Un jour tu t’en iras
et les herbes hautes
recouvriront mon visage
mon coeur sera ce marécage
enseveli sous les piétinements
de milliers d’oiseaux
(Thomas Vinau)
Traduction:
Editions: Alma
Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2019
Un jour tu t’en iras
et les herbes hautes
recouvriront mon visage
mon coeur sera ce marécage
enseveli sous les piétinements
de milliers d’oiseaux
(Thomas Vinau)
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Posted by arbrealettres sur 18 février 2019
Plus près, bien plus près, mais encore
dans un autre temps que le nôtre
l’instant aux traces demeurées
depuis 35.000 ans de la grotte Chauvet,
période glaciaire, près du 45e parallèle,
homo spiritualis petits groupes humains
plongés dans l’immédiateté animale
portés par sa vigueur herbivore, carnivore
confondus aux puissances animales
à leur explosion leur présent
mammouths aurochs lions chevaux
saisis en pleine course en piétinements
leur énergie leurs crinières leurs yeux,
concision du trait, implosion de l’humain,
plaquée sur le silence rupestre
une main qui dessine y invente le souffle
(Annie Salager)
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Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2018
Quelque part
En plein milieu de la rue, c’est toi.
Dans le piétinement des trottoirs,
le fracas des moteurs, à midi
ou cinq heures; une sorte de blanc
comme un film qui saute. On ne sent
que le vent qui se lève, le souffle
qui traverse les choses. Pourtant
rien ne bouge. Tout est immobile
quelque part: mais comment savoir où.
(Jacques Ancet)
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Posted by arbrealettres sur 6 janvier 2018
Illustration: Carrie Vielle
L’avenir suspendu
Enclos
Dans le fruit délectable
De nos corps
Dans la pulpe savoureuse
De notre chair
Nous oublions le temps
Son harpon impitoyable
Qui peu à peu nous dégrade
Et nous entraîne
Dans les filets de la mort
Comment se soumettre
Au détissage de nos peaux
Aux flux de nos rides
Aux piétinements de l’âme
Au pourrissement des os.
Comment ignorer
La morosité de l’aube
Les pâleurs de la nuit
Les brisures de la flamme
Ou le chant appauvri
Comment redresser
La fourbe courbure
Comment se détourner
De l’avenir suspendu ?
(Andrée Chedid)
Recueil: Rythmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 7 novembre 2017
Bêtes de mon sommeil, regardez-moi qui tombe
Fontaines habitées
Fontaines de mes mains où les dix sources grondent
O collier des forêts
Colliers d’arbres en fleurs par qui le monde espère
Vous m’étranglez chaque matin
Et chaque soir les bleus de vos ongles mystères
Etouffent l’avenir dont je suis possédé.
Ne pas pouvoir sortir de ce lacis de veines
Et cet étrange piétinement à gauche de ma poitrine
Contre lequel je ne peux rien…
O mort regarde fixement cette ligne rouge à mon cou
Chaque nuit des cordes tendues m’entraînent au ciel.
Seules mes mains me guident parmi les planètes
muettes d’étonnement.
Aigles de cristal brûlant sur les cimes
Torches de plumes qui jalonnent ma vie
Sources fumantes dans l’amour qui tombe
Lorsque s’est levé le vent de l’au-delà
Vous êtes ce masque qui riez quand je saigne
De toutes mes plaies cachées.
Quand je ferme les yeux un monde invisible étincelle
Quand j’ouvre mon coeur une fumée chargée d’oiseaux
Se lève à gauche derrière mon coeur.
O corps aimé qui me cherche sans jamais m’atteindre
et dont le regard d’argent m’étouffe
lacet de songe
et me tirera jusqu’aux abîmes miroitants de la mort.
La neige, la neige, la neige
Tuez-moi de la neige et que ce soit fini.
(André de Richaud)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted by arbrealettres sur 27 juin 2016
La nuit, dans sa longue immersion, ses piétinements,
les sourcils froncés, referme le poing sur l’oeil des sources.
Parfois la neige dresse ses tours et toute la terre résonne.
Surprendre la morsure, l’arracher au feu.
Ouvrir la prairie comme un livre où s’abreuvent les bêtes.
(Dominique Sampiero)
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Posted by arbrealettres sur 7 mai 2016
Ville inconnue
Dans la ville des murmures
Traînent dans l’ombre
Les gens n’ont pas de visage
Les fenêtres sont fermées
Dans la gorge des passants
Le passé noue ses yeux profonds
Et la rivière des songes
Plonge au puits de solitude
Piétinements Habitudes
Un chat passe dans son ombre
Des enfants traversent la lune
Paumes ouvertes de la nuit
Derrière brûlent les étoiles
Le plâtre tombe des façades
Saga de la ville inconnue
Le vent construit l’espace
Et le Temps
(Georges Jean)
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Posted by arbrealettres sur 26 avril 2016
CHAGRIN
Le téléphone pleure
Le petit chat est mort
Une étoile est tombée
Dans une mare éteinte
Et la lune se noie.
Les arbres se concertent.
Piétinement des voix
Contre la vitre close.
Une très longue histoire
De chagrin et de mort
Va alors commencer.
L’aurore tardera.
(Danielle Drab)
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Posted by arbrealettres sur 22 juin 2015
L’ENGORGEMENT
L’engorgement de l’ombre
Ensable ton visage
Distance anéantie
La mer s’est retirée
Du pays que tu cherches
Plus bas que terre
Mais au fond de ce puits
D’où rien ne sort
La fleur des nerfs s’épanouit
Et ta chair qui se tend
Assemble éclair et foudre
Sur ta bouche j’épie
Leur long piétinement
Et ta voix se disjoint
Interrogeant la cendre
(Jean-Louis Depierris)
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