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Poésie

Posts Tagged ‘portée’

À l’improviste (Mireille Fargier-Caruso)

Posted by arbrealettres sur 16 février 2023



    

À l’improviste
des tableaux des images
ce qui se faufile se transmet malgré

nommer
ces glissements
à la croisée des routes

lentement
déchiffrer ces séquences
leur lumière
leur envers

l’ombre portée du monde

écrire dans l’écart
des marges différentes
une langue désordonnée
permet de voir dans la nuit

(Mireille Fargier-Caruso)

Recueil: Comme une promesse abandonnée
Traduction:
Editions: Bruno Doucey

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LE VENT (Andrée Chedid)

Posted by arbrealettres sur 15 janvier 2023




    
LE VENT

Ce vent tourmenté
Qui se dit par rafales
Ce vent cinglant
Qui s’exprime en turbulences
Je suis à sa portée
Son souffle me guide

Ces vents célestes
Ces vents de terre
Effaçant nos parcours
Me donnent leur force
Leur liberté

Je navigue…

(Andrée Chedid)

 

Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion

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Quelle était énorme (Issa)

Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2022




    
Quelle était énorme
Cette châtaigne
Hors de portée

(Issa)

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Dans mon village midi carillonne (Pier Paolo Pasolini)

Posted by arbrealettres sur 9 mai 2022




Dans mon village
midi carillonne.
Mais dans les prés quelle paix
apporte la cloche!
Tu es toujours la même
ma cloche: non sans trouble
je reviens à portée de ta voix.
« Le temps est immobile:
vois le rire des pères,
comme la pluie dans les branches,
dans les yeux des enfants. »

(Pier Paolo Pasolini)

Illustration

 

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TRIOMPHALE ENTREE DE LA MORT (Hubert Juin)

Posted by arbrealettres sur 26 mai 2021



 

Alberto Pancorbo n55

TRIOMPHALE ENTREE DE LA MORT

Voici la plus belle, la pure, celle qui vient avec le vent, avec
l’ami, et portée par les routes géantes de la mer, la toute
ouverte, la tant couverte par les anges et les capitaines qui
furent grands aux temps anciens, la trop parée, et qui va nue,

voici son front qui est de braise, voici son sein bleu comme
le ciel après l’orage,

voici sa main qui a pitié,

voici sa main qui est guerrière,

une courtisane,

une paysanne qui va très loin dans sa campagne redresser l’épi
courbé, et des jachères l’accompagnent jusqu’au porche de
la nuit,

une paysanne qui va de saison en saison, qui sarcle et brûle
le chiendent, qui fait sillon après sillon, le dos courbé, proche
la glèbe,

une paysanne de fenaison,

une courtisane,

une reine étendue sous les dais du désert, avec des gazelles
pour compagnes, et au loin, très loin, voici venir le cri roux
des buccins de la nuit,

une reine dressée au seuil de son empire, sous l’arbre qui est
rouge, une reine qui fait justice et injustice dans son coeur noir,

une courtisane,

qui entre, les lèvres peintes et drapée de tissus étranges où des
oiseaux sont imprimés, oui,

qui triomphe.

(Hubert Juin)

Illustration: Alberto Pancorbo

 

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Le jardin musical (Robert Sabatier)

Posted by arbrealettres sur 2 mai 2021



Le jardin musical

Qui entend bien l’amour
Plante fleurs en l’oreille.
Et chante l’alouette
Au plus haut de l’été.

Ce sont là semaisons
De notes de musique
Sur l’étrange portée
Des bordures de thym.

Romarin des abeilles,
Calices des bourdons,
Herbes des sauterelles,
Palais d’ambre et de sucre.

Des couleurs symphoniques,
Des caresses qui voient.
Jusqu’au sommeil des rêves
Qui refuse la nuit.

Je dirai l’odyssée
D’une chaste pervenche,
Je conterai l’histoire
De ce brin d’herbe jaune.

Muguet, mon clavecin.
Lavandin, mon pipeau.
Orange, ma guitare.
Chêne, ma contrebasse.

Je m’enivre des mots
Qui chantent les parfums
Dans ce jardin si jeune
Qu’il est d’éternité.

Ainsi tout un orchestre
Pour éblouir le jour.
Qui entend bien la terre
Ne connaît pas le froid.

(Robert Sabatier)

Illustration: Josephine Wall

 

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SALLES D’ATTENTE (Philippe Soupault)

Posted by arbrealettres sur 1 avril 2020




    
SALLES D’ATTENTE

Solitude ce n’est pas la pitié
morose ou la grandeur sans nom
une guirlande qui promet
et ne tient pas

Solitude sans joie ni délices
promenade qui n’aboutit pas
on tourne en rond
et l’on attend ce qu’on attend

Solitude preuves à l’appui
qu’on cherche en vain dans un miroir
poussière qui tombe comme neige
et qui descend comme la nuit

J’attends la solitude c’est la mort
elle est à portée de mes mains
je n’ose les fermer j’ai peur
et j’attends il faut attendre

(Philippe Soupault)

 

Recueil: Poèmes et poésies
Traduction:
Editions: Grasset

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Des étoiles vides (Josée Tripodi)

Posted by arbrealettres sur 12 mai 2019



    

Des étoiles vides
L’horizon à portée de main

Une brume d’argent s’interpose

Sous mon drap léger
Comme un papier à cigarette
J’écoute

Les battements du coeur sec
D’une pendule

(Josée Tripodi)

 

Recueil: Le temps court plus vite que moi
Traduction:
Editions: Le Castor Astral

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Les branches ont le secret (Richard Rognet)

Posted by arbrealettres sur 19 mars 2019




    
Les branches ont le secret
d’une écriture aussi
vivante que celle qui rythma

mon enfance. L’école était
mon château, mon refuge,
ma patrie. Sur le tableau,
se déroulaient, comme

des portées radieuses,
les modèles que je devais
suivre pour conquérir
le coeur du temps et

comprendre qu’il me
faudrait grande prudence
pour ne jamais trahir
l’écriture des branches.

(Richard Rognet)

 

Recueil: Un peu d’ombre sera la réponse
Traduction:
Editions: Gallimard

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Le bois les cordes (Hélène Dorion)

Posted by arbrealettres sur 17 mars 2018




    
Le bois
les cordes
les clés
de métal
— la forme sinueuse
de l’instrument posé entre ses jambes
la Harpiste sème des sons, secoue la tête :

ainsi le corps, croit-elle
embrasse les notes, ainsi l’âme s’allonge
et respire sur les portées, compte le temps
puis son visage pâlit
ses mains blanches, sa peau fine
plus fine encore.

(Hélène Dorion)

 

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