Posts Tagged ‘prompt’
Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2022
Illustration: Shan Sa
Assis un soir à la terrasse de la lune
La chaleur ne quitte pas les jours déclinants
Mais les nuits sont désormais plus promptes à tomber
Aussi le vieil homme, depuis déjà quelques soirs,
S’est assis dehors jusqu’à la troisième veille.
Le vent bourrasque et fanfaronne
Les étoiles clignent leur respiration lumineuse
Les nuages se précipitent vers la lune épanouie
Elle les disperse ensuite dans l’encre du ciel.
Tu cours, haletant, vers la jouissance
Tu cours en vain
Mais lorsque tu renonces aux délices
Les voilà qui arrivent soudain.
(Yang Wan-li)
(1127-1206)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted in poésie | Tagué: (Yang Wan Li), arriver, assis, épanoui, étoile, bourrasque, chaleur, ciel, cligner, courir, décliner, délice, désormais, disperser, en vain, encre, fanfaronner, haleter, homme, jouissance, jour, lumineux, lune, nuage, nuit, prompt, quitter, renoncer, respiration, s'asseoir, se précipiter, soir, soudain, terrasse, tomber, veille, vent, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2022

Nous avons choisi sciemment la part obscure
les transhumances du silence
et le tendre chardon des bouches
Notre parole écharpe l’ineffable
ébauche des jardins où fondent des sorbiers
capture des oiseaux si prompts
que notre joie vacille
et se rompt
Qui sèchera cette marée étale
cette féconde usure
(Pierre-Alain Tâche)
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre-Alain Tâche), ébaucher, écharper, bouche, capturer, charbon, choisir, fécondé, fondre, ineffable, jardin, joie, marée, obscur, oiseau, parole, part, prompt, silence, sorbier, tendre, transhumance, usure, vaciller | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juin 2022

Illustration: Etienne Adolphe Piot
APRÈS NOTRE PREMIÈRE RENCONTRE (4 janvier 1893)
Petits yeux, clairs et bleus
dents si fines et menues,
lèvres roses, belles boucles,
menottes si petites ;
rire de clochette
prompt conquérant !
Si je te loue encore
ce sera encore trop peu.
Être si merveilleux,
ai-je le choix,
comment te nommerai-je ? —
Idéal !
(Rainer-Maria Rilke)
Recueil:
Traduction:
Editions:
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Posted in poésie | Tagué: (Rainer Maria Rilke), être, beau, bleu, boucle, choix, clair, clochette, conquérant, dent, fin, idéal, lèvres, louer, mérveilleux, menotte, menu, nommer, petit, premier, prompt, rencontre, rire, rose, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2018
Les garages dans la cour
Ainsi, comme le vent essuie le toit –
tachète les flaques, luisantes,
se hérisse le merle –
prompt
le ciel, mon coeur, il est
clair – vide comme l’endroit,
où à l’instant le merle
était encore.
***
Die Garagen im Hof
So, wie der Wind übers Dach wischt –
sprenkelt die Pfützen, hell,
plustert die Amsel,
schnell –
der Himmel, mein Herz, er ist
klar – leer wie die Stelle,
wo eben die Amsel
noch war.
(Dirk Von Petersdorff)
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Posted in poésie | Tagué: (Dirk Von Petersdorff), ciel, coeur, cour, flaque, garage, instant, merle, prompt, se hérisser, tacheter, toit, vent, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 novembre 2018

Illustration: Marc Chagall
UN OISEAU
Un oiseau, l’œil du poète
s’en empare promptement
puis le lâche dans sa tête,
ivre, libre, éblouissant.
Qu’il chante, qu’il ponde, qu’il
picore, mélancolique,
d’invisibles grains de mil
dans les prés de la musique,
quand il regagne sa haie,
jamais cet oiseau n’oublie
les heures qu’il a passées
voltigeant dans la féerie
où les rochers nourrissaient
leurs enfants de diamant,
où chaque nuage ornait
d’une fleur le ciel dormant.
On trouvera l’oiseau mort
avant les froids de l’automne,
le plaisir était trop fort,
c’est la mort qui le couronne.
(Henri Thomas)
Recueil: Poésies
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Henri Thomas), automne, éblouissant, chanter, ciel, couronner, diamant, enfant, féerie, fleur, fort, froid, grain, haie, invisible, ivre, lâcher, libre, mélancolique, mort, musique, nourrir, nuage, oeil, oiseau, orner, oublier, picorer, plaisir, poète, pondre, pré, prompt, rocher, s'emparer, tête, voltiger | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 novembre 2018

Illustration: Andrey Bobir
CHANSON DE L’AMANT QUI REVIENT SEUL
Six mois peut-être
Depuis le jour
Qui vit paraître
Ce double amour.
Plus sur la mousse
Des longs chemins
Ne vient la douce
M’offrant ses mains.
Le brouillard monte
Dans ce bosquet
Qui la vit prompte
Au jeu coquet.
Plus de caresses,
Fronts défrisés;
Plus de tendresses,
Coeurs dégrisés.
Près de la stèle
Vain rendez-vous
De l’infidèle
Et du jaloux!
Sous la ramée,
Bois vermoulus,
La Bien-Aimée
Ne viendra plus.
(André Berry)
Recueil: Poèmes involontaires suivi du Petit Ecclésiaste
Traduction:
Editions: René Julliard
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Posted in poésie | Tagué: (André Berry), amant, amour, bien-aimé, bois, bosquet, brouillard, caresse, chemin, coeur, coquet, défrisé, dégrisé, doux, front, infidèle, jaloux, jeu, jour, main, mois, monter, mousse, offrir, paraître, prompt, ramée, rendez-vous, revenir, seul, stèle, tendresse, vain, venir, vermoulu, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2018

Illustration: Léonard de Vinci
Non seulement cette belle main nue
Qui s’est gantée, à mon grand détriment,
Mais l’autre, et ces deux bras : qu’ils sont habiles,
Qu’ils sont prompts à étreindre mon coeur timide!
Mille pièges me tend Amour, aucun en vain,
Ce sont les tendres formes, pour moi si neuves,
De ce corps noble et chaste : si célestes
Qu’aucun art, aucune pensée, ne peuvent les rendre.
Yeux en paix, dont les cils répandent la lumière,
Bouche d’ange, superbe, qui laisse voir
Des perles et des roses, et prononce des mots
Si doux qu’ils font frémir de tant de merveille!
Puis ce front, et ces tresses : à midi, l’été,
Elles font oublier que le soleil brille.
***
Non pur quell’una bella ignuda mano,
che con grave mio danno si riveste,
ma l’altra et le duo braccia accorte et preste
son a stringere il cor timido et piano.
Lacci Amor mille, et nesun tende invano,
fra quelle vaghe nove forme honeste
ch’adornan si l’alto habito celeste,
ch’agiunger nol pò stil né ‘ngegno humano:
li occhi sereni et le stellanti ciglia,
la bella bocca angelica, di perle
piena et di rose et di dolci parole,
che fanno altrui tremar di meraviglia,
et la fronte, et le chiome, ch’a vederle
di state, a mezzo dí, vincono il sole.
(Pétrarque)
Recueil: Je vois sans yeux et sans bouche je crie
Traduction: Yves Bonnefoy
Editions: Galilée
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Posted in poésie | Tagué: (Pétrarque), amour, ange, art, été, étreindre, beau, bouche, briller, cil, coeur, doux, forme, frémir, front, ganté, habile, lumière, main, merveille, midi, mot, neuf, nu, oublier, paix, pensée, perle, piège, prompt, prononcer, répandre, rendre, rose, soleil, superbe, tendre, timide, tresse, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2018

Laisse-nous pleurer
Toi qui ris de nos coeurs prompts à se déchirer,
Rends-nous notre ignorance, ou laisse-nous pleurer !
Promets-nous à jamais le soleil, la nuit même,
Oui, la nuit à jamais, promets-la-moi ! Je l’aime,
Avec ses astres blancs, ses flambeaux, ses sommeils,
Son rêve errant toujours et toujours ses réveils,
Et toujours, pour calmer la brûlante insomnie,
D’un monde où rien ne meurt l’éternelle harmonie !
Ce monde était le mien quand, les ailes aux vents,
Mon âme encore oiseau rasait les jours mouvants,
Quand je mordais aux fruits que ma soeur, chère aînée,
Cueillait à l’arbre entier de notre destinée ;
Puis, en nous regardant jusqu’au fond de nos yeux,
Nous éclations d’un rire à faire ouvrir les cieux,
Car nous ne savions rien. Plus agiles que l’onde,
Nos âmes s’en allaient chanter autour du monde,
Lorsqu’avec moi, promise aux profondes amours,
Nous n’épelions partout qu’un mot : » Toujours ! Toujours ! »
Philosophe distrait, amant des théories,
Qui n’ôtes ton chapeau qu’aux madones fleuries,
Quand tu diras toujours que vivre c’est penser,
Qu’il faut que l’oiseau chante, et qu’il nous faut danser,
Et qu’alors qu’on est femme il faut porter des roses,
Tu ne changeras pas le cours amer des choses.
Pourquoi donc nous chercher, nous qui ne dansons pas ?
Pourquoi nous écouter, nous qui parlons tout bas ?
Nous n’allons point usant nos yeux au même livre :
Le mien se lit dans l’ombre où Dieu m’apprend à vivre.
Toi, qui ris de nos coeurs prompts à se déchirer,
Rends-nous notre ignorance, ou laisse-nous pleurer.
Vois, si tu n’as pas vu, la plus petite fille
S’éprendre des soucis d’une jeune famille,
Éclore à la douleur par le pressentiment,
Pâlir pour sa poupée heurtée imprudemment,
Prier Dieu, puis sourire en berçant son idole
Qu’elle croit endormie au son de sa parole :
Fière du vague instinct de sa fécondité,
Elle couve une autre âme à l’immortalité.
Laisse-lui ses berceaux : ta raillerie amère
Éteindrait son enfant… Tu vois bien qu’elle est mère.
À la mère du moins laisse les beaux enfants,
Ingrats, si Dieu le veut, mais à jamais vivants !
Sinon, de quoi ris-tu ? Va ! J’ai le droit des larmes ;
Va ! Sur les flancs brisés ne porte pas tes armes.
Toi qui ris de nos coeurs prompts à se déchirer,
Rends-nous notre innocence, ou laisse-nous pleurer !
(Marceline Desbordes-Valmore)
Illustration: Carrie Vielle
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Posted in poésie | Tagué: (Marceline Desbordes-Valmore), agile, aimer, arme, astre, âme, écouter, épeler, berceau, chercher, coeur, danser, douleur, enfant, famille, fécondité, flambeau, harmonie, idole, ignorance, immortalité, innocence, laisser, larme, onde, parler, philosophe, pleurer, promettre, prompt, raillerie, rendre, rire, se déchirer, soleil, sommeil, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 septembre 2018

Illustration: Salvador Dali
Encore plus loin
Encore plus loin
que la route qui mène nulle part
(Stanislas Rodanski)
Tout entre
en résonance
chez les mordus d’éternité
insurgés plein soleil
toujours prompts au rebond
pied au plancher
ceux-là sont semblables
à des capteurs de particules
soufflées par les vents solaires
ne sommes-nous plus
que des pianos désaccordés
disent-ils
n’avons-nous plus rien
à faire entendre
aurions-nous égaré le verbe
capable
de faire résonner
notre la souverain
écoutons vraiment
écoutons
au plus chaviré
écoutons
ce bleu ardent
la plus ancienne lumière du monde
arpentant ses pistes enflammées
nous pouvons tout délaisser
nous retrouvons notre espace
notre souffle
notre centre
le centre des centres
celui qui se laisse porter
emporter par l’ardeur
est un archange de l’énergie
aimanté
sans fin par l’oeil
de la cible
il enlace les angles morts
glisse en bulle d’éternité
entre deux vies
calligraphiant une poésie ultrasensible
qui défie toute gravité
à l’écoute du chant
au fond des impasses
ou des neurones
il danse à chaque respiration
il sait le secret cher à Michaux
d’une pente
qui dévale vers le haut
bouche d’ombre
en souffle continu
frère d’embuscade
tourbillon somnambule
il retrace l’histoire de la lumière
à travers les espaces-temps
empli tout entier
d’un oui qu’il offre
à perte de coeur
il ne fait qu’un avec le mystère
et sa dimension frémissante
il vibre et vibre encore
une confiance étrange
nous vient soudain
étrange autant qu’illimitée
qui traverse le chant
à l’écoute de l’intuition fusante
à l’écoute du bleu ardent
comment laisser flotter les choses
en rebelle éveillé
comment se redonner de l’espace
comment retrouver cet art
si parfait
du contrôle des accidents
l’absolue justesse
du tempo de l’univers
le continuum de l’énergie
dix mille photons
lancés il y a cinq millions d’années
par quelque géante gazeuse
percutent à l’instant
notre rétine
larmes à ciel ouvert
se dessine
devant nos yeux éblouis
une perle de pur enthousiasme
plus démesurée
plus abyssale même
que le désespoir
sortons du labyrinthe
chevauchons le bleu ardent
captons l’alexandrin du big bang
(Zéno Bianu)
Recueil: L’Ardeur ABC poétique du vivre plus
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Zéno Bianu), absolu, abyssal, aimante, alexandrin, angle, archange, ardent, ardeur, arpenter, art, ébloui, écoute, égarer, énergie, éternité, étrange, big bang, bleu, bulle, capter, capteur, centre, chant, chavirer, chevaucher, cible, ciel, confiance, continuum, défier, démesure, désaccordé, dévaler, embuscade, enflammé, enlacer, entendre, enthousiasme, entrer, espace, espace-temps, flotter, frère, fuser, gazeux, géante, gravité, histoire, illimité, impasse, insurgé, intuition, justesse, labyrinthe, laisser, larme, lumière, mener, mordu, neurone, nulle part, oeil, ombre, ouvert, parfait, particule, pente, percuter, perle, photon, piano, piste, prompt, pur, résonance, résonner, rétine, rebond, retracer, retrouver, route, se dessiner, secret, semblable, solaire, soleil, somnambule, sortir, souffle, souffler, souverain, tempo, tourbillon, traverser, univers, vent, verbe, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 juin 2018
Présent, Passé, Avenir
Un instant, au passé, mon œil vague s’adresse.
Le présent le poursuit. Il ne peut se poser
Sur de vieux souvenirs. Non, il ne peut oser.
Le présent qui revient le tourmente sans cesse.
Le présent, le présent… toujours me tient en laisse.
Partout il me coudoie ! Je le vois aiguiser
Ses épines, hélas… promptes à m’inciser.
Il m’ôte tout espoir. Il me met en détresse.
Mais malgré la torture, il ne peut me ravir.
– Tout s’accomplit comme il est écrit – l’avenir!
L’avenir m’aidera sur mon chemin d’épines.
En l’avenir se glorifie l’être souffrant.
Me montrant le chemin, c’est toi qui m’illumines,
Avenir! Tous les deux, nous irons de l’avant.
(Attila Jozsef)
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Posted in poésie | Tagué: (Attila Jozsef), aiguiser, avenir, épine, coudoyer, en laisse, glorifier, illuminer, oeil, partout, passé, poursuivre, présent, prompt, ravir, sans cesse, souffrant, souvenir, torture, tourmenter | Leave a Comment »