Arbrealettres

Poésie

Posts Tagged ‘profusion’

J’envie (Jean-Baptiste Besnard)

Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022




J’envie l’éternité de l’arbre
Sa profusion de vie et son silence
J’envie la solidité de la terre
Qui emporte mes pas toujours plus loin
J’envie la sérénité de la mer

(Jean-Baptiste Besnard)

 

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

La sphère n’a pas de centre (Charles Juliet)

Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2022



    

La sphère n’a pas de centre.
Son centre est fixe et mobile,
proche, lointain, hors du temps,
chaque fois perdu.

Centre. Sphère.
D’un rien rayonne
la profusion de l’immense.

(Charles Juliet)

Recueil: Pour plus de lumière anthologie personnelle
Traduction:
Editions: Gallimard

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

L’air que je sens toujours prêt à manquer (René Char)

Posted by arbrealettres sur 1 octobre 2021



Illustration: Georges Braque 
    
L’air que je sens toujours prêt à manquer à la plupart des êtres,
s’il te traverse, a une profusion et des loisirs étincelants.

(René Char)

 

Recueil:Lettera amorosa
Traduction:
Editions: Gallimard

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Ta chambre intérieure est un lieu de pauvreté (Guillevic)

Posted by arbrealettres sur 29 avril 2021



Il te faut de la pauvreté
Dans ton domaine.

C’est comme ce besoin qu’on peut avoir
D’un mur blanchi à la chaux.

Une richesse, une profusion
De mots, de phrases, d’idées

T’empêcheraient de te centrer,
D’aller, de rester

Là où tu veux,
Où tu dois aller

Pour ouvrir,
Pour recueillir.

Ta chambre intérieure
Est un lieu de pauvreté.

(Guillevic)

Posted in méditations, poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , | 4 Comments »

Laurence printanière (Patrice de La Tour du Pin)

Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021



Laurence printanière

Voici que montent les aubes, d’une blancheur
Eclatante, au-dessus d’un fouillis d’anémones
Lumineuses, dans la matinale fraîcheur…

Pour entrer dans la danse légère d’avril,
Vos yeux ont pris la douceur des clairs de lune,
Et leur lumière brille et joue entre les cils.

Il vaut mieux ne jamais parler de moi, Laurence,
Si vous me permettez, et si divinement,
De goûter avec vous cette aube de printemps.
Je chanterai d’abord votre seule présence,
Puisque nos souvenirs, si merveilleux soient-ils,
Pâlissent à côté de cette aube d’avril;
Il vaut mieux négliger les joies antérieures
Pour jouir pleinement des dons qui sont offerts,
La lumière frôlant votre sein découvert,
Toute l’idéale tempête de six heures…

Voici venir la grande extase des réveils,
Et vous marchez parmi les fleurs printanières,
Heureuse et cueillant des monceaux de primevères
Pour les jeter à pleines mains dans le soleil.

Ne tremblez pas; je veux effleurer vos cheveux,
Les sentir et ne plus les sentir qu’en pensée,
Et puis les ressentir encore à la nausée,
Et puis garder le long des jours tout leur parfum…

Ne tremblez pas : il faut fermer les yeux d’abord,
Il faut vous jeter doucement dans l’herbe haute,
Il faut que je délivre vos cheveux, que j’ôte
L’agrafe qui maintient ce voile sur ce corps,
Offrant à la lumière cette peau si pure,
Cette gorge crépitant d’or et de luxure
Et que caressent les tiges comme des mains,
Ces seins qui sont gonflés de soleil et de sève,
Ces jambes lisses et blanches qui se soulèvent
Pour contenir le flot de volupté qui vient

Hors de l’âcre profusion de la terre
Qui monte soudain comme un raz de marée

Vers l’orgie dionysiaque de la chair
Et le désir bouleversant des mâles
Craquant jusqu’à l’épuisement de l’être,
Pour assouvir tout ce qui brûle et qui déborde,
Cette tempête lumineuse de printemps
Qui déferle sur les aubes de six heures…

(Patrice de La Tour du Pin)


Illustration: John William Godward

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

LE COMMERCE ADMIRABLE (Jean Mambrino)

Posted by arbrealettres sur 11 juin 2020



LE COMMERCE ADMIRABLE

Dans la distance
la profusion.

Les arbres s’échangent
et les regards.

Les lèvres façonnent
leur béance.

Les failles les hasards
sont communion.

Le sans-don se donne.
à notre absence.

(Jean Mambrino)

Posted in méditations, poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

ÂGE (Jacob Glatstein)

Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2019




    
ÂGE

Mince et transparent
L’amour des années de vieillesse
Se meut, mal assuré
Sur la chair comme à cheval.
Tu te mets à compter, à épargner ta force
Tu sens te percer chaque jour
Qui t’est destiné.

Tu regrettes n’avoir pu qu’entrevoir
Tant de couchers de soleil
Et des fleurs, des arbres, des herbes.
Crissent en toi les épines du chant
Tu foules la vie comme verre
Et les ombres pour toi prennent un sens profond.
Tu reçois un sourire froid comme une offrande
Et tu deviens avare
De la divine profusion du temps.

(Jacob Glatstein)

 

Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Celui qui cherche un sens à sa vie (Jean Lavoué)

Posted by arbrealettres sur 29 janvier 2019



Celui qui cherche un sens à sa vie
Ne sait pas que la vie, dans sa profusion même, est le sens.
Pas de ligne droite, pas d’horizon, pas de chemin tout tracé !
Mais partout où la nuit recule, les traits silencieux d’un amour,
Dans l’éclat de chaque instant, la brèche inespérée,
Le chevreuil bondissant,
Dans chaque paume ouverte, le sésame oublié,
Sur chaque mur qui se dresse, les graffitis de la joie !

(Jean Lavoué)

Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/

 Illustration

 

Posted in méditations, poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | 3 Comments »

Le plus grand mystère (André Malraux)

Posted by arbrealettres sur 28 juin 2018



Illustration: Hiroshi Yuasa
    
Le plus grand mystère
n’est pas que nous ayons été arrachés au hasard de la profusion de la matière et des astres,

le plus grand mystère
est qu’en cette prison nous extrayons de nous-mêmes les images d’un pouvoir suffisant pour nier notre néant.

(André Malraux)

 

Posted in méditations | Tagué: , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Les mains de la source (Jean-Baptiste Besnard)

Posted by arbrealettres sur 3 mai 2018



Les mains de la source
Dénudent le sable
Et l’écume se détache de la cascade

Le sol respire
La terre s’estompe au tournant des orages
Quand l’aurore habille les épis

Dans cet horizon de silence
Se mêlent l’herbe et la forêt
Et les feuilles s’ébattent
Dans une profusion de sève

(Jean-Baptiste Besnard)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

 
%d blogueurs aiment cette page :