Posts Tagged ‘persienne’
Posted by arbrealettres sur 3 septembre 2022
![automne [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/11/automne-800x600.jpg?w=900&h=675)
AUTOMNE
Automne, automne, automne, oh,
La saison de l’ancolie
La saison où les tonneaux
Se remplissent de folie,
Saison du blaireau, du loir
Et des premiers doigts du froid,
Bords de la Loire ou du Loir
— Monte la fumée des rois —
Automne, automne, automne, oh,
Un maigre fagot de bois
Des paraphes infernaux
Sur le ciel glacé de droit,
Puis des brumes ravigotes,
Des écharpes de velours,
Des guivres, des matelotes
Des rumeurs et des tambours
Automne, automne, automne, oh.
C’est la rentrée des écoles,
C’est la rentrée des tonneaux
Des rouliers de Picrochole.
La poix des matins des soirs.
Jeux brutaux et têtes-bêches,
Le morne ennui des dortoirs.
Les souliers et les bobèches.
Automne, automne, oh, chenu
Mon coeur se fond d’amertume
Les bois, les taillis sont nus
Le givre aux lampes s’allume.
Mon enfance vous évoque
Tandis qu’un soleil léger
Pâle comme oeuf à la coque
S’élève sur les vergers.
Oh garde-moi ma présence
Là-bas près des figuiers bleus
J’y reconnais mon enfance
Mon petit sarrau de serge
Sous le regard des persiennes
Où dorment ceux que j’aimais
J’y entends des voix anciennes
Qui ne se tairont jamais.
(Maurice Fombeure)
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Posted in poésie | Tagué: (Maurice Fombeure), aimer, amertume, ancolie, automne, école, blaireau, brume, chenu, dormir, enfance, entendre, fagot, figuier, folie, froid, fumée, garder, givre, glace, jamais, lampe, loir, oeuf, paraphe, persienne, présence, regard, rentrée, s'élever, saison, sarrau, se taire, taillis, tonneau, verger, voix | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022

RESERVE
Que peut-on y faire
Quand tout va se taire
Quand s’endort la terre
Dans un vrai mystère ?
Il faut qu’on se souvienne
D’une main dans la sienne
Derrière les persiennes
Et que l’amour revienne.
(Jean-Baptiste Besnard)
Découvert chez Jean-Baptiste ici
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Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022
Les regards des maisons
Les persiennes ferment
les yeux de la maison
qui espionnait la rue
Il y a des maisons borgnes
des maisons aveugles
d’autres qui louchent
J’aime celles
qui ont de beaux yeux
d’abat-jour bleus
et des regards voluptueux
de lits défaits
J’aime celles
qui sourient en ouvrant
les bras de leurs escaliers
celles qui sont myopes
et qui ne voient pas plus loin
que le bout de leur toit.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 19 juillet 2021
![Alexander Deineka 00 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/alexander-deineka-00-1280x768.jpg?w=720&h=897)
TU es venue, et tu semblais un amusement.
Mais tu as pris par la main mes trente ans
Qui hésitaient à s’acheminer
Vers les mornes paysages parsemés de chagrins
Et les époques de l’incertaine aventure.
Tu les conduis de même qu’un enfant
Qu’on veut empêcher d’avoir peur
En descendant l’escalier obscur.
A présent, grâce à toi, j’ai oublié
Les embûches lointaines.
La vie est un été perpétuel,
Une montre arrêtée à midi.
Et si je regarde autour de moi,
Les jours sont de légères et immobiles plumes
A fleur du temps.
Doux passe-temps, goûter ta voix qui jamais ne lasse
Ainsi que l’eau, ainsi que le pain!
Je suis comblé de cadeaux plus frais et plus gais
Que l’ouverture matinale des persiennes.
Je ne connais plus ni rides, ni chagrins,
Depuis que tu as pris par la main mes trente ans.
(Lionello Fiumi)
Illustration: Alexander Deineka
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Posted in poésie | Tagué: (Lionello Fiumi), amusement, arrêté, aventure, chagrin, comblé, conduire, connaître, descendre, eau, embûches, enfant, escalier, goûter, hésiter, immobile, main, montre, obscur, oublier, ouverture, passe-temps, perpétuel, persienne, peur, plume, ride, s'acheminer, temps, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2021
![Adrien Henri Tanoux (3) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2014/01/adrien-henri-tanoux-3-1280x768.jpg?w=856&h=630)
ODE A L’ODALISQUE
L’intimité est graduée à traits de feu par la persienne
Ta nudité flotte vers moi sur l’or de ce radeau
C’est chez nous que le soleil a tendu son réseau
On attendait ces cables d’or pour que l’ancienne
Mine mît à jour mille et une nuits à l’heure
Nous admirons le tracé de ce plan de bonheur
Doigts d’ombre faites chanter ces cordes de lumière
Des versets de soleil enluminent la chambre
Et tout ce que n’a su exprimer le poème
Devient sur toi beauté plus claire
La persienne a filtré le paysage immense
Et même la poussière est devenue or pur
Nous sommes décidés à garder ce trésor
Pour toute notre vie
Nous avons fait provision d’or
Pour éblouir très vite
Les mirages d’horreur
Se dressant à l’improviste
Devant l’homme distrait
On a beau dire quel beau corps d’ambre
Les lèvres sont là et les bouts des seins
Pour tout rendre tendre
Et les yeux pleins de colorants d’humeur créatrice
Où sont en suspens comme paillettes
Des pigments qui savent raviver
La tache blême attaquant le monde
Des yeux pour tenir la beauté
Résolument devant soi sans faiblesse
Vase de la canéphore blessée à mort
Ou verre de cristal dans la main du mourant
Nous n’avons jamais eu qu’un bonheur sans défense
La triste nature morte
La vie du solitaire
Qui tient dans un seul verre
Et tout l’amer à boire
Se brise en mille éclats
Et danse autour de nous
Yeux follets feux bijoux
Les multiples pans de pénombre
Sont assemblés par ces soudures d’or
Par ces épingles d’or est retenue
Cette atmosphère de soie sombre
De l’obscur au clair ton éclat est au point
Des feux noirs des feux d’or dans tes yeux c’est la fête
Du jour qui danse avec la nuit
Les rayons de soleil sortant des mains des ombres
Les barreaux d’or du jour sciés distraitement
Dans tes trésors vont s’embellir
Quand la conscience s’accroît
S’accroît d’autant l’inconscient
C’est la sagesse de ta beauté
C’est la beauté de ta sagesse
C’est la promesse de tes yeux
La révélation de ton corps
C’est ton silence et tes aveux
C’est le bonheur toujours double
C’est l’amour toujours amoureux
De ce qu’il sait et qu’il ignore
De ce qu’il a et qu’il implore
Plus de lumière et d’ombre encore
C’est la sagesse avide de l’amour
(Ernest Delève)
Illustration: Adrien Henri Tanoux
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Posted in poésie | Tagué: (Ernest Delève), admirer, amer, amour, attendre, avide, à l'improviste, beauté, bijou, boire, bonheur, câble, chanter, corde, danser, en suspens, enluminer, exprimer, faiblesse, garder, humeur, inconscient, intimité, nudité, odalisque, ode, ombre, or, paillette, persienne, plan, poème, provision, radeau, raviver, réseau, rendre, sagesse, soleil, sombre, trace, trésor | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021
LE JARDIN D’ANTAN
Rien n’est plus doux aussi que de s’en revenir
Comme après de longs ans d’absence,
Que de s’en revenir
Par le chemin du souvenir
Fleuri de lys d’innocence
Au jardin de l’Enfance.
Au jardin clos, scellé, dans le jardin muet
D’où s’enfuirent les gaîtés franches,
Notre jardin muet,
Et la danse du menuet
Qu’autrefois menaient sous branches
Nos soeurs en robes blanches.
Aux soirs d’Avrils anciens, jetant des cris joyeux
Entremêlés de ritournelles,
Avec des lieds joyeux,
Elles passaient, la gloire aux yeux,
Sous le frisson des tonnelles,
Comme en les villanelles.
Cependant que venaient, du fond de la villa,
Des accords de guitare ancienne,
De la vieille villa,
Et qui faisaient deviner là,
Près d’une obscure persienne,
Quelque musicienne.
Mais rien n’est plus amer que de penser aussi
A tant de choses ruinées!
Ah ! de penser aussi,
Lorsque nous revenons ainsi
Par sentes de fleurs fanées,
À nos jeunes années.
Lorsque nous nous sentons névrosés et vieillis,
Froissés, maltraités et sans armes,
Moroses et vieillis,
Et que, surnageant aux oublis,
S’éternise avec ses charmes
Notre jeunesse en larmes!
(Emile Nelligan)
Illustration: Séraphine Louis de Senlis
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Posted by arbrealettres sur 27 août 2020
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-François Mathé), brillante, douleur, entrer, peau, persienne | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 février 2020

Illustration: Marie-France Busset
UN COQ PLACE DE L’OPÉRA
Le chant d’un coq de ferme à midi place de l’Opéra
en attendant l’autobus 27 Si on y réfléchit
il est peu probable qu’il y ait un coq en train
de faire le faraud entre le Drug Store Opéra
et le Café de Paris Un coq à crête pourpre
dans une cour agricole brûlée du soleil d’août
coq qui gratte de ses griffes la paille de la grange
pour y trouver une provende tardive
puis entre deux goulées de grains
saute sur une poule et la transperce à la diable
l’amour foudre le plaisir éclair
Coq si content de toi que viens-tu faire
en chantant si fort à midi en décembre
à l’arrêt de l’autobus 27 place de l’Opéra ?
Tu n’as rien à faire dans cette journée
Tu as soixante ans de retard (ou d’avance ?)
J’ai huit ans Maman veut que je dorme après le déjeuner
Elle m’a mis sur le lit a tiré les persiennes
Mais une fois la porte fermée je me lève
et pieds nus je vais à la fenêtre regarder la cour
où se pavane en habit de clarté
un coq couleur de feu qui malgré l’heure d’après-midi
se met à chanter comme si c’était l’aube
et chante dans ma tête après tant d’années
à midi en décembre place de l’Opéra
où les coqs se font de plus en plus rare
(Claude Roy)
Recueil: Claude Roy un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), amour, août, arrêt, attendre, aube, autobus, éclair, café, chant, chanter, clarté, content, coq, cour, crête, décembre, déjeuner, dormir, foudre, goulée, grain, grange, gratter, griffe, habit, maman, midi, opéra, paille, persienne, pieds nus, place, plaisir, poule, pourpre, provende, rare, sauter, se lever, se pavaner, soleil, tardif, transpercer | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 11 août 2019
St-Fulbert
La maison d’en face vient d’ouvrir
Ses persiennes et ses fenêtres
Aux vitres claires
La pauvre vieille prostituée
A fait toilette
Elle attend quelqu’un
(Pierre Albert-Birot)
Illustration: Louis Soutter
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre Albert-Birot), attendre, claire, en face, fenêtre, maison, ouvrir, persienne, prostituée, toilette | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 juin 2019

Illustration: Pablo Picasso
Sur le mur
Les persiennes ont dessiné
Des barreaux de lumière
Mitraillée
De souvenirs démembrés
De couplets en lambeaux
De ribambelles de mots désaccordés
Les bras en croix au fond d’un trou
Je ne suis plus je
Ni une autre
Et la nuit n’en finit pas
(Josée Tripodi)
Recueil: Le temps court plus vite que moi
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Josée Tripodi), autre, barreau, bras, couplet, croix, démembrer, désaccorder, dessiner, finir, fond, je, lambeau, lumière, mitrailler, mot, mur, nuit, persienne, ribambelle, souvenir, trou | Leave a Comment »