Posts Tagged ‘perplexité’
Posted by arbrealettres sur 7 septembre 2020

« Pourquoi ne voit-on jamais Dieu ? »
me demande un petit garçon du village.
Ma perplexité lui permet d’enchaîner sur la meilleure des réponses :
une autre question
« est-il aussi timide que les renards ? »
(Christiane Singer)
Recueil: Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?
Traduction:
Editions: LE LIVRE DE POCHE
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Posted by arbrealettres sur 5 janvier 2020

COMMENT L’HOMME EST VENU
L’inquiétude s’en vint, grosse de l’homme,
Et l’inquiétude contempla le sans-espoir,
Le sans-espoir a soupiré devant le doute,
Le doute l’entendit avec perplexité,
La perplexité fut indécise face au qui-sait,
Le qui-sait discuta avec le peut-être,
Et le peut-être interrogea le si-jamais,
Le si-jamais creusa vers le probable,
Le probable en conclut c’est possible,
Le possible montra le vraisemblable,
Le vraisemblable fit un signe au pourquoi-pas,
Le pourquoi-pas se faufila vers le vraiment
Le vraiment chuchota certainement,
Certainement railla l’indubitable,
L’indubitable tempêta le défini,
Le défini frappa du poing: assurément,
Assurément se jeta sur le vrai,
Et le vrai tomba sur le coeur.
C’est ainsi qu’est advenu l’homme,
C’est ainsi qu’a survécu l’homme
Avec toutes sortes de doutes
Toutes vérités jamais sûres.
(Aron Lutski)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 19 décembre 2019

PERPLEXITÉ
En sortant de sa cabane
le bûcheron se demande
s’il ne va pas neiger
pas un nuage
le bûcheron regarde le thermomètre
il fait trente-trois degrés
pas une brise
le bûcheron regarde le calendrier
on est le quatorze juillet
pas un souffle
le bûcheron suce son index
et le tend vers le ciel
le soleil fleurit
inondant la clairière
de ses étincelles
on ne saurait trop se méfier
le bûcheron se demande
s’il ne va pas neiger
(Raymond Queneau)
Recueil: Le rire en poésie
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 6 janvier 2019

PERPLEXITÉS
Il se mit debout sur le toit. «Maintenant, je vais sauter », cria-t-il.
Les gens en bas, immobiles, retenaient leur respiration.
Il fit un geste élégant — préparation au saut —, se ravisa,
descendit tranquillement, le dos tourné à l’escalier.
Pendant quelques secondes, ne sachant pas quel parti prendre,
les gens rirent, s’irritèrent.
Finalement ils applaudirent.
Deux femmes seulement regardaient ailleurs.
La troisième manquait.
(Yannis Ritsos)
Recueil: La nuit dans le miroir et autres poèmes
Traduction: Dominique Grandmont
Editions: Gallimard
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COMMENT L’HOMME EST VENU (Aron Lutski)
Posted by arbrealettres sur 5 janvier 2020
COMMENT L’HOMME EST VENU
L’inquiétude s’en vint, grosse de l’homme,
Et l’inquiétude contempla le sans-espoir,
Le sans-espoir a soupiré devant le doute,
Le doute l’entendit avec perplexité,
La perplexité fut indécise face au qui-sait,
Le qui-sait discuta avec le peut-être,
Et le peut-être interrogea le si-jamais,
Le si-jamais creusa vers le probable,
Le probable en conclut c’est possible,
Le possible montra le vraisemblable,
Le vraisemblable fit un signe au pourquoi-pas,
Le pourquoi-pas se faufila vers le vraiment
Le vraiment chuchota certainement,
Certainement railla l’indubitable,
L’indubitable tempêta le défini,
Le défini frappa du poing: assurément,
Assurément se jeta sur le vrai,
Et le vrai tomba sur le coeur.
C’est ainsi qu’est advenu l’homme,
C’est ainsi qu’a survécu l’homme
Avec toutes sortes de doutes
Toutes vérités jamais sûres.
(Aron Lutski)
Traduction:
Editions: Gallimard
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