Les hauts bois
je suis nu
comme un torrent
comme un homme
comme une femme
je suis coup d’ailes
d’embruns encore
palpitant d’horizon
souffle du cerf
sous la lune océane
et d’une sève mâchée
jusqu’à la racine
voici dans ma bouche
froid et brûlant
le rire blanc
de la Vie
***
Qui vient ici
dans notre lenteur?
qui approche
et dans notre ombre
comme un nageur
dissémine une ampleur
mêlée de ciel ?
qui contemple
nos haltes de soleil
dans l’insomnie du temps ?
(Pierre Cendors)
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