Présages
Les poissons descendent la rivière
en chantant à tue-tête;
il fera beau demain.
(Paul Nougé)
Posted by arbrealettres sur 27 septembre 2022
Présages
Les poissons descendent la rivière
en chantant à tue-tête;
il fera beau demain.
(Paul Nougé)
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Posted by arbrealettres sur 31 août 2022
Où la couleur du soir
N’est presque plus à dire.
Plutôt cette lenteur
Qui présage un adieu
Temporaire, on veut croire.
(Guillevic)
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Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2021
Illustration: Vincent Van Gogh
Il y a dans la lumière des soirs d’automne
Un charme attendrissant, mystérieux…
La sinistre splendeur des arbres jaunes,
Le bruissement léger des feuillages en feu,
L’azur tranquille et enrobé de brume
Au-dessus d’une terre triste et abandonnée,
Et, comme le présage des tempêtes futures,
De temps en temps des rafales glacées…
Le déclin, l’usure, et partout nous voyons
Ce doux sourire de la flétrissure,
Que chez les hommes nous appelons
La divine pudeur de la souffrance.
(Fiodor Tiouttchev)
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Posted by arbrealettres sur 28 novembre 2021
Dernier amour
Oh, que l’amour, au déclin de la vie,
Se fait plus tendre et sensible aux présages…
Brille, brille, lumière à l’agonie
Du dernier amour, du couchant de notre âge !
Le ciel est à demi recouvert par la nuit,
Seule erre une lueur là-bas vers l’occident,
Ralentis, ralentis, ô soir de notre vie,
Demeure, demeure encore, enchantement.
Le sang peut bien couler dans nos veines plus froid,
Dans nos coeurs brûle encore la tendresse…
Toi, le dernier amour, tu es à la fois
Suprême bonheur et suprême tristesse.
(Fiodor Tiouttchev)
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Posted by arbrealettres sur 14 avril 2020
DIFFÉRENTS LIEUX
Sur la route quelqu’un passe
De la maison que cerne le fossé
On entend le pas qui sonne
Un chien aurait pu aboyer
Ou près du porche une volaille s’effrayer
Mais rien que ce pas qui décroît
Sur la route qui va tout droit
Jusqu’au bois plus loin lové dans sa torpeur
Rien que la solitude
Et la chaleur du jour d’été
Jusqu’aux confins où sont des villes
Bruissantes et fiévreuses
Sous le même ciel indifférent
Que certains disent vide
Et que d’autres voient empli de signes de présages
(Robert Momeux)
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Posted by arbrealettres sur 26 février 2020
DE LA CONTRÉE DE LA MORT
Comme le silence bâillonne nos âmes,
Ce ciel gris nous dévisage,
L’homme va et en vain son visage
Interroge les présages.
L’oiseau ne peut plus voler,
Par-delà les toits gris, sans force, il fuit
L’énergie ne peut renaître,
L’homme gît à terre, épuisé.
Et vers le soir, lorsque les brouillards gris
S’allègent et que sur les demeures vieilles
L’or s’embrase, les âmes tremblent :
Qui nous éveille de la mort ?
(Srecko Kosovel)
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Posted by arbrealettres sur 18 octobre 2019
PRÉSAGES
J’allais à vous : en tourbillon
les rêves joyeux m’escortaient,
la lune brillait sur ma droite,
accompagnant ma course allègre.
Au retour j’eus bien d’autres rêves,
mon âme éprise était dolente
et la lune mélancolique
luisait à gauche du chemin.
Dans le silence un rêve unique
captive l’âme des poètes,
bons ou mauvais, les signes sont
en harmonie avec leur coeur.
(Alexandre Pouchkine)
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Posted by arbrealettres sur 18 octobre 2019
Paris je te ressemble
Paris, je te ressemble: un instant le soleil
Brille dans ton ciel bleu, puis soudain c’est la brume;
Au veuf septentrion si tu te fais pareil,
Tu passes les pays que le zéphyr parfume.
Triste jusqu’à la mort, en même temps joyeux,
Tout m’est concours heureux et sinistre présage;
Sans cause l’allégresse a pleuré dans mes yeux,
Et le sombre destin sourit sur mon visage.
(Jean Moréas)
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Posted by arbrealettres sur 17 septembre 2019
Ô narcisses et chrysanthèmes
De ce crépuscule d’automne
Où nos voix reprenaient les thèmes
Tant tristes du vent monotone !
Des enfants dansaient sur la route
Qui mène vers la lande noire
Où hurla jadis la déroute,
Sous la lune, des rois sans gloire.
Nous chantions des chants des vieux âges
En allant tous deux vers la ville,
Toi si grave avec tes yeux sages
Et moi dont l’âme fut si vile.
Le jour tombait au son des cloches
Dans l’eau lente de la rivière
Qui charriait vers des mers proches
La flotte à la noire bannière.
Nous fûmes trop fous pour comprendre
Les présages du crépuscule :
Voici l’ombre où l’on croit entendre
Les sanglots d’un dieu qui recule.
La flotte a fui vers d’autres astres,
Les enfants sont morts sur la route,
Et les fleurs, au vent des désastres,
Ne sont qu’un souvenir de doute.
Sais-tu le chemin de la ville,
Toi si grave avec tes yeux sages ?
Ah ! mon âme qui fut trop vile
A peur des chansons des vieux âges !
(Stuart Merrill)
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