Lorand Gaspar, Philippe Jaccottet, Armel Guerne, Maurice Betz
Editions: Seuil
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Posted in poésie | Tagué: (Rainer Maria Rilke), éteint, bougie, chambre, espace, familier, feu, flamme, frôler, mère, paupière, péril, place, plainte, pleurer, rendre, subtil, tombeau | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 novembre 2018

Ivre, les yeux ouverts dans la maison stérile,
n’évitant pas les feux dans le creux des collines,
si je tiens un roseau leur souffle le consume
et laisse dans ma chair une longue brûlure
et la sensation de la fragilité.
Ô réserve et repos, dans un étrange exil,
sur tous les bords du ciel, des sources et des brises,
où l’étincelle change en parcelle de neige,
où de grandes clartés éblouissant l’espace,
ignorent que je marche à travers les périls,
parfois dévale un des torrents de l’insomnie,
là vivent à leur aise et trouvent leurs amours
les animaux sans nom, les charmantes figures
qui fixeront sur moi pendant une seconde
leur œil étincelant d’un singulier génie,
l’un d’eux va me sauver, l’un d’eux va me guider,
son pelage inondé de l’innocente averse,
vers le seuil ruisselant, siège des arcs-en-ciel
où viennent s’abreuver les oiseaux des présages,
le sang nouveau se mêle à la jeune rosée
et la biche aux yeux clairs qui vint guider mes pas
disparaît, quand mes bras s’ouvrent dans le printemps.
(Henri Thomas)
Recueil: Poésie
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Henri Thomas), aise, amour, animal, arc-en-ciel, averse, éblouir, étinceler, étincelle, étrange, éviter, bîche, bord, bras, brûlure, brise, chair, changer, charmant, ciel, clair, clarté, colline, consumer, creux, dévaler, disparaître, espace, exil, feu, figure, fixer, fragilité, guider, ignorer, innocent, insomnie, ivre, laisser, maison, marcher, neige, nouveau, oeil, oiseau, ouvert, péril, pelage, présage, printemps, repos, rosée, roseau, ruisseler, s'abreuver, s'ouvrir, sang, sauver, sensation, souffle, source, stérile, tenir, torrent, yeux | Leave a Comment »