les aigrettes des pissenlits se dispersent
le souvenir de la mort de ma mère
sans cesse me revient
***
(Santoka)
Traduction: Cheng Wing fun & Hervé Collet
Editions: Moundarren
Posted by arbrealettres sur 6 septembre 2021
les aigrettes des pissenlits se dispersent
le souvenir de la mort de ma mère
sans cesse me revient
***
(Santoka)
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Posted by arbrealettres sur 6 mars 2021
Premier matin
La nuit a été un échec
Mais pourquoi pas – ?
Dans le noir
L’aube pâle moussant à la fenêtre
A travers la croisée noire
Je n’ai pu être libre
Me libérer du passé; de ces autres –
Et notre amour a tourné au chaos,
A l’horreur
Tu t’es détournée pour me fuir
Maintenant, au matin
Assis sur le banc près du petit autel,
Nous regardons les parois montagneuses
Parois d’ombre bleue,
Et voyons tout près, à nos pieds dans la prairie
Les aigrettes de pissenlit par milliers
Bulles enchevêtrées dans l’herbe vert foncé
Immobiles sous l’éclat du soleil …
Cela suffit, tu es proche …
Les montagnes sont en équilibre
Les semences de pissenlit à demi enfouies dans l’herbe :
Toi et moi ensemble
Nous les portons, allègres et superbes
Sur notre amour
Fier et joyeux
Elles se dressent sur notre amour,
Tout part de nous,
Nous sommes la source.
***
First morning
The night was a failure
but why not–?
In the darkness
with the pale dawn seething at the window
through the black frame
I could not be free,
not free myself from the past, those others–
and our love was a confusion,
there was a horror,
you recoiled away from me.
Now, in the morning
As we sit in the sunshine on the seat by the little shrine,
And look at the mountain-walls,
Walls of blue shadow,
And see so near at our feet in the meadow
Myriads of dandelion pappus
Bubbles ravelled in the dark green grass
Held still beneath the sunshine–
It is enough, you are near–
The mountains are balanced,
The dandelion seeds stay half-submerged in the grass;
You and I together
We hold them proud and blithe
On our love.
They stand upright on our love,
Everything starts from us,
We are the source.
(David Herbert Lawrence)
Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha
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Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2021
Illustration: Maximilien Luce
J’adore la banlieue avec ses champs en friche
Et ses vieux murs lépreux, où quelque ancienne affiche
Me parle de quartiers dès longtemps démolis.
Ô vanité ! Le nom du marchand que j’y lis
Doit orner un tombeau dans le Père-Lachaise.
Je m’attarde. Il n’est rien ici qui ne me plaise,
Même les pissenlits frissonnant dans un coin.
Et puis, pour regagner les maisons déjà loin,
Dont le couchant vermeil fait flamboyer les vitres,
Je prends un chemin noir semé d’écailles d’huîtres.
(François Coppée)
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Posted by arbrealettres sur 19 juillet 2020
Moi je…,
dit le pissenlit
(Simple affaire de jaune)
(Pascal Commère)
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Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2020
La glose
– Maman,
Toi qui es du Capricorne’,
Toi qui connais tout et rien
Depuis les Mérovingiens’,
Qui discute savamment
Du tiers et du tremblement,
Pourquoi les escargots ont-ils toujours des cornes
Comme les Martiens enfermés au zoo ?
– Mon petit,
Tu n’as pas mangé tes radis
Ni la soupe aux pissenlits,
Tu ne te laves jamais les mains
Tu baves
Tu fais enrager Firmin
Je ne te dirai plus rien !
– Oh ! si, maman, dis-moi !
Je mangerai les radis
Et la soupe aux pissenlits,
Je ferai comme Pilate’ :
Je me laverai les mains
Avec un savon romain
Fabriqué pour diplomates,
Je ne baverai pas plus
Que la pipe d’Esaiii,
Je donnerai à Firmin
Toutes mes crottes de lapin.
Et encore bien d’autres choses
Que je ferai comme un rien
Pour accéder à la glose,
Le gloussement du genre humain.
– S’ils ont des cornes, mon enfant,
C’est pour corner certainement
Aux carrefours, dans les tournants
Au sein des encombrements,
Ça évite les accidents.
(René de Obaldia)
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Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2019
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Posted by arbrealettres sur 25 septembre 2019
Le soleil tapait
sérieusement
j’ai enlevé mon tee-shirt
mes chaussures
mes chaussettes
et j’ai posé sur ma tête
ce chapeau ridicule
de coupeur de coton
l’herbe sentait bon l’herbe
des fourmis couraient
sur les dalles chaudes
j’ai attrapé un livre
et je me suis couché
sur la pelouse
un bourdon s’est envolé
du coeur éclatant
d’une fleur de pissenlit
près de mon oreille
rien
de
moins
(Thomas Vinau)
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Posted by arbrealettres sur 21 mars 2019
Pissenlits, pissenlits
Sur la plage
Le printemps ouvre les yeux.
(Ogiwara Seisensui)
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