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SUR L’AIR D’EN ENFONÇANT LES LIGNES ENNEMIES (Yàn Shu)

Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2023



Illustration: Dai Dunbang
    
SUR L’AIR D’EN ENFONÇANT LES LIGNES ENNEMIES

Quand les hirondelles reviennent, c’est Sacrifice Nouveau,
Quand les fleurs de poiriers sont tombées, arrive Pure Lumière.
Au dessus du bassin, la mousse verte – trois ou quatre plaques,
Tout au fond du feuillage, un loriot jaune – un ou deux cris.
Aux jours qui s’allongent, le duvet volant s’allège.

Avec son charmant sourire, ma voisine du côté est me tient compagnie ;
Effeuillant les mûriers dans la sente, elle vient à ma rencontre :
Elle s’étonnait la nuit dernière d’un rêve de printemps étrange et beau,
Or voici qu’elle a été la meilleure au jeu des herbes ce matin ;
Son sourire illumine ses deux joues.

***

(Yàn Shu) (991-1055)

Recueil: Quand mon âme vagabonde en ces anciens royaumes Poèmes Song illustrés par Dai Dunbang
Traduction: du Chinois par Bertrand Goujard
Editions: De la Cerise

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HORS DES CHEMINS (Gérard Noiret)

Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2021




HORS DES CHEMINS

Dans l’odeur de boiserie d’avant-guerre
authentifiée par les bocaux,
sous la plaque ALIMENTATION GÉNÉRALE
une Jeanne parle disparitions
des randonneurs dont les yeux s’adaptent
mal au changement de lumière.
Dehors, rien ne distingue la branche morte
de la couleuvre endormie, une antique Citroën
rouille parmi les coquelicots, et la mare
responsable de l’étrange pouvoir des lieux,
se ride pour une cause différente du vent.

(Gérard Noiret)

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DEUX VARIATIONS SUR UN THÈME DE J.-L.G. (Hervé Le Tellier)

Posted by arbrealettres sur 7 juillet 2018



 

Illustration: Kajan
    
DEUX VARIATIONS SUR UN THÈME DE J.-L.G.

—Et mon bec, tu l’aimes ?
—Oui.
—Et ma peau écailleuse, tu l’aimes ?
Oui.
—Et mes plaques dorsales, tu les aimes ?
—Oui.
—Et mon piquant caudal, mon piquant caudal,
tu l’aimes aussi ?
—Oui.
—Tu m’aimes complètement, alors ?

L’iguanodon

—Et mon basitarse, tu l’aimes ?
—Oui.—
Et ma filière, tu l’aimes ?
—Oui.
—Et mes pédipalpes, tu les aimes ?
—Oui.
—Et mon trochanter, mon trochanter,tu l’aimes
aussi ?
Oui.——
Tu m’aimes complètement, alors ?

La tarentule

(Hervé Le Tellier)

 

Recueil: Zindien
Traduction:
Editions: Le Castor Astral

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REPAS (Jean Follain)

Posted by arbrealettres sur 30 avril 2018




    
REPAS

Dans l’assiette blanche
un peu ébréchée
on mange un morceau de viande saignante
la femme assoiffante
on ne la voit plus.
Sur la route bleue
puis qui devient rouge
de grands chiens passent
comme s’ils avaient
moyen d’exister
durant tous les temps
en portant collier à plaque de cuivre
au nom de leur maître
et sans peur de la nuit.

(Jean Follain)

 

Recueil: Des Heures
Traduction:
Editions: Gallimard

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Le nom de Dieu (Robert Desnos)

Posted by arbrealettres sur 22 février 2018



DIEU 

Le nom de Dieu est une plaque de cuivre
bien astiquée à la porte du ciel.
Mais essuyez vos mains avant de prier.

(Robert Desnos)

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C’est dans le sommet que j’habite (Jean Malrieu)

Posted by arbrealettres sur 29 septembre 2017




Illustration: ArbreaPhotos
    
C’est dans le sommet que j’habite,
Où la lumière est crue.
Une herbe tendre comme une croupe.
Paysage masculin, féminin,
Hanté de plaques tournantes,
Autant d’arbres, autant de cadrans
Et personne pour lire l’heure.

C’est avant le déluge
Promis à la destruction,
Détruit avant d’être créé,
Quelque chose comme l’innocence non révélée,
Le bleu clair qui sonne
Dans un air sans tympan,
Un dieu sans visage enfoui dans le cœur de l’arbre,
Mais qui ordonne tout
A partir de l’ombre ou du jour, on ne sait pas.

(Jean Malrieu)

 

Recueil: EN PAYS DE VERTIGE
Editions: Le Verbe et l’Empreinte

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Je m’écris (Andrée Chedid)

Posted by arbrealettres sur 8 mai 2016



Je m’écris

J’interprète une page de vie
J’en use comme plaque de cuivre
Je la grène de plaisirs
Je la crible d’années
Je la saisis en verte saison
Je la racle de nuit d’hiver
Je la ronge en creux d’angoisses
Je m’y taille espace libre
Je l’attaque en matière noire
Je progresse d’épreuves en épreuves
Je la creuse en vaines morsures
Je la burine d’émotions
Je l’entame
Pour nier le temps
Je m’écris pour durer

(Andrée Chedid)

 

 

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La plaque sensible (André Hardellet)

Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2015



 

La plaque sensible n’interprète pas,
elle donne à voir avec une objectivité qui me bouleverse ;
elle frappe au coeur un réel devenu presque légendaire et qu’elle transfigure,
aussi humble soit-il, par sa charge de temps accumulé…

(André Hardellet)

 

 

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