Capter la liberté.
Saisir l’immense.
Les déchaîner dans mes mots.
Dire la proximité de la source.
La mutation des énergies.
L’ivresse d’exister hors du temps.
(Charles Juliet)
Traduction:
Editions: Gallimard
Posted by arbrealettres sur 10 janvier 2022
Capter la liberté.
Saisir l’immense.
Les déchaîner dans mes mots.
Dire la proximité de la source.
La mutation des énergies.
L’ivresse d’exister hors du temps.
(Charles Juliet)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Charles Juliet), énergie, capter, déchaîner, dire, exister, hors, immense, ivresse, liberté, mot, mutation, proximité, saisir, source, temps | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 février 2021
Illustration: Josephine Wall
Quand tu te tiens
dans la proximité du centre
la moindre parcelle de vie
est intégrée à la sphère
Avoir la force de t’arracher
aux joies plaisirs émotions
que te donnent tes semblables
Pour boire à cette source
où capiteuse se fait la vie
Combien seul
combien étranger à ce monde
celui que le manque
contraint à chercher
une vie plus haute
Instants
de folle ébriété
Quand un même flux
mêle en son torrent
la lumière et les eaux
Ce feu doux
de l’amour
quand l’oeil
a clarifié la flamme
Femme
c’est de toi
que me vient la vie
et je n’en finirai pas
de te louer te célébrer
que comprendre
comment rendre compte
parfois c’est le dégoût
la détresse
cette fureur du sang
parce que tout avorte
que chaque effort est vain
que rien n’échappe à la faux
ou parfois
c’est cette vénération cette joie
jubilante cette suffocante
lumière
et chaque visage m’émeut
alors jusqu’aux larmes
je déambule
dans la rue
parmi la foule
désobstrué
transparent
anonyme
avec
oui
avec
comme une lumière invaincue
qui pétille
et bat dans mes veines
minutieusement
goulûment
je vois les visages
happe cette vie
qui déferle
je me livre à chacun
je me love en chacun
en moi
s’enlacent des regards
se nouent des étreintes
s’ébauchent des nuits d’amour
et soudain me saisit
le sentiment suffocant
du mystère de la vie
hautes lames
de l’immense
dévotion éperdue
spacieux vertige
(Charles Juliet)
Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), amour, avorter, ébriété, échapper, émotion, émouvoir, éperdu, étranger, étreinte, battre, boire, capiteux, célèbre, centre, chercher, clarifier, comprendre, contraindre, déambuler, dégoût, désobstruer, détresse, dévotion, donner, doux, eau, effort, faux, femme, feu, finir, flamme, flux, fou, foule, fureur, goulu, haut, immense, instant, intégrer, invaincu, joie, jublier, larme, louer, lumière, manquer, mêler, minutieux, moindre, monde, mystère, nuit, oeil, parcelle, pétiller, plaisir, proximité, regard, rien, rue, s'arracher, s'ébaucher, s'enlacer, saisir, sang, se livrer, se lover, se nouer, se tenir, semblable, sentiment, seul, soudain, source, spacieux, sphère, suffoquer, torrent, transparent, vain, vartige, vénération, veine, venir, vie, visage, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2020
horizon qui traverse vivant
fièvre à porter
au plus vrai
au plus haut
en attention simple
exercice du chemin
où l’on avance
ôté de soi
au couchant de la terre
la proximité comble
l’exacte blancheur
chute des nerfs
à fleur de monde
pour inspirer
ce qui prend vie
le visage de l’espace
tendu
vers l’interminable
ce qui bat toujours
au fond du ciel
au fond du profond
où l’on avance
à son insu
par sursaut de grâce
vers le coeur et l’aride
(Zéno Bianu)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Zéno Bianu), aride, avancer, battre, blancheur, chemin, coeur, couchant, exercice, grâce, haut, horizon, proximité, simple, sursaut, traverser, visage, vivant, vrai | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 mars 2020
RYTHMES TRANCHANTS
Je suis l’arc brisé
D’un cercle.
Je suis la forme rompue
D’une statue.
Je suis l’idée tue
De quelqu’un.
Comme si je marchais
Sur des pointes
Ta calme proximité
Sans cesse pour moi s’aggrave.
(Srecko Kosovel)
Posted in poésie | Tagué: (Srecko Kosovel), arc, brise, calme, forme, idée, marcher, pointe, proximité, rompue, rythme, s'aggraver, statue, tranchant, tue | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 janvier 2019
Illustration
AUTRES CORPS
Amour que m’as-tu fait
étrange étrange objet
l’excès d’amour où tu m’as mise
s’étend à présent hors de toi
s’étend presque partout
se crispe en autres points
de presque rien
échos ou vents
aussi : sur autres corps
Ici : étonnement souffrance
— et rire :
autre que toi!
qu’est-ce que cela ?
comment se fait-il ?
je ne comprends pas »
et pourtant si :
visage et corps
te ressemblant pour commencer
– forme d’ensemble et couleur d’oeil
perception de proximité
attirance étonnée
(Jacqueline Risset)
Posted in poésie | Tagué: (Jacqueline Risset), amour, attirance, écho, étonnement, étonner, étrange, comprendre, corps, couleur, excès, forme, objet, oeil, partout, perception, point, presque, proximité, rien, s'étendre, se crisper, se ressembler, souffrance, vent, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 juillet 2018
Traverse
Traverse, s’il le faut, le pays de ta désolation intérieure
En acceptant d’aller voir cette désolation,
Tu t’enrichis et tu peux croître
En repoussant tout ce qui t’est inconfortable,
tu deviens un illusionniste ingénieux
et ta souffrance s’accroît
Enfonce-toi lentement dans la méditation
Bientôt, tu n’auras plus pied,
et tu seras à nouveau cet amoureux de l’intérieur,
captif et capteur, passé au crible des proximités
(Gilles de Obaldia)
Découvert chez la boucheaoreilles ici
Illustration: Bruno Walpoth
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Posted by arbrealettres sur 23 mai 2018
Pesante douceur
La douceur est
dans le creux de nos mains,
quand la paume
consent à la forme étrangère.
La douceur est
dans le ciel et sa voûte nocturne,
quand le lointain
à la terre s’accommode.
La douceur est
dans ta main et la mienne,
quand la proximité brusquement
nous enferme.
La mélancolie est
dans ton regard et le mien,
quand la pesanteur
nous accorde l’un à l’autre.
***
Schwere Sanftmut
Sanftmut ist
Im inneren unserer Hände,
wenn die Fläche sich
zur fremden Form bequemt.
Sanftmut ist
Im Nacht-gewölbten Himmel,
wenn die Ferne sich
der Erde anbequemt.
Sanftmut ist
In deiner Hand und meiner,
wenn die Nähe jäh
uns gefangen nimmt.
Schwermut ist
In Deinem Blick und meinem,
wenn die Schwere uns
ineinander stimmt.
(Hannah Arendt)
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Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018
Quelles que soient ses formes manifestées,
le bonheur vient de Sa contemplation et de Sa proximité
et le tourment de ce qu’Il te reste voilé.
La cause du tourment se trouve dans le voile
Et la plénitude du bonheur
dans la contemplation de Son visage bienfaisant.
(Paroles Soufies)
Posted in méditations | Tagué: (Paroles Soufies), bienfaisant, bonheur, contemplation, forme, plénitude, proximité, tourment, visage, voile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 mai 2018
Tout vers devrait avoir deux devoirs:
communiquer un fait précis et nous atteindre
physiquement comme la proximité de la mer.
(Jorge Luis Borges)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jorge-Luis Borges), atteindre, communiquer, devoir, mer, physiquement, proximité, vers | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 20 février 2018
Le mourant perd l’usage de la parole.
Le mouru est gagné par la vie du silence.
Mourir c’est reverdir.
La proximité de la mort réveille en nous
l’immémoriable mémoire du silence.
La verdeur de la mort est l’ultime secret du silence vivant.
L’intensité du silence a toujours lieu sans voix
comme la non-pensée: court-circuit
entre joie de l’être et splendeur du néant.
(Michel Camus)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Michel Camus), être, court-circuit, intensité, joie, mourant, mourir, mouru, néant, parole, pensée, proximité, reverdir, silence, splendeur, vivant | 4 Comments »