Le perroquet de ma voisine
mange une branche de persil
et le phono de mon voisin
vient écraser la queue du chien ;
le malheur pleut sur notre ville.
(Paul Nougé)
Posted by arbrealettres sur 26 septembre 2022
Le perroquet de ma voisine
mange une branche de persil
et le phono de mon voisin
vient écraser la queue du chien ;
le malheur pleut sur notre ville.
(Paul Nougé)
Posted in poésie | Tagué: (Paul Nougé), écraser, chien, malheur, manger, perroquet, persil, phono, pleuvoir, queue, ville, voisin | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 août 2022
Illustration: Henri Galeron
La soupe maison
fait de la maison
une soupière qui
sent bon
Qui sent bon les
mots ordinaires
pomme de terre
persil potiron
Qui sent bon le
jardin le vert les
mots bien ronds
ceux de ma mère
(Michel Besnier)
Posted in poésie | Tagué: (Michel Besnier), bon, jardin, maison, mère, mot, ordinaire, persil, pomme de terre, potiron, rond, sentir, soupe, soupière, vert | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2020
Pétronille
Je suis une petite fille
Mais je mets des pantalons.
J’ai beau m’appeler Pétronille
J’aime mieux être un garçon.
Quand la crémière m’interpelle
Bonjour ma petite demoiselle »
Exprès je lui réponds
« Bonjour M’sieur Potiron. »
Quand le boucher s’écrie
« Qu’est-ce que veut aujourd’hui
Ma petite escalope ? »
Je fronce les sourcils
Et lui dis . « Du persil,
Mademoiselle Pénélope. »
Ça crée la confusion.
J’ai beaucoup d’caractère
Beaucoup de formation
Et sous mes petits airs
Se cache un grand garçon.
Je n’aime pas les filles
Aux réflexes sanguins
Moites sous les charmilles
Et pâles dans les trains.
Quand on est un garçon
On siffle dans ses doigts
On est Ali-Babas
On grimpe sur les toits.
On s’en va sur les mers
Où y’a plein de moutons.
On vole dans les airs
Avec les électrons.
Et devant ces exploits
Tout l’monde reste baba.
« Non Maman, pas ma robe, je veux mon pantalon
Ma ceinture de cuir, mon colt, mes munitions .
Je vais faire un hold-up
A Plessis-Robinson. »
(René de Obaldia)
Posted in poésie | Tagué: (René De Obaldia), aimer, air, appeler, électron, baba, boucher, caractère, ceinture, charmille, colt, confusion, crémier, cuir, demoiselle, doigt, escalope, exploit, fille, formation, froncer, garçon, grimper, hold-up, mer, moite, mouton, munition, pantalon, pâle, Pénélope, persil, petite fille, potiron, réflexe, s'appeler, s'en aller, sanguin, se cacher, siffler, sourcil, toit, train, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2018
Anthis, danseuse de Lydie, a sept voiles autour d’elle.
Elle déroule le voile jaune, sa chevelure noire se répand.
Le voile rose glisse de sa bouche.
Le voile blanc tombé laisse voir ses bras nus.
Elle dégage ses petits seins du voile rouge qui se dénoue.
Elle abaisse le voile vert de sa croupe double et ronde.
Elle tire le voile bleu de ses épaules,
mais elle presse sur sa puberté le dernier voile transparent.
Les jeunes gens la supplient : elle secoue la tête en arrière.
Au son des flûtes seulement, elle le déchire un peu,
puis tout à fait, et, avec les gestes de la danse,
elle cueille les fleurs de son corps.
En chantant : « Où sont mes roses ? où sont mes violettes parfumées ?
Où sont mes touffes de persil ?
— Voilà mes roses, je vous les donne.
Voilà mes violettes, en voulez-vous ?
Voilà mes beaux persils frisés. »
(Pierre Louÿs)
Posted in poésie | Tagué: (Pierre Louÿs), épaule, blanc, bleu, bouche, bras, chanter, chevelure, corps, croupe, cueillir, danse, déchirer, dégager, donner, flûte, fleur, frise, geste, glisser, jeune, nu, parfumé, persil, puberté, rond, rose, se répandre, secouer, sein, supplier, tête, touffe, transparent, violette, voile | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 mai 2018
Ne pas oublier les carottes.
Les cornichons. Les herbes
Qui se mangent. Les choux.
Les oignons. Les poireaux.
Les radis, les navets, le cerfeuil,
Le persil. La ciboulette et
Son orgueil: la salade.
Ne pas oublier de lutter contre la solitude.
(Henri Deluy)
Posted in poésie | Tagué: (Henri Deluy), carotte, ciboulette, contre, cornichon, herbe, lutter, oublier, persil, salade, solitude | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 mars 2017
La dispute
Les mots que j’ai dits en colère
pèsent moins qu’une graine de persil,
mais une route passe par eux
qui mène à ma tombe,
ce terrain acheté et payé
sur une colline saupoudrée de sel à Truro
où les pins de Virginie
surplombent la baie.
À mi-chemin je suis assez mort,
éloigné de ma propre nature
et de ma féroce emprise sur la vie.
Si je pouvais pleurer, je pleurerais,
mais je suis trop vieux pour être
l’enfant de quelqu’un.
Liebchen,
avec qui me disputerais-je
sinon dans le sifflement de l’amour,
cette flamme âpre et irrégulière.
***
The Quarrel
The word I spoke in anger
weighs less than a parsley seed,
but a road runs through it
that leads to my grave,
that bought-and-paid-for lot
on a salt-sprayed hill in Truro
where the scrub pines
overlook the bay.
Half-way I’m dead enough,
strayed from my own nature
and my fierce hold on life.
If I could cry, I’d cry,
but I’m too old to be
anybody’s child.
Liebchen,
with whom should I quarrel
except in the hiss of love,
that harsh, irregular flame?
(Stanley Kunitz)
Posted in poésie | Tagué: (Stanley Kunitz), acheté, amour, âpre, éloigne, colère, colline, dispute, emprise, enfant, féroce, flamme, graine, irrégulier, mener, mi-chemin, mort, mot, nature, passer, paye, persil, peser, pin, pleurer, route, saupoudré, se disputer, sel, sifflement, terrain, tombe, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 octobre 2015
DEUXIÈME LETTRE
Elle habite en soupirant
La mansarde mitoyenne.
Parfois sa porte, en s’ouvrant,
Pousse le coude à la mienne.
Elle est fière ; parlons bas.
C’est une forme azurée
Qui, pour ravauder des bas,
Arrive de l’empyrée.
J’y songe quand le jour naît,
J’y rêve quand le jour baisse.
Change en casque son bonnet,
Tu croirais voir la Sagesse.
Sa cuirasse est un madras ;
Elle sort avec la ruse
D’avoir une vieille au bras
Qui lui tient lieu de Méduse.
On est sens dessus dessous
Rien qu’à voir la mine altière
Dont elle prend pour deux sous
De persil chez la fruitière.
Son beau regard transparent
Est grave sans airs moroses.
On se la figure errant
Dans un bois de lauriers-roses.
Pourtant, comme nous voyons
Que parfois de ces Palmyres
Il peut tomber des rayons,
Des baisers et des sourires ;
Un drôle, un étudiant,
Rôde sous ces chastes voiles ;
Je hais fort ce mendiant
Qui tend la main aux étoiles.
Je ne sors plus de mon trou.
L’autre jour, étant en verve,
Elle m’appela : Hibou.
Je lui répondis : Minerve.
(Victor Hugo)
Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), altière, étoile, baiser, casque, chaste, fière, fruitière, haïr, habiter, hibou, madras, mendiant, morose, persil, ravauder, rayon, répondre, rôder, regard, ruse, sortir, soupirer, sourire, t=étudiant | Leave a Comment »