Posts Tagged ‘pieu’
Posted by arbrealettres sur 12 mars 2021

La Dame de Syros
Bras croisés sur moi-même
je suis ma propre cage
à la fois prison et prisonnière
Visage absent du visage
nez repérant les morts serrés dans leurs bandelettes
ma silhouette silencieuse régnait
sur toute une nécropole
Le sculpteur de Syros le voulait il
m’avait élaguée tel un arbre malade
tailié le superflu à ma survie
effacé l’excédent à ma
temporalité gardé le cri invisible
le regard gelé tourné vers l’intérieur
Le sculpteur de Syros m’a voulue longiligne
comme un pieu
muette comme l’argile
immobile dans mon ossature
bras croisés au seuil de l’infini
(Vénus Khoury-Ghata)
Recueil: La Dame de Syros
Traduction:
Editions: Ekphrasis
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Posted in poésie | Tagué: (Venus Khoury Ghata), absent, arbre, argile, élaguer, bandelette, bras, cage, cri, croiser, effacer, excédent, garder, geler, immobile, infini, intérieur, invisible, longiligne, malade, mort, muet, nécropole, nez, ossature, pieu, prison, prisonnier, propre, règner, regard, repérer, sculpteur, serrer, seuil, silencieux, silhouette, superflu, survie, tailler, temporalité, tourner, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 décembre 2019

(Natsume Soseki)
Recueil: Les plus beaux HAÏKU(S)
Traduction: Akié Boulard
Editions: Arichi
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Natsume Sôseki), danser, libellule, pieu, rêve | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 mai 2019

Ton corps d’alcool est l’arête et l’encoignure
tes coudes s’effacent dans les impasses
tu combles les interstices des pavés
tu es le pieu et la lierne des palissades
et tes paupières clignent dans les balustres des balcons
(Guy Lévis Mano)
Illustration: Mario Sanchez Nevado
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Posted in poésie | Tagué: (Guy Lévis Mano), alcool, arête, balcon, balustre, combler, corps, coude, encoignure, impasse, interstices, palissade, paupière, pavé, pieu, s'effacer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 avril 2019

les saisons de solitude,
tes yeux,
tes mains tristes
à ras bord d’une chanson.
Nos lieux imparfaits.
Ce corps quand les murs commencent à créer des formes
aux noms absents.
C’est un pieu dans la mer
la barricade de nos soupirs
contre l’aphonie de la tendresse.
(Emmelie Prophète)
Illustration: Mihai Criste
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Posted in poésie | Tagué: (Emmelie Prophète), absent, aphonie, barricade, chanson, forme, imparfait, main, mer, mur, pieu, ras bord, saison, solitude, soupir, tendresse, triste, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 avril 2018

La vache
Vieille, avec sa bouche édentée,
Les ans enroulés à ses cornes.
Sur la route qui mène aux champs,
Le vacher la brutalisait.
Son coeur est sourd à tout chahut :
Les souris grattent dans un coin.
Elle pense — son âme est triste —
Aux pattes blanches de son veau.
Plus de fils pour cette mère.
Première joie : nul profit.
Sur un pieu dessous le tremble,
Sa peau ondule à la brise.
Et dans le champ de sarrasin,
Avec son fils même destin,
On jettera un licol à son cou
Et on la conduira pour l’abattage.
Plaintive et triste et décharnée,
Cornes seront fichées en terre…
Elle rêve d’un blanc bocage,
D’un beau et riche tapis d’herbe.
***

(Sergueï Essénine)
Recueil: Poèmes 1910-1925
Traduction:
Editions: La Barque
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Posted in poésie | Tagué: (Sergueï Essénine), abattage, âme, édenté, beau, blanc, bocage, bouche, brise, brutaliser, chahut, champ, coeur, coin, conduire, corne, cou, décharné, destin, enrouler, ficher, fils, gratter, herbe, joie, licou, mère, mener, onduler, patte, peau, penser, pieu, plaintif, profit, rêver, riche, route, sarrasin, sourd, souris, tapis, terre, tremble, triste, vache, vacher, veau, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2017

Illustration: Giovanni Segantini
Un garçon et son amie se promenaient sur la rive.
Leurs cœurs battaient en secret.
Mille soleils amoureux jouaient avec l’eau du fleuve.
Le garçon ne disait rien,
la fille guettait des anges entre la terre et le ciel.
Passant le long des roseaux il brisa un rameau vert,
l’aiguisa du bout de l’ongle.
– Qu’en feras-tu ? lui dit-elle.
Le garçon, d’un coup menu, lui piqua la fesse gauche.
Elle poussa un cri d’oiseau, se laissa tomber dans l’herbe.
– Viens, dit-elle.
Baise-moi.
Qui eut envie le premier ?
Qui des deux désira l’autre ?
Lui sur elle, elle sur lui,
qui fut roi, qui fut mendiant ?
Tu poses trop de questions.
Du pieu raide ou de la grotte,
qui t’a fait comme tu es ?
(Henri Gougaud)
Recueil: Le Livre des amours : Contes de l’envie d’elle et du désir de lui
Editions: Seuil
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Henri Gougaud), aiguiser, amie, amoureux, ange, battre, ciel, coeur, cri, désirer, eau, envie, fesse, fleuve, garçon, grotte, guetter, jouer, mendiant, oiseau, pieu, piquer, raide, rameau, roi, roseau, se promener, secret, soleil, terre, tomber | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 février 2017

PALISSADES
Palissades de pieux
des incarnés
en guise de parole
dialecte du mutisme
où rien ne dit le mot
entre deux pieux
serpente une interrogation
la branche d’un rosier grimpant
c’est le monde des côtes nues
dès lors plus dissimulable
la respiration créatrice
finalement
nous coupons la rose-interrogation
trop proche de nous-mêmes
il n’est de réponse à rien.
(László Marsall)
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Posted in poésie | Tagué: (László Marsall), branche, dialecte, dire, dissimulable, grimpant, incarné, interrogation, monde, mot, mutisme, palissade, parole, pieu, proche, réponse, rien, rose, rosier, serpenter | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2016

NUAGES
Dans ce
village à personne
les pauvres haillons sur les pieux des clôtures
semblaient n’appartenir à personne
Et il y avait au-dessus des nuages sans appartenance
et là-bas des réclames pour l’enfance
de petits rachitiques et sauvages
et de la musique parlant de nudité
des femmes des Huns et des Scythes
mais ici sur le lit à la hauteur des yeux
quelque part près des cils humides
quelqu’un se mourait et pleurait
tandis que je me mettais à comprendre
pour la dernière fois
que c’était ma mère
(Aïgui)
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Posted in poésie | Tagué: (Aïgui), appartenir, cil, clôture, comprendre, femme, haillon, lit, mère, mourir, nuage, nudité, pauvre, personne, pieu, pleurer, rachitique, village | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 septembre 2016

STONEHENGE
sous le gazon usé,
une pacotille d’ossements,
notables sans doute
mais où
le sang offert au premier soleil
et la terreur des entrailles ?
des signes brisés se déhalent
dans une nuit énorme.
Tout près,
Sur un pieu de bois frais taillé,
un corbeau,
plus vieux que les pierres
(Denis Rigal)
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