Posts Tagged ‘pilier’
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022

Illustration: Shen Zhou
Susurre le vent : ombres, fraîcheurs
Purifiant pour moi vallons et bois
Il fouille, près du torrent, la fumée d’un logis
Et porte la brume hors des piliers de montagne
Allant, venant, sans jamais laisser de traces
S’élève, s’apaise, comme mû par un désir
Face au couchant, fleuve et mont se calment :
Pour vous, il éveille le chant des pins
(Wang Bo)
Recueil: L’Ecriture poétique chinoise
Traduction: François Cheng
Editions: du Seuil
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Posted in poésie | Tagué: (Wang Bo), aller, éveiller, bois, brume, chant, couchant, désir, fleuve, fouiller, fraîcheur, fumée, laisser, logis, mont, montagne, mouvoir, ombre, pilier, pin, porter, purifier, s'apaiser, s'élever, se calmer, susurrer, torrent, trace, vallon, venir, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2020

Gérard Lemaire
Dans une vive désolation.
Je ne crois pas en moi en ce moment
Ai-je d’ailleurs été quelquefois autrement
Mais pourquoi vouloir être quelqu’un
Pourquoi ce faux désir de ne pas être oublié des hommes
Puis-je être dans autre chose qu’un devoir
Mais si difficile d’accès malgré cette apparence
Aucune métaphore au violon lyrique ne me traverse
Peut-on avoir plus nettement conscience de sa tombe
Vérité et justice ne me sortent pas de la bouche
Ils sont gravés sur le marbre d’un météore inconnu
Ils passent sur tant de fronts abaissés
Aucun pilier de temple ne peut les porter
Où aller en clarté avec si peu de force
Ce que j’entends du monde m’a jeté si bas
(Gérard Lemaire)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
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Posted in poésie | Tagué: (Gérard Lemaire), abaisser, accès, aller, apparence, autrement, bas, bouche, clarté, conscience, croire, désir, désolation, devoir, difficile, entendre, faux, force, front, graver, homme, inconnu, jeter, justice, lyrique, marbre, métaphore, météore, monde, net, oublier, passer, pilier, porter, pourquoi, quelqu'un, sortir, temple, tombe, traverser, vérité, vif, violon, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 août 2020

Illustration: Fanny Verne
RONDEAU DU MOI SECRET
For de mon for, tréfonds le plus intime
De mon bas être à l’erreur condamné,
Secrètement t’habite un Moi sublime,
Clos au dehors, du dedans gouverné.
Indifférente aux intérêts du monde,
Sans vanité, sans soif de chair ni d’or,
Ainsi tiens-tu ma Personne Seconde,
For de mon for.
Pour quel haut fait, quelle oeuvre magnanime
Ce Moi de Moi dans ton antre est-il né?
Pilier du ciel, rédimeur du vieux crime,
Quel abdal est-ce, ou Christ prédestiné
Tel du magnan sous la quenouille blonde
Le papillon qui vit sans aile encor,
Prêt à briser sa coquille féconde,
For de mon for,
Ainsi végète, ainsi déjà s’anime
Dans ton cocon de soie environné,
Le grain vivant, la chrysalide infime
De l’ange immense en ma chair confiné.
Mais, de l’abîme où n’atteint point la sonde,
Pour prendre aux cieux un droit et libre essor,
Comment sortir de ta geôle profonde,
For de mon for
(André Berry)
Recueil: Poèmes involontaires suivi du Petit Ecclésiaste
Traduction:
Editions: René Julliard
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Posted in poésie | Tagué: (André Berry), abîme, ange, antre, atteindre, bas, briser, chair, Christ, chrysalide, ciel, clos, cocon, condamner, confiner, coquille, dedans, dehors, droit, essor, for, geôle, gouverner, grain, habiter, immense, indifférent, infime, intérêt, intime, libre, magnanime, moi, monde, naître, oeuvre, os, personne, pilier, profond, quenouille, rondeau, s'animer, second, secrètement, secret, soie, soif, sonde, sortir, sublime, tréfonds, vanité, végéter, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mars 2020

Illustration: Otto Dix
Quels sont ces propos…
Quels sont ces propos de tueur et de tué ?
Les glaives ne sont point assez aiguisés ni les flots assez puissants
pour éteindre le feu de notre âme. La mort et la douleur
sont pures conventions d’un plus noble théâtre.
Tel un héros pourchassé par son destin
tombe comme un pilier arraché du monde immense,
ébranlant le coeur des hommes, et que rempli d’effroi
l’auditoire se tait ou pleure, vaincu par le chagrin,
tandis que derrière la scène l’acteur soupire
de soulagement, ôte son masque
et parle aux amis qui l’attendent, ou des coulisses
observe l’accalmie de la scène finale –
de même l’esprit indemne des tués
s’éloignant de nos yeux, ne cesse pas de vivre.
(Sri Aurobindo)
Recueil: Poésie
Traduction: Français Cristof Alward-Pitoëff
Editions: Sri Aurobindo Ashram Trust
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Posted in poésie | Tagué: (Sri Aurobindo), accalmie, acteur, aiguisé, ami, arracher, attendre, auditoire, âme, ébranler, éteindre, ôter, cesser, chagrin, coeur, convention, coulisses, destin, douleur, effroi, esprit, feu, final, flot, glaive, héros, homme, immense, indemne, masque, monde, mort, noble, observer, parler, pilier, pleurer, pourchasser, propos, puissant, pur, remplir, s'éloigner, scène, se taire, soulagement, soupirer, théâtre, tomber, tue, tueur, vaincre, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 février 2020
![Michael Page 1979 - American Pop Surrealism painter - (15) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/08/michael-page-1979-american-pop-surrealism-painter-15-1280x768.jpg?w=876&h=639)
LA CORNE DU HÉRAUT
Pouls dans le vent, pouls dans la mer, pouls sur la nuit qui fuit !
La toux du pouls clans mes artères bruit.
Les cornes des piliers forent leurs graminées
Comme les cors vrillés d’Ammon d’en haut sonnés.
Cloisonnant ton coeur de son marteau doux
Bergère d’Ammon, d’en haut tonne et bruit
Sur le vent, la mer et la nuit.
Le
Pouls.
Les oursins ronds ont hérissé leurs crins.
Les chevaux de mer de leur crinière de fer se creusent les reins
Et la rafale tonne et tord les cors et les cornes.
Voici le vol griffu des hippocampes au lieu des cornes d’Ammon.
Lourd sur le vent, lourd sur la mer, lourd sur la crête
Des bruits
Tapi clans les feuilles comme grimpe un menteur loup garou
Le
Pouls.
Pouls dans la vie et sur la mer hors de la nuit,
Hors du sommeil et par le bruit.
Mort pointillée en repos qui survit
Où soupçonne et bout et tonne partout
Le
Pouls.
(Alfred Jarry)
Illustration: Michael Page
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Posted in poésie | Tagué: (Alfred Jarry), bruit, corne, crinière, feuille, forer, héraut, hippocampe, loup-garou, mer, nuit, oursin, pilier, pouls, repos, sommeil, soupçonner, survivre, tonner, toux, vent | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 novembre 2019

Illustration
Derrière le mur
Je pends aux branches comme neige
dans le printemps de la vallée,
comme source froide je flotte au vent,
je tombe humide dans les fleurs en bouton
comme une goutte,
elles pourrissent tout autour
comme autour de la fange.
Je suis ce qui sans cesse pense à la mort.
Je vole, car ne peux aller tranquillement,
à travers les solides bâtiments des cieux
et renverse piliers et murs creux.
J’alerte les autres, car la nuit ne peux dormir,
avec le bruissement lointain de la mer.
Je me glisse dans la bouche des cascades
et des montagnes détache des tonnerres de pierres.
je suis enfant de la grande angoisse du monde,
suspendu à la paix et à la joie
comme les coups de glas aux pas du jour
comme la faux dans les champs mûrs.
Je suis ce qui sans cesse pense à la mort.
***
Hinter der Wand
Ich hänge als Schnee von den Zweigen
in den Frühling des Tals,
als kalte Quelle treibe ich im Wind,
feucht fall ich in die Blüten
als ein Tropfen,
um den sie faulen
wie um einen Sumpf.
Ich bin das Immerzu-ans-Sterben-Denken.
Ich fliege, denn ich kann nicht ruhig gehen,
durch aller Himmel sichere Gebäude
und stürze Pfeiler um und höhle Mauern.
Ich warne, denn ich kann des Nachts nicht schlafen,
die andern mit des Meeres fernem Rauschen.
Ich steige in den Mund der Wasserfälle,
und von den Bergen lös ich polterndes Geel.
Ich bin der großen Weltangst Kind,
die in den Frieden und die Freude hängt
wie Glockenschläge in des Tages Schreiten
und wie die Sense in den reifen Acker.
Ich bin das Immerzu-ans-Sterben-Denken.
(Ingerborg Bachmann)
Recueil: Toute personne qui tombe a des ailes
Traduction: Françoise Rétif
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Ingerborg Bachmann), alerter, aller, angoisse, à travers, bâtiment, bouche, bouton, branche, bruissement, cascade, champ, ciel, coup, creux, détacher, derrière, dormir, enfant, fange, faux, fleur, flotter, froid, glas, glisser, goutte, humide, joie, lointain, mer, monde, montagne, mort, mur, neige, nuit, paix, pendre, penser, pierre, pilier, pourrir, printemps, renverser, sans cesse, solide, source, suspendre, tomber, tonnerre, tranquille, vallée, vent, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2019

Le sablier
Suspends ton cœur aux trois piliers,
Suspends ton cœur les bras liés,
Suspends ton cœur, ton cœur qui pleure
Et qui se vide au cours de l’heure
Dans son reflet sur un marais,
Pends ton cœur aux piliers de grès.
Verse ton sang, cœur qui t’accointes
À ton reflet par vos deux pointes.
Les piliers noirs, les piliers froids
Serrent ton cœur de leurs trois doigts.
Pends ton cœur aux piliers de bois
Secs, durs, inflexibles tous trois.
Dans ton anneau noir, clair Saturne,
Verse la cendre de ton urne.
Pends ton cœur, aérostat, aux
Triples poteaux monumentaux.
Que tout ton lest vidé ruisselle
Ton lourd fantôme est ta nacelle,
Ancrant ses doigts estropiés
Aux ongles nacrés de tes pieds.
VERSE TON ÂME QU’ON ÉTRANGLE
AUX TROIS VENTS FOUS DE TON TRIANGLE.
Montre ton cœur au pilori
D’où s’épand sans trêve ton cri,
Ton pleur et ton cri solitaire
En fleuve éternel sur la terre.
Hausse tes bras noirs calcinés
Pour trop compter l’heure aux damnés.
Sur ton front transparent de corne
Satan a posé son tricorne.
Hausse tes bras infatigués
Comme des troncs d’arbre élagués.
Verse la sueur de ta face
Dans ton ombre où le temps s’efface ;
Verse la sueur de ton front
Qui sait l’heure où les corps mourront.
Et sur leur sang ineffaçable
Verse ton sable intarissable.
Ton corselet de guêpe fin
Sur leur sépulcre erre sans fin,
Sur leur blanc sépulcre que lave
La bave de ta froide lave.
Plante un gibet en trois endroits,
Un gibet aux piliers étroits,
Où l’on va pendre un cœur à vendre.
De ton cœur on jette la cendre,
De ton cœur qui verse la mort.
Le triple pal noirci le mord ;
Il mord ton cœur, ton cœur qui pleure
Et qui se vide au cours de l’heure
Au van des vents longtemps errés
Dans son reflet sur un marais.
(Alfred Jarry)
Illustration: Ettore Aldo Del Vigo
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Posted in poésie | Tagué: (Alfred Jarry), anneau, étrangler, bave, cendre, coeur, damné, errer, estropié, fantôme, gibet, guêpe, ineffaçable, inflexible, intarissable, lave, marais, mourir, pal, pilier, pilori, reflet, ruisseler, s'effacer, sablier, sang, sépulcre, sec, suspendre, tricorne, van, vent, vide | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 20 octobre 2019
La somnolence du dimanche
M’ayant couché sous le tilleul
Je cessai bientôt d’être seul.
Je fus d’abord la basse branche.
De marche en marche vers le dôme
Se porta mon être épandu.
Je le soutenais de mon fût,
J’étais le pilier de ce baume.
Puis vers les racines secrètes,
Vers le parallèle réseau,
Descendit mon âme d’en haut,
Et je fus cet arbre à deux têtes.
Pour retrouver mon âme humaine
À la place exacte du front
Il fallut le bruit de mon nom
Avec une main dans la mienne.
(Pierre Menanteau)
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre Menanteau), âme, épandu, branche, bruit, couché, dôme, descendre, dimanche, fût, front, main, nom, pilier, racine, réseau, secrète, seul, somnolence, tilleul | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 août 2019

LES PEUPLIERS DE KERANROUX
Le soir a tendu de sa brume
Les peupliers de Keranroux.
La première étoile s’allume;
Viens-t’en voir les peupliers roux.
Fouettés des vents, battus des grêles,
Et toujours sveltes cependant,
Ils lèvent leurs colonnes grêles
Sur le fond gris de l’occident.
Et dans ces brumes vespérales
Les longs et minces peupliers
Font rêver à des cathédrales
Qui n’auraient plus que leurs piliers.
(Charles Le Goffic)
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Le Goffic), étoile, battu, brume, cathédrale, colonne, fouetté, grêle, long, mince, peuplier, pilier, rêver, s'allumer, svelte, vent, vespéral | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 mai 2019

SONNET DE LA BOUCHE VUE EN RÊVE
Ayant requis Paula de sa faveur première,
J’attendais que le somme eût porté son conseil,
Quand, bâillante, elle offrit sa bouche à la lumière,
Y tourna par sa glace un rayon de soleil.
A quelque fine église en gothique manière
L’intérieur, miracle! était assez pareil;
Les lèvres paraissaient la superbe portière
Qui s’ouvrait, découvrant le dévot appareil.
La langue y composait un lisse et mol dallage,
Le palais un plafond en ogival ouvrage,
Les dents étaient piliers étincelants d’émail.
A la voûte du choeur, de cramoisi tendue,
La luette semblait la lampe suspendue.
Toute la gorge, au fond, n’était qu’un haut vitrail.
(André Berry)
Recueil: Poèmes involontaires suivi du Petit Ecclésiaste
Traduction:
Editions: René Julliard
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