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Poésie

Posts Tagged ‘provisoire’

Saluer (Andrée Chedid)

Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2019



 

printemps  [1280x768]

Saluer
L’enfant provisoire
Le vieillard sans horizons
Le silence des plaies
La détonation des mots
Le songe qui tisonne
La beauté qui féconde
Le pas migrateur

Malgré l’érosion
Des coeurs et des falaises
Saluer les printemps
Qui ne cessent d’affleurer.

(Andrée Chedid)

 

 

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Voyages de minuit (Roberto Juarroz)

Posted by arbrealettres sur 15 mars 2019




    
Voyages de minuit.
Retours des abîmes qui concernent
le refuge d’être vivants, dans l’ombre,
au bord de l’abîme total.

On a essayé de se bander les yeux
ou d’accéder aux cécités provisoires que la vie nous accorde,
mais le pouvoir de la vision perfore tous les murs
et nous fige dans la haute mer muette.

Voyages de minuit.

Après quoi on peut voyager n’importe où,
et prendre dans la main la pensée
comme une petite lampe votive
dans ce temple dénudé.

***

Viajes de la medianoche.
Regresos de los abismos relativos
al refugio de estar vivos, en la sombra,
al borde del abismo total.

Hemos tratado de vendarnos los ojos
o acceder a las cegueras provisorias que la vida nos permite,
pero et goder de la visíon perfora cualquier mura
y nos planta en los piélagos callados.

Viajes de la medianoche.

Después se puede viajar a cualquier parte
y tomar en la mano el pensamiento
como una pequeña lámpara votiva
en este templo desnudo.

(Roberto Juarroz)

 

Recueil: Quatorzième poésie verticale
Traduction: Sivia Baron Supervielle
Editions: José Corti

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Même en ouvrant bien les yeux (Roberto Juarroz)

Posted by arbrealettres sur 5 mars 2019




    
Même en ouvrant bien les yeux,
nous ne voyons le ciel qu’à travers de petits orifice
par où se déverse aussi l’enfer.

Le ciel, par contre, ne se déverse pas.
Il faut attendre le moment juste
et se déverser en lui
quand les petits orifices
ne sont pas obstrués par le flux de l’enfer.

Alors peut se produire l’inespéré,
que le ciel et l’enfer se rejoignent,
s’effacent comme deux saisons provisoires
et que surgisse enfin l’autre en son éclat,
le bouquet fait de toutes les fleurs,
le chemin qui va partout,
l’expression qui sert pour tous les gestes,
le repos qui soutient toutes les quiétudes,
la création sans la limite d’aucun créateur.

(Roberto Juarroz)

 

Recueil: Nouvelle Poésie Verticale
Traduction: Roger Munier
Editions: Lettres Vives

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Le raccourci des mains (Christian Viguié)

Posted by arbrealettres sur 29 décembre 2018



Le raccourci des mains
ou la blancheur du cerisier
derrière nos paupières
Cela peut ne rien signifier
juste le provisoire
le midi parcouru d’un nom
à un autre.

(Christian Viguié)


Illustration: Les Mains de Rodin

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Le raccourci des mains (Christian Viguié)

Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2018



Le raccourci des mains
ou la blancheur du cerisier
derrière nos paupières
Cela peut ne rien signifier
juste le provisoire
le midi parcouru d’un nom
à un autre.

(Christian Viguié)


Illustration: Pascal Renoux

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CHAMBRE COMMUNE (Axel Toursky)

Posted by arbrealettres sur 19 septembre 2018



Andrej Gorenkov -   (17)

 

CHAMBRE COMMUNE

Le coeur livré
aux libertés
du provisoire,

il y aura
toujours assez
d’eau et de feuilles,

toujours assez
de terre meuble
et de pitié

pour y loger
les aventures
de ton corps.

(Axel Toursky)

Illustration: Andrej Gorenkov

 

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Nous sommes, nous aussi, provisoires (Michael Edwards)

Posted by arbrealettres sur 9 septembre 2018


heurtoir

Peut-être est-ce nous qui sommes partis.
Les déménageurs musclés mais titubant
Comme des ivrognes sous des poids
Déraisonnables, n’ont laissé
Ni mondes enchantés au fond des glaces,
Ni crédences que l’oeil avait polies,
Ni solide bon sens des chaises, des armoires.
Dans les planchers, l’ébranlement n’est plus.
Nous sommes, nous aussi, provisoires,
Ce lieu qui nous portait devenu d’un coup
Epreuve négative de ces êtres
Etranges que nous fûmes et de leur savoir.
Entre deux portes, nous attendons
Le coup de heurtoir de nos demains.

***

As if we too, we two, had gone.
Heavy removal men have been
Through, and, tipsy with staggering
Weights have departed, leaving no
Alternative worlds in mirrors, no
Tables our looks had polished, nor
Solid sense in chairs or beds,
Now that the shaking floorboards cease.
We are provisional, we two,
The world we constitued now
A negative of me and you,
Those who we were and what they knew.
We are between, neither-nor,
All our tomorrows at the door.

(Michael Edwards)

(NB: l’auteur est bilingue et il a traduit en français son poème puis reconstruit le poème anglais)

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Et la mer n’est plus la mer (Francis Tessa)

Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2018



Et la mer n’est plus la mer, mais ciel peut-être:
nommer est gageure ou vêtement provisoire comme on se dévêt pour aimer

(Francis Tessa)

Découvert ici chez Lecture/Ecriture

 
Illustration: ArbreaPhotos

 

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Dans des univers provisoires (Karel Logist)

Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2018




    
Dans des univers provisoires
tu vas tu vogues sans consigne
ni de prudence ni de gloire,
tu navigues pour trouver l’Autre,
le virtuel alter ego
et tu caresses des chairs d’écran
froides comme des amours parfaites.

(Karel Logist)

 

Recueil: J’arrive à la mer
Traduction:
Editions: De le Différence

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Une autre circonstance (Marc Dugardin)

Posted by arbrealettres sur 22 mars 2018



Illustration
    
une autre circonstance

couché là et provisoire
comme un pansement

on sent
une haleine qui réchauffe

pas le temps
pour la moindre question

on est revenu
tout près de sa naissance

(Marc Dugardin)

 

Recueil: Quelqu’un a déjà creusé le puits
Traduction:
Editions: Rougerie

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