Illustration: Dmitry Zaytsev
Qui étais-je dans ma vie antérieure ?
Qui serai-je dans ma prochaine vie ?
Maintenant je commence à me connaître
J’ai oublié qui Je suis-je
(Hangmyòng)
Traduction: Sunmi Kim
Editions: Albin Michel
Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2022
Illustration: Dmitry Zaytsev
Qui étais-je dans ma vie antérieure ?
Qui serai-je dans ma prochaine vie ?
Maintenant je commence à me connaître
J’ai oublié qui Je suis-je
(Hangmyòng)
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Posted by arbrealettres sur 24 janvier 2021
Illustration: Marie Coisnon
QUI
Qui parle en moi, qui me regarde, d’où ?
Qui dit le bien, le mieux, le pire ?
Qui veut l’amour, qui nie l’amour ?
Qui perce des issues, qui ouvre des gouffres ?
Qui se sent étranger ?
Qui habite le vide
Où ce grand cri résonne ?
Qui tient haut les étoiles ?
Qui veut la vie, qui veut la mort ?
(Roger Milliot)
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Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2020
On dirait, ma parole,
Qu’on est enfermé.
Et pourtant,
On fait bien ce qu’on veut
Ou à peu près.
Alors, enfermés,
Mais par qui, bon Dieu ?
(Eugène Guillevic)
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Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2020
Illustration: Guy Goffette
Qui je suis, je l’ignore. Celui
qui marche dans mes jambes
a le poids d’une feuille interrogeant
la brise, et s’il joue
dans les bras d’une femme
à brûler les vieilles peurs,
c’est une lampe qui ne voit rien
dans le tunnel creusé
entre les flancs de l’insomnie,
rien qui le console d’attendre
le réveil de ce corps
traversé par l’inconnu qui dit je
avec la bouche d’un autre.
(Guy Goffette)
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Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2020
Quand j’imagine un tournesol
Il est toujours tourné vers moi.
Pour qui donc
Est-ce que je me prends ?
(Eugène Guillevic)
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Posted by arbrealettres sur 19 mars 2020
Illustration: Josephine Wall
Qui
Dans le bleu du ciel, dans le vert des forêts,
quelle main a peint ces rayons de lumière ?
Quand les vents dormaient encore au sein du firmament,
qui les éveilla et leur ordonna de souffler ?
Perdu dans le coeur, dans la caverne de la Nature,
retrouvé dans le cerveau, Il bâtit la pensée ;
tissé dans le dessin et dans l’éclat des fleurs,
saisi dans le réseau lumineux des astres,
Il est la force d’un homme, la beauté d’une femme,
le rire d’un garçon, l’émoi d’une fille ;
et Sa main qui fit tournoyer Jupiter dans le ciel
met tout son art à façonner une boucle.
Tels sont Ses oeuvres et Ses voiles et Ses ombres ;
mais Lui, où est-Il donc ? Par quel nom Le connaître ?
Est-il Brahma ou Vishnu ? Homme ou femme ?
Avec ou sans corps ? Double ou unique ?
Nous aimons un jeune garçon au teint sombre et radieux,
une femme, redoutable et nue, est notre souveraine.
Nous L’avons vu méditer sur la neige des montagnes,
nous L’avons vu à l’oeuvre au coeur des sphères.
Au monde entier nous dirons Ses voies et Son art ;
Il sent l’extase de la torture, de la passion, de la douleur ;
Il jouit de notre chagrin et fait couler nos larmes,
puis à nouveau nous séduit par Sa joie et Sa beauté.
Toute musique n’est que le son de Son rire,
toute beauté le sourire de Sa béatitude passionnée ;
nos vies sont les battements de Son coeur, notre extase les noces
de Râdhâ et Krishna, et notre amour leur baiser.
Sa force retentit dans la sonnerie des trompettes,
c’est Lui qui roule dans le char, qui frappe dans le combat ;
Il tue sans compter et Il est plein de compassion ;
Il combat pour le monde jusqu’à la fin des temps.
Dans la ruée des mondes, dans la houle des âges,
ineffable, puissant, majestueux et pur,
par-delà le dernier pinacle atteint par le penseur
Il trône en Ses royaumes qui demeurent à jamais.
Maître de l’homme et son éternel Bien-Aimé,
Il est proche de nos coeurs, si seulement nous savions Le voir ;
mais notre orgueil nous aveugle et le faste de nos passions,
nous sommes prisonniers de nos pensées, et nous nous croyons libres.
C’est Lui dans le Soleil qui est sans âge et sans mort,
et dans la minuit Son ombre est étendue ;
quand les Ténèbres étaient aveugles et englouties par les Ténèbres,
Il se tenait en elles, immense et solitaire.
(Sri Aurobindo)
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Posted by arbrealettres sur 14 mars 2020
Qui était et n’est plus derrière les mains qui font signe ?
Un coup de vent fit hésiter le paysage
dont la caresse plaisait aux vitres,
et dans la transparence il n’y eut plus rien.
Maintenant, le vide devient une question qui s’étend
et mange les réponses jusque dans notre bouche.
Demain le reste du corps sera repris et bougé douleur par douleur,
aussi faible qu’une fumée en plein ciel dénouée de sa source de feu.
(Jean-François Mathé)
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Posted by arbrealettres sur 12 mars 2020
J’essaie seulement d’être plus vrai
d’être plus proche
sans bien savoir de quoi de qui
(Guy Chambelland)
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Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2019
Illustration: Jérôme Royer
Il n’y a que la vie
Excusez-moi je ne vais pas très bien
mais vous non plus peut-être …
les masques que jour après jour
les masques que d’instant en instant
je porte pour me dérober à moi-même :
qui suis-je ?
une souffrance qui s’aiguise puis s’émousse
une peur qui s’épuise et se revigore
une souffrance une peur
mais il ne s’agit pas que de cela encore
derrière les mots qu’y a-t-il ? qui est là ?
derrière les mots peut-être rien n’existe
mais « rien » encore n’est qu’un mot
alors comment dire l’au-delà des mots
excusez-moi je ne vais pas très bien
mais vous non plus peut-être …
« le bonheur est une décision » (Tilman) peut-être
pourtant je n’arrive pas à la prendre
mais peut-être certains sont-ils plus doués
mais peut-être ai-je raté un aiguillage mais
je ne sais pas grand-chose je ne sais pas vraiment
effectivement j’ai l’impression de n’avoir pas décidé de ma vie
mais sans doute n’est-ce qu’une impression
ni le monde où je suis né ni la famille où j’ai grandi
ni la tristesse qui peu à peu m’a enveloppé
ni les métiers que j’ai faits ou n’ai pas faits
ni les lieux où j’ai vécu ou n’ai pas vécu
ni les femmes que j’ai aimées ou n’ai pas aimées
IL N’Y A QUE LA VIE
Martine Raymond Robert Michel Marie-Claude Yves …
le suicide fut-il votre décision ?
Laurence Jean-Claude André Christiane Tahar Rabah Gilles …
la maladie de la mort fut-elle votre choix ?
J’ai vécu légèrement sans ancre ni boussole
plus d’une fois rompant mes minces amarres flottantes
comme si j’allais mourir jeune
et voilà que je ne le suis plus
qu’il me reste peut-être même longtemps à tirer
j’appréhende ce ne sera pas facile facile
– est-ce ma seule lucidité ?
l’art d’aujourd’hui ne correspond guère à ce que je cherche
pourtant dès que j’affirme ou nie quoi que ce soit
mes propos ne sont que masques et démasques
dans son infinité de courants et de mouvances
indéchiffrables inconnus inclassifiables infigeables
IL N’Y A QUE LA VIE
[…]
(Daniel Biga)
Posted in poésie | Tagué: (Daniel Biga), affirmer, aiguillage, aller, amarre, ancre, appréhender, art, au-delà, aujourd'hui, bonheur, boussole, chercher, choix, correspondre, courant, décider, décision, démasqué, doué, envelopper, exister, famille, flotter, grandir, impression, inclassifiable, inconnu, indéchiffrable, infinité, infligeable, instant, jeune, léger, lieu, longtemps, lucidité, maladie, masque, métier, monde, mot, mourir, mouvance, nier, peur, prendre, propos, qui, rater, rien, rompre, s'aiguiser, s'émousser, s'épuiser, savoir, se dérober, se revigorer, souffrance, suicide, tristesse, vie, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2019
QUI?
Toi
Avec l’horloge des étoiles
Pour toute la durée des siècles
Réglée
À l’heure de Dieu.
Qui nous a
Envahis
Avec les sables du naufrage
– Instants épars
Du ciel muet ?
Qui provoqua
Au ciel de chaque époque
L’éclipse
De notre sang ?
Au fer rouge qui marqua
L’essor de notre parole
Sur les ailes de marbre
De la mort?
Sous les pelles des ténèbres
Toutes les horloges du silence
Ponctuent en battant
Notre interrogation.
(Leiser Aichenrand)
Posted in poésie | Tagué: (Leiser Aichenrand), aile, éclipse, épars, époque, étoile, battre, ciel, Dieu, durée, envahir, essor, fer, heure, horloge, instant, interrogation, marbre, marquer, mort, muet, naufragé, parole, pelle, ponctuer, provoquer, qui, régler, rouge, sable, sang, siècle, silence, ténèbres, toi | Leave a Comment »