Posts Tagged ‘permission’
Posted by arbrealettres sur 25 août 2022

Illustration: Frédéric Rébéna
Mémoire 1966-1967
Il y a sûrement une porte
mais il faudrait la trouver
une porte dans le ciel gris qui ouvrirait sur un pré
Ici c’est l’hiver mais une fois la porte ouverte
on entrerait dans l’été
Ici c’est gris étouffé cendres serrées et murailles closes
mais si on parvenait à ouvrir la porte
un plein soleil de coquelicots
d’herbe fraîche et de campanules
vous rirait au nez
Si on trouvait la porte
qui se cache dans les corridors
on aurait de nouveau la vie devant soi
avec le soleil retrouvé
la permission de tout recommencer
(Claude Roy)
Recueil: Poèmes de Claude Roy
Traduction:
Editions : Bayard Jeunesse
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Posted by arbrealettres sur 3 janvier 2020
Une bonne fortune
Il ne faudrait pourtant, me disais-je à moi-même,
Qu’une permission de notre seigneur Dieu,
Pour qu’il vînt à passer quelque femme en ce lieu.
Les bosquets sont déserts ; la chaleur est extrême ;
Les vents sont à l’amour l’horizon est en feu ;
Toute femme, ce soir, doit désirer qu’on l’aime.
S’il venait à passer, sous ces grands marronniers,
Quelque alerte beauté de l’école flamande,
Une ronde fillette, échappée à Téniers,
Ou quelque ange pensif de candeur allemande :
Une vierge en or fin d’un livre de légende,
Dans un flot de velours traînant ses petits pieds ;
Elle viendrait par là, de cette sombre allée,
Marchant à pas de biche avec un air boudeur,
Ecoutant murmurer le vent dans la feuillée,
De paresse amoureuse et de langueur voilée,
Dans ses doigts inquiets tourmentant une fleur,
Le printemps sur la joue, et le ciel dans le coeur.
Elle s’arrêterait là-bas, sous la tonnelle.
Je ne lui dirais rien, j’irais tout simplement
Me mettre à deux genoux par terre devant elle,
Regarder dans ses yeux l’azur du firmament,
Et pour toute faveur la prier seulement
De se laisser aimer d’une amour immortelle.
(Alfred de Musset)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 16 décembre 2019

SUPPOSONS UNE SUPPOSITION
Tu me dis baluchon ça veut dire grosse bête.
Fourbi ? C’est un poisson. Lézard ? Saule pleureur.
Les mots ne savent plus où donner de la tête :
friture de fourbis, ou lézard rose en fleurs ?
Suppose et supposons une supposition
que le mot ver luisant se prononce escarcelle,
que le mot chocolat se prononce violon,
que le mot tirelire se prononce hirondelle.
Est-ce escarcelle ou escargot ? Est-ce cargo
ou tire-l’air, ou tire-l’eau, ou tire-d’aile ?
Est-ce chacal ou chocolat ? Est-ce hirondelle ? Est-ce rondeau?
Est-ce vol-au-vent ? Est-ce violoncelle ?
Les dictées tout à coup ont un air bien bizarre.
On regarde voler les tirelires en l’air,
On regarde briller l’escarcelle très tard,
On mange à son goûter du pain et du violon.
Si on commence à faire trop de suppositions
tout s’en va de travers et rien ne va plus droit
personne ne demande aux mots la permission
et je signe Hérisson – qui veut dire Claude Roy.
(Claude Roy)
Recueil: Le rire en poésie
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in humour, poésie | Tagué: (Claude Roy), baluchon, bête, bizarre, briller, cargo, chacal, chocolat, demander, dictée, dire, droit, en fleurs, escarcelle, escargot, fourbi, friture, goûter, gros, hérisson, hirondelle, lézard, manger, mot, pain, permission, poisson, regarder, rondeau, rose, saule pleureur, savoir, se travers, signer, supposer, supposition, tirelire, ver luisant, violon, violoncelle, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 octobre 2017

Les Êtres
Un jour arriveront
jusqu’à la porte du néant
des êtres — ils portent bien ce nom —
qui ne connaissent pas la mort.
lls frapperont à nos volets
si c’est la nuit
la vitre
si c’est le jour
pour simplement nous demander
la permission d’entrer
merci.
Puis ils repartiront comme ils étaient venus
sans nous dire la vérité
ni même s’ils ont existé
et si nous n’avons pas tout simplement rêvé.
(François Caradec)
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Posted by arbrealettres sur 6 novembre 2016

Contemplant notre terre
comme puits à tessons
où le dieu moins eut permission du dieu un peu moins
pour en finir avec le bris de sa création maladroite
nous attendons le bang inverse
qui nous fera passer vers l’étoile de mer.
Et le plus vrai de notre vie
s’attache au carrelage abîmé de la cuisinière
où nous avons brûlé ce soir nos lettres d’amour.
(Marie-Claire Bancquart)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Marie-Claire Bancquart), amour, étoile de mer, bang, brûler, bris, carrelage, contempler, création, cuisinière, Dieu, inversé, lettre, permission, puits, terre, tesson, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 septembre 2016

Les petites choses modelées dans l’urgence de vivre
je ne suis que la maison de mes paroles
elles voyagent avec moi
sans demander ma permission
ni me dire où elles vont
mon vaisseau est un poème
je ne suis qu’un vers
(Luis Mizón)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Luis Mizón), aller, chose, demander, dire, maison, modelé, parole, permission, poème, urgence, vaisseau, vers, vivre, voyager | Leave a Comment »