Posts Tagged ‘probable’
Posted by arbrealettres sur 7 juin 2021

Illustration: Nikiforos Vrettakos
LA DISTRIBUTION
Il est peu probable que l’on me demande
ce que j’ai fait de mon âme. Je dois
cependant une réponse avant de clore ce monologue
en vers.
Eh bien
mon âme, je l’ai découpée avec un ciseau douloureux en mille
petites feuilles, en mille petits bouts de papier, en mille éclairs
et la distribue aux passants.
(Nikiforos Vrettakos)
Recueil: Mon soleil
Traduction: Traduit du grec par Ioannis Dimitriadis
Editions: ainigma.net
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Posted in poésie | Tagué: (Nikiforos Vrettakos), âme, éclair, bout, ciseau, clore, découper, demander, devoir, distribuer, distribution, douloureux, faire, feuille, mille, monologue, papier, passant, petit, probable, réponse, vers | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 février 2021

MÉTAPHYSIQUE
La tasse de café devant lui, il allume
une cigarette. Ne veut rien savoir de l’inspiration
des vers de hasard, des destinations aussi vagues
que le cours des fleuves. Il est probable
que le temps ne l’effraie pas; que la mort
ne soit, pour lui, pas davantage qu’une
idée sans réalité visible ; que
ses yeux ne laissent rien transparaître
qu’une vie abstraite coïncidant
avec l’âme. Parfois, il pense à répondre
aux questions qui lui sont posées. Mais
il ajourne ces moments. Il préfère maintenir
la silencieuse obstination du présent,
comme s’il durait, et que le café
n’avait pas refroidi dans sa tasse.
(Nuno Jùdice)
Recueil: Un chant dans l’épaisseur du temps suivi de méditation sur des ruines
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Nuno Judice), abstrait, ajourner, allumer, âme, café, cigarette, coïncider, cours, davantage, destination, durer, effrayer, fleuve, hasard, idée, inspiration, maintenir, métaphysique, mort, obstination, parfois, penser, préférer, présent, probable, réalité, répondre, refroidir, savoir, silencieux, tasse, temps, transparaître, vague, vers, vie, visible, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 janvier 2020

COMMENT L’HOMME EST VENU
L’inquiétude s’en vint, grosse de l’homme,
Et l’inquiétude contempla le sans-espoir,
Le sans-espoir a soupiré devant le doute,
Le doute l’entendit avec perplexité,
La perplexité fut indécise face au qui-sait,
Le qui-sait discuta avec le peut-être,
Et le peut-être interrogea le si-jamais,
Le si-jamais creusa vers le probable,
Le probable en conclut c’est possible,
Le possible montra le vraisemblable,
Le vraisemblable fit un signe au pourquoi-pas,
Le pourquoi-pas se faufila vers le vraiment
Le vraiment chuchota certainement,
Certainement railla l’indubitable,
L’indubitable tempêta le défini,
Le défini frappa du poing: assurément,
Assurément se jeta sur le vrai,
Et le vrai tomba sur le coeur.
C’est ainsi qu’est advenu l’homme,
C’est ainsi qu’a survécu l’homme
Avec toutes sortes de doutes
Toutes vérités jamais sûres.
(Aron Lutski)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Aron Lutski), coeur, comment, conclure, creuser, défini, discuter, doute, entendre, espoir, gros, homme, indécis, indubitable, inquiétude, interroger, jamais, perplexité, peut-être, possible, probable, railler, savoir, sûr, se faufiler, signe, soupirer, survivre, tempêter, tomber, vérité, venir, vrai, vraiment, vraisemblable | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2019
Probable que les limaces
Ont aussi leurs jours de fête.
(Guillevic)
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Posted by arbrealettres sur 20 mars 2019

Appeler où il n’y a personne
c’est comme s’appeler soi-même
ou sa part la plus farouche :
l’ombre de son absence.
Et l’appeler là où elle rejoint
l’ombre de toutes les absences.
C’est pourquoi, il est probable
que frapper où il n’y a personne
se transforme en appeler une présence.
Et convoquer une présence
nous mène toujours à rencontrer une absence.
Alors, même si j’en souffre,
il vaut mieux que tu ne sois pas là quand je t’appelle.
Ou si tu l’es, que tu t’éloignes,
pour tenter la rencontre dans l’absence.
***
Llamar donde no hay nadie
es como llamarse a uno mismo
o a su parte más esquiva:
la sombra de su ausencia.
Y llamarla allí donde se junta
con la sombra de todas las ausencias.
Es probablemente por eso
que golpear donde no hay nadie
se convierte en llamar a una presencia.
Y convocar a una presencia
nos lleva siempre a encontrar una ausencia.
Así aunque me duela,
es mejor que no estés cuando te llamo.
O si estás, que te retires,
para ensayar el encuentro en la ausencia.
(Roberto Juarroz)
Recueil: Quatorzième poésie verticale
Traduction: Sivia Baron Supervielle
Editions: José Corti
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Posted by arbrealettres sur 3 avril 2018

Si les libellules peuvent
se passer de nous
nous n’en savons rien.
Mais c’est probable.
(Hans Magnus Enzensberger)
Recueil: Mausolée
Traduction: Maurice Regnaut et Roger Pillaudin
Editions: Gallimard
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COMMENT L’HOMME EST VENU (Aron Lutski)
Posted by arbrealettres sur 5 janvier 2020
COMMENT L’HOMME EST VENU
L’inquiétude s’en vint, grosse de l’homme,
Et l’inquiétude contempla le sans-espoir,
Le sans-espoir a soupiré devant le doute,
Le doute l’entendit avec perplexité,
La perplexité fut indécise face au qui-sait,
Le qui-sait discuta avec le peut-être,
Et le peut-être interrogea le si-jamais,
Le si-jamais creusa vers le probable,
Le probable en conclut c’est possible,
Le possible montra le vraisemblable,
Le vraisemblable fit un signe au pourquoi-pas,
Le pourquoi-pas se faufila vers le vraiment
Le vraiment chuchota certainement,
Certainement railla l’indubitable,
L’indubitable tempêta le défini,
Le défini frappa du poing: assurément,
Assurément se jeta sur le vrai,
Et le vrai tomba sur le coeur.
C’est ainsi qu’est advenu l’homme,
C’est ainsi qu’a survécu l’homme
Avec toutes sortes de doutes
Toutes vérités jamais sûres.
(Aron Lutski)
Traduction:
Editions: Gallimard
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