Posts Tagged ‘précaire’
Posted by arbrealettres sur 17 février 2023

Illustration: Henri Eisenberg
Peut-être simplement
la démesure
nous donne un devenir
ô combien précaire
dans cet élan vers vous
passionnément heureux
qui remplit l’espace jusqu’au bord
(Mireille Fargier-Caruso)
Recueil: Comme une promesse abandonnée
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Mireille Fargier-Caruso), élan, bord, démesure, devenir, donner, espace, heureux, passionément, peut-être, précaire, remplir, simplement | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 janvier 2023

La comète de Haley
chaque jour la ville tremble par deux fois
quand la femme passe
rapide et silencieuse,
un livre à la main,
ses cheveux lui couvrant la moitié du visage,
dans la grande rue
qui partage en deux la ville,
elle n’est pas une sainte
à qui l’huile coule du nez
ni une princesse heureuse
dans un musée de cire
ni une chanteuse prometteuse
sur le plateau de télévision,
les voitures s’arrêtent
les étudiants, les ouvriers et le fleuve s’arrêtent
au moment où elle passe rapide
son visage est une moitié de planète
à la lumière de la lune,
on dit qu’elle est étudiante en première année
et ouvrière précaire
dans la vieille usine de verre.
(Bandar Abd al-Hamid)
Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Bandar Abd al-Hamid), étudiant, chanteur, cheveux, ciré, comète, couler, couvrir, femme, fleuve, grand, heureux, huile, jour, livre, lumière, lune, main, moitié, musée, nez, ouvrier, partager, passer, planète, plateau, précaire, princesse, prometteur, rapide, rue, s'arrêter, saint, silencieux, télévision, trembler, usine, verre, vieux, ville, visage, voiture | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022

Le mouvement perpétuel
Le désespoir même s’est lassé désormais
de rejouer la partie que je perds toujours
où il m’attend sans surprise
embusqué au bord du chemin
pour m’offrir un moment sa compagnie glacée
et s’éloigne
laissant entre nous la distance de son ombre
qui porte encore mes pas jusqu’au grand vide
dans l’abîme des rêves sans lumière
que n’éloigne plus le signe précaire de l’Aube
tremblant au fond du chemin.
(Delphine Popović)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Recueil: L’ouverture du miroir et autres poèmes
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Delphine Popović), abîme, attendre, aube, éloigner, chemin, compagnie, désespoir, embusqué, glace, laisser, lasse, lumière, mouvement, offrir, ombre, partie, pas, perdre, perpétuel, porter, précaire, rêve, rejouer, s'éloigner, surprise, toujours, trembler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 juin 2021

Les herbes de Thulé ne disposent que d’un temps chichement mesuré.
Suspendues aux mamelles de l’instant, aux mains de la grâce
elles embrassent la détresse du papillon sur les grèves gelées,
et ressentent l’âge de l’éphémère, au mois de juin.
II n’est guère de plus grand miracle sur cette terre
que ces brins de verdure qui ornent notre été précaire.
Le paysan reste sans voix,
les poètes se délectent de mots
tandis que, dans les prés,
les herbes déploient leur grâce.
(Harry Martinson)
Recueil: Le livre des cent poèmes
Traduction: Traduit du suédois par Caroline Chevallier et Philippe Bouquet
Editions: Cénomane
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Harry Martinson), âge, éphémère, été, brin, chiche, déployer, disposer, embrasser, geler, grâce, grève, herbe, instant, main, mamelle, mesurer, miracle, mot, orner, papillon, paysan, poète, pré, précaire, ressentir, rester, se délecter, suspendre, temps, terre, Thulé, verdure, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mai 2020

LIGNES DE FUITE
Là où nous porte le désir
sans bagage l’esprit dérive
que brûle la soif de connaître
Après emboîtage du corps
nulle nouvelle n’est transmise
du long voyage à l’étranger
Il doit se poursuivre — dit-on —
en insolite dimension
et traversée d’infini
Enfant nostalgique à jamais
du halo d’un verbe à venir
nef perdue au fil d’un ruisseau
Danseur d’équilibre précaire
toujours menacé le bonheur
se risque au vertige du vide
(Jean-Claude Xuereb)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Claude Xuereb), équilibre, étranger, bagage, bonheur, danseur, dérive, désir, emboîtage, fuite, halo, infini, nostalgique, nouvelle, précaire, ruisseau, soif, transmise, traversée, vertige, vide, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 mai 2020
Ils n’ont point peur, celui-ci cloue
et celui-là assemble
tandis qu’une troisième plante;
l’on peut s’approcher d’eux
leur demander
des nouvelles des leurs
et pourtant tout est si précaire
les corps de leurs filles ainées
les vieux rires de leurs soirées;
de temps à autre il y a des ombres
une poitrine qui se révèle
une certaine douleur
un goût très fin d’éternel.
(Jean Follain)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean Follain), assembler, éternel, clouer, douleur, fille, fin, goût, journalier, ombre, peur, planter, poitrine, précaire, rire, s'approcher, soirée | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 janvier 2020

Illustration: Marilyne Bertoncini
DAME EN NOIR
Maigres oignons
offerts à personne
Hospitalité précaire d’un coin d’immeuble
et dallage aseptisé
pour inhumanité urbaine à l’œuvre
Vertige que cette solitude
Petite dame
en noir
vieillie courbée
Courbée
de tant d’années
à préserver sa dignité.
(Françoise Coulmin)
Recueil: DE QUOI SE SOUVENIR ?
VAGABONDAGES dans BUCAREST À l’occasion du FESTIVAL INTERNATIONAL DE POÉSIE mai 2019
Traduction:
Editions:
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Françoise Coulmin), année, aseptiser, coin, courber, dallage, dame, dignité, hospitalité, immeuble, inhumanité, maigre, noir, offrir, oignon, personne, petit, précaire, préserver, solitude, urbain, vertige, vieillir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 juillet 2018

Louis Aragon
J’arrive où je suis étranger
Rien n’est précaire comme vivre
Rien comme être n’est passager
C’est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J’arrive où je suis étranger
Un jour tu passes la frontière
D’où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu’importe et qu’importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardon
Passe ton doigt là sur ta tempe
Touche l’enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C’est le grand jour qui se fait vieux
Les arbres sont beaux en automne
Mais l’enfant qu’est-il devenu
Je me regarde et je m’étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus
Peu a peu tu te fais silence
Mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance
Et sur le toi-même d’antan
Tomber la poussière du temps
C’est long vieillir au bout du compte
Le sable en fuit entre nos doigts
C’est comme une eau froide qui monte
C’est comme une honte qui croît
Un cuir à crier qu’on corroie
C’est long d’être un homme une chose
C’est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses
Qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genoux
O mer amère ô mer profonde
Quelle est l’heure de tes marées
Combien faut-il d’années-secondes
A l’homme pour l’homme abjurer
Pourquoi pourquoi ces simagrées
Rien n’est précaire comme vivre
Rien comme être n’est passager
C’est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J’arrive où je suis étranger
(Louis Aragon)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Louis Aragon), abjurer, amer, arbre, arriver, au-dedans, étranger, être, beau, changer, chardon, coeur, crier, croître, cuir, demain, devenir, doigt, eau, enfance, enfant, fondre, froid, frontière, genoux, givre, heure, hier, homme, honte, inconnu, lampe, léger, long, marée, métamorphose, mer, pardon, passager, passer, pied nu, plier, poussière, précaire, profond, regarder, renoncer, rime, s'étonner, sable, sentir, silence, simagrée, tempe, temps, toucher, vent, vieillir, vieux, visage, vivre, voyageur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 juillet 2018
Il remue à peine dans le froid.
A tant scruter la nuit,
ses yeux ont englouti ses lèvres.
Il va désormais des uns aux autres,
luciole doutant de l’équilibre précaire.
(Bernard Montini)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Bernard Montini), équilibre, engloutir, froid, lèvres, luciole, nuit, précaire, remuer, scruter, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 mai 2018
Recueil: Le livre d’Ophélie et La voie nomade
Traduction:
Editions: Zoé
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Anne Perrier), abri, éternel, contre, demeure, lutter, mot, passer, précaire, s'arrêter, sable, silence, trembler, vent, village, voix | Leave a Comment »