Posts Tagged ‘plissé’
Posted by arbrealettres sur 3 novembre 2018

Illustration: Jean-Marie Manson
Je me souviens de vos plissées oreilles
Je me souviens de vos décharnées mains
Je me souviens de vos jaunis cheveux
Je me souviens de vos cassés et tristes reins
Tous les deux nous avons larges vingt ans pleins
Ma femme je te regarde avec des yeux de cent ans
Mais mes yeux se révoltent la digue des ans crève
Et je ne peux plus croire
À tes plissées oreilles
À tes décharnées mains
À tes jaunis cheveux
Aux tristes cassés reins
Puisqu’ils bougent si blancs flot de baisers germés
Aux creux de nos lits chauds sur le temps refermés.
(Jean Pérol)
Recueil: Poésie I (1953-1978)
Traduction:
Editions: De la Différence
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Posted by arbrealettres sur 31 mars 2018
Recueil: Caisson
Traduction:
Editions: La lettre volée
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Posted by arbrealettres sur 9 février 2018

Illustration: ArbreaPhotos
A la révolte, citoyen poète!
Contre le sabotage du monde
né de haine et guingois
parmi l’univers rond, plissé, froissé, comme on voudra,
va-t-en vers les provisions de bonheur
cachées çà et là, comme l’écureuil fait de sa nourriture.
Saisi par une passée d’hirondelles, un détail de tableau,
fais réserves de garde, de tendresse, et partage.
***
Zeit für den Aufstand, Dichterbürger!
Gegen die Sabotage dieser Welt,
aus Hass geboren, schief
im runden Universum, im faltigen, knittrigen, ganz nach Wunsch,
verschwinde zu den Vorräten des Glücks
die hier und dort versteckt, als sei’s die Nahrung eines Nagetiers.
Beglückt von einem Schwalbenzug, der Einzelheit eines Gemäldes,
leg Vorrat an, sammle Schutz, Zärtlichkeit
und teile.
(Marie-Claire Bancquart)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
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Posted in poésie | Tagué: (Marie-Claire Bancquart), écureuil, bonheur, cacher, citoyen, détail, froissé, garde, guingois, hirondelle, monde, naître, nourriture, partage, plissé, poète, provision, réserve, révolte, rond, s'en aller, sabotage, saisir, tableau, tendresse, univers | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 janvier 2017

LES PHOTOGRAPHIES
C’était presque en hiver ce jour-là
Le temps des grandes promenades
Qu’on se rappelle aujourd’hui confusément —
La route traversait le milieu de la montagne
Et la main glissait sur de rugueux murs de pierre et de
mousse —
Le temps des portraits photographiés
Les yeux plissés par le soleil en face
Les portraits qui gardent à jamais
Le parfum de pinède des après-midi
Et le parfum de bois et de moût des villages
***
AS FOTOGRAFIAS
Era quase no inverno aquele dia
Tempo de grandes passeios
Confusamente agora recordados —
A estrada atravessava a serra pelo meio
Em rugosos muros de pedra e musgo a máo deslizava —
Tempo de retratos tirados
De olhos franzidos sob urn sol de frente
Retratos que guardam para sempre
O perfume de pinhal das tardes
E o perfume de lenha e mosto das aldeias
(Sophia de Mello Breyner Andresen)
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Posted in poésie | Tagué: (Sophia de Mello Breyner Andresen), après-midi, bois, confusément, glisser, hiver, main, moût, montagne, mousse, mur, parfum, photographie, pierre, pinède, plissé, portrait, promenade, route, rugueux, se rappeler, soleil, temps, village, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 juin 2016

Trois marches conduisent
jusqu’à la berge:
eaux courantes
pierres immobiles.
Une barque
flûte lointaine chantant
sur le vide des eaux.
Collines et monts se chevauchent
et se perdent où l’oeil n’atteint pas
– sous la paume rêche des orages.
A mi-pente
dans le silence
trois bouleaux
– musique parfaite.
On peut fermer les yeux.
Des reflets de la lumière
sur toute chose
rien ne saurait se perdre.
***
Les rives posent
leurs mains de terre
sur le blanc des eaux.
La cabane est vide.
Face au ciel là-bas
un homme rêve ou dort
dans l’oeil plissé d’une barque.
Où sont les limites du monde?
(Jean-Paul Hameury)
Illustration
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