Posts Tagged ‘posé’
Retouche à l’épuisement (Daniel Boulanger)
Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2022
Posted in poésie | Tagué: (Daniel Boulanger), amour, épuisement, buis, fleurs, image, jeux, mémoire, pénombre, peine, pluie, poing, posé, silence, tomber | Leave a Comment »
Je suis venu les mains vides (Jacques Biolley)
Posted by arbrealettres sur 15 janvier 2022
Je suis venu les mains vides,
tu les as posées sur tes seins.
(Jacques Biolley)
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Les Quatre saisons (Charles Cros)
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2020
Les Quatre saisons
I
Au printemps, c’est dans les bois nus
Qu’un jour nous nous sommes connus.
Les bourgeons poussaient, vapeur verte.
L’amour fut une découverte.
Grâce aux lilas, grâce aux muguets,
De rêveurs nous devînmes gais.
Sous la glycine et le cytise,
Tous deux seuls, que faut-il qu’on dise ?
Nous n’aurions rien dit, réséda,
Sans ton parfum qui nous aida.
II
En été les lis et les roses
Jalousaient ses tons et ses poses,
La nuit, par l’odeur des tilleuls
Nous nous en sommes allés seuls.
L’odeur de son corps, sur la mousse,
Est plus enivrante et plus douce.
En revenant le long des blés,
Nous étions tous deux bien troublés.
Comme les blés que le vent frôle,
Elle ployait sur mon épaule.
III
L’automne fait les bruits froissés
De nos tumultueux baisers.
Dans l’eau tombent les feuilles sèches
Et, sur ses yeux, les folles mèches.
Voici les pêches, les raisins,
J’aime mieux sa joue et ses seins.
Que me fait le soir triste et rouge,
Quand sa lèvre boudeuse bouge ?
Le vin qui coule des pressoirs
Est moins traître que ses yeux noirs.
IV
C’est l’hiver. Le charbon de terre
Flambe en ma chambre solitaire.
La neige tombe sur les toits,
Blanche ! Oh, ses beaux seins blancs et froids !
Même sillage aux cheminées
Qu’en ses tresses disséminées.
Au bal, chacun jette, poli,
Les mots féroces de l’oubli.
L’eau qui chantait s’est prise en glace.
Amour, quel ennui te remplace !
(Charles Cros)
Posted in poésie | Tagué: (Charles Cros), amour, automne, épaule, été, baiser, blé, boudeuse, bourgeon, chambre, charbon, connu, cytise, découverte, eau, enivrante, ennui, féroce, gai, glace, glycine, hiver, jalouser, lilas, lis, mousse, muguet, neige, nuit, odeur, oubli, parfum, pêche, ployer, poli, posé, pressoir, printemps, raisin, réséda, rêveur, remplacer, rose, rouge, saison, sein, sillage, tilleul, ton, traître, tresse, triste, trouble, tumultueux, vapeur, yeux | 6 Comments »
La jeunesse (Stefan George)
Posted by arbrealettres sur 23 décembre 2019

La jeunesse
(Ainsi te paraissait)
Requiert un lien ardent •
Mais tant de jours passaient
Où j’étais avec toi • serein et constant.
Tu parlais !
Je m’en effraie un peu •
Comment ! – peut donc produire
Tant de hâte et de feu
Le vide chant • la joie d’enfant et son rire !
Et après
(Crois-le j’en eus pitié !)
Encor du doigt ce geste d’ange
Encor douce la pose de ton pied •
La dédaignée reçut toutes mes louanges.
Ô ma sœur !
Le nom t’agaçait ?
Que lorsque je m’en vais
Sur un sentier jamais rebroussé
Pour fiançailles nous ayons le Secret.
***
Die jugend
(So bedäucht es dich)
Heischet ein heisses band •
Doch tag urn tag verblich
Wo ich gelassen bei dir ging und stand.
Du sprachest!
Ich erschrecke fast •
Wie! — kann entfachen
So viele glut und hast
Der leere sang • das kindesfrohe lachen!
Und danach
(Glaube mir ich litt)
Sanft noch dein finger wob •
Dein fuss so sanft noch schritt •
Erst der verschmähten ward mein volles lob.
O schwester!
Dir missfällt der ruf?
Sei wenn ich scheide
Auf nie gewandtem huf
Das rätsel ein verlöbnis für uns beide.
(Stefan George)
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Pas une vague ne rompait l’éclat du jour (Marie-Jeanne Durry)
Posted by arbrealettres sur 7 août 2019
Pas une vague ne rompait l’éclat du jour.
Une seule algue, finement posée sur le sable, et rose,
transparaissait à travers les rayons liquides.
De sombres enfants dans le silence
ouvraient sur l’espace des yeux sans paroles.
En avançant, je divisais la mer.
Au fond de l’eau se reformait un visage.
(Marie-Jeanne Durry)
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Mensonge intime (Jacques Sojcher)
Posted by arbrealettres sur 23 mars 2019
Mensonge intime
de toute vie.
Nous ne sommes pas
où nous sommes.
Nous simulons le bonheur.
Nous affectons des poses.
Le corps est seul
et le coeur.
(Jacques Sojcher)
Traduction:
Editions: Fata Morgana
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SYLLABES À ERATO (Salvatore Quasimodo)
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2018
Illustration: Edward John Poynter
SYLLABES À ERATO
Pour toi se penche le coeur dans la solitude,
exil de sens obscurs
où aime et se transmue
ce qui paraissait nôtre hier
et qui est à présent enfoui dans la nuit.
Des demi-cercles d’air te font un visage
resplendissant et tu m’apparais
au moment où accourt la première angoisse
et je deviens blanc tandis que tarde
la lumière d’un sourire sur ta bouche.
T’avoir c’est te perdre,
mais tant pis : tu es encore belle,
surprise dans la pose gracieuse du sommeil:
sérénité de la mort joie extrême.
***
SILLABE A ERATO
A te piega il cuore in solitudine,
esilio d’oscuri sensi
in cui trasmuta ed ama
cio che parve nostro ieri,
e ora è sepolto nella notte.
Semicerchi d’aria ti splendono
sul volto; ecco m’appari
nel tempo che prima ansia accora
e mi fai bianco, tarda la bocca
a luce di sorriso.
Per averti ti perdo,
e non mi dolgo: sei bella ancora,
ferma in posa dolce di sonno:
serenità di morte estrema gioia.
(Salvatore Quasimodo)
Traduction: Patrick Reumaux
Editions: Librairie Elisabeth Brunet
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Parmi de perfides poses (Jean Pérol)
Posted by arbrealettres sur 5 novembre 2018
Visage de la vie essaie un peu tes poses
mets ton masque de Nô
dans le tunnel des paroles
dans l’imprécis dramatique des mains
file ma clarté j’ai déjà compris
le sang s’explique dit la santé
trois veines à gauche le coeur s’arrête
une bouche prouve dans l’air
l’indomptable étalon d’un splendide mystère
je n’ai qu’à tendre la main
je saisis aussitôt le mors et un baudet
ah j’ai honte on me lie de mes torts
je le sais je conviens de mon tort j’ai tort
d’attendre la musique d’attendre le miracle
la joie à sept étages qui m’enlèvera
un jour pour ne plus revenir.
(Jean Pérol)
Traduction:
Editions: De la Différence
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