Posts Tagged ‘prolongement’
Posted by arbrealettres sur 10 mars 2020

La virginité en poésie
… Tout doit s’élever avec la sève qui convient;
si vous célébrez la floraison des colchiques dans les prairies,
faites le avec le mystère de l’homme prenant l’essence du mystère végétal;
vous pouvez être la terre qui les nourrit,
ou la terre qui s’en émerveille,
ou seulement la terre qui s’en plaint;
vous passerez dans les colchiques par un prolongement d’amour;
mais ne leur donnez pas les sens de l’homme et le rythme de votre chair…
(Patrice de La Tour du Pin)
Illustration: Catherine Réault-Crosnier
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Posted in poésie | Tagué: (Patrice de La Tour du Pin), amour, célébrer, chair, colchique, essence, floraison, mystère, nourrir, poésie, prairie, prolongement, rythme, s'élever, s'émerveiller, sève, se plaindre, sens, terre, virginité | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mars 2019

Toute une après-midi,
j’ai recopié des noms
de fleurs — il pleuvait,
il ventait, vrai temps
de chien. À la fin,
je ne savais plus, sous
ma main crispée,
si les longues listes
écrites étaient un
passe-temps sans
intention, sans but,
ou le prolongement de
ce corps inconnu que
je sentais frémir
en moi, avec toutes
les fleurs de la terre.
(Richard Rognet)
Recueil: Un peu d’ombre sera la réponse
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Richard Rognet), après-midi, écrit, corps, crispé, fleur, frémir, inconnu, intention, liste, long, main, nom, passe-temps, pleuvoir, prolongement, recopier, sentir, terre, venter | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 mars 2018

PROLONGEMENTS
Sur quel arbre du soir ira, sans nul témoin,
Se blottir et dormir cet oiseau voyageur
Qui s’éloigne et s’efface,
Battant le lourd ciel blanc comme un rameur ?
*
Le caillou chaud de soleil
Que par jeu et par orgueil
J’ai lancé dans l’eau profonde,
Combien de jours et d’années
Attendra-t-il désormais,
Docile esclave des algues,
Qu’un dieu change à nouveau le monde ?
*
Cet enfant de jadis, qu’enfant moi-même,
Un jour je fis pleurer d’effroi,
S’en souvient-il ?
Vit-il encore ?
Ou si l’unique trace de ses larmes
Est dans mon coeur ?
(Charles Vildrac)
Illustration: Georges Braque
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Charles Vildrac), algue, arbre, attendre, caillou, changer, ciel, coeur, Dieu, docile, dormir, effroi, enfant, esclave, jadis, jeu, larme, oiseau, pleurer, prolongement, rameur, s'éloigner, s'effacer, soleil, trace, vivre, voyageur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 octobre 2017
LA RIVIERE
nous descendons dûment
la grande rivière de la vie
tout en l’interprétant à faux
tandis que son courant
de plus en plus rapide
et son eau de plus en plus
profonde et sombre
en aval se précipitent
et bien sûr cette liquidité
nous convient si bien
comme nous aurait
aussi bien convenu
la terre ferme ou le ciel vide
si le choix nous en fut donné
mais puisque nous ne comprenons
pas nous mêmes pourquoi en aval
se fait ce voyage plutôt qu’en amont
même si parfois nous nous donnons
le mensonge pour croire le contraire
il n’y a pas raison ni moyen d’essayer
de comprendre même si
nous le voulions ou pouvions
est-ce que ce voyage existe vraiment
peut-être faut-il le considérer comme si
dans ses mystérieuses méandres
il se faisait au fur et à mesure du hasard
de son prolongement tortueux
vers la grande embouchure de l’infini
***
THE RIVER
we go down resolutely
the great river of life
interpreting it falsely
while its currents
more and more rapid
and its water
deeper and somber
flows downstream
and of course this liquidity
suits us so well
just as the firm ground
or the empty sky would have
if the choice had been given us
but since we do not comprehend
why this journey goes downstream
rather than upstream
even though sometimes
we give ourselves
the lie to believe otherwise
there is no reason nor any means
to try and understand why
even if we could or would
does this journey really exist
perhaps it should be considered
in its mysterious meandering
as if it is accomplished haphazardly
in its tortuous prolongation
towards the great void of infinity
(Raymond Federman)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Raymond Federman), amont, aval, ciel, courant, descendre, eau, embouchure, hasard, infini, méandre, mensonge, mystérieuse, profonde, prolongement, rivière, vide, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 février 2016

Je ne comprends pas grand-chose
à ce que je suis, à ce que je dis
Je m’étonne encore souvent
que ces mains s’agitant devant moi
soient le prolongement de cette voix intérieure
qui chuchote et chuchote encore
des paroles étranges
Nulle histoire, nul message
juste des phrases offertes
que je place au milieu d’une page vide
dont je pèse chaque mot, interroge
chaque virgule, comme s’il en allait
qui me ressemblerait enfin
(Cédric Le Penven)
Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha
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Posted in poésie | Tagué: (Cédric Le Penven), étrange, être, chuchoter, comprendre, dire, histoire, intérieur, interroger, main, message, milieu, mot, offert, page, parole, peser, phrase, prolongement, ressembler, s'agiter, s'étonner, vide, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2015

Dans le prolongement du cri
l’austère ligne de l’oiseau,
frôlement continu
bientôt dissimulé.
A peine si j’ose
en suivre la dérive
pareille à celle d’un mot
rameutant à coups d’ailes
chaque mot de fable.
(Michel Dugué)
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Posted in poésie | Tagué: (Michel Dugué), aile, austère, cri, dérive, dissimulé, fable, frôlement, oiseau, prolongement, rameuter | Leave a Comment »