Arbrealettres

Poésie

Posts Tagged ‘rabattre’

MES MEMBRES FOURMILLENT… (Thérèse Plantier)

Posted by arbrealettres sur 24 janvier 2021




    
MES MEMBRES FOURMILLENT…

Mes membres fourmillent de reflets pétrifiés
je ne peux m’endormir sans devenir la terre
sans rabattre mon linceul
comme le vent rabat aux cerisiers
leurs jupons sur la tête
une fois devenue bloc
je porte en croupe les eaux
obsédantes
je ne sais jamais qui est moi

(Thérèse Plantier)

 

Recueil: Je est un autre Anthologie des plus beaux poèmes sur l’étranger en soi
Traduction:
Editions: Seghers

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

La noire virginité (Mina Loy)

Posted by arbrealettres sur 6 avril 2019




    
La noire virginité

Lignes parallèles
Un vieil homme
Fixe une collégienne en mousseline blanche
Et tout cela
Aussi plaisant que déroutant
Ne risque pas de se rencontrer
Je suis à jamais désorientée
Les hommes en vieillissant deviennent gloutons —
Quel non-sens
Il est midi —
Et les jeunes pousses du salut
Sont rabattues vers le réfectoire

(Mina Loy)

 

Recueil: Il n’est ni vie ni mort, poésie complète
Traduction: Olivier Apert
Editions: Nous

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

L’ODEUR DU LINGE (François de Cornière)

Posted by arbrealettres sur 25 février 2018



Illustration
    
L’ODEUR DU LINGE

Tu dis:
« J’aime bien cette odeur »
quand nous plions un drap
resté toute la journée
au soleil du jardin.

Nous prenons chacun
les coins entre nos doigts
les rabattons ensuite
presque l’un sur l’autre.
Puis nous tirons
chacun de notre côté
d’un coup sec
ensemble.

Mais souvent
je lâche tout.
Et tout est à reprendre
dans l’odeur du linge
où tu ajoutes simplement :
« Je m’en serais doutée ! »
Comme si je l’ignorais.

(François de Cornière)

 

Recueil: Ces moments-là
Traduction:
Editions: Le Castor Astral

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Un grand Espoir s’écroula (Emily Dickinson)

Posted by arbrealettres sur 20 mars 2017



Un grand Espoir s’écroula
On ne perçut aucun bruit
Au-dedans était la Ruine
Ô Naufrage sournois
Qui ne se Trahit pas
Et n’admit nul Témoin

L’esprit bâti pour une Charge immense
Conçu pour la tourmente
Sombrant en Mer tant de fois
Et sur Terre, ostensiblement

Un refus de m’avouer la blessure
Et tant elle s’élargit
Que toute ma Vie s’y engouffra
Autour, ce n’étaient que failles –

Rabattu le simple couvercle qui bâillait au soleil
Jusqu’à ce que le tendre Menuisier
A jamais le cloue –

***

A great Hope fell
You heard no noise
The Ruin was within
Oh cunning Wreck
That told no Tale
And let no Witness in

The mind was built for mighty Freight
For dread occasion planned
How often foundering at Sea
Ostensibly, on Land

A not admitting the wound
Until it grew so wide
That all my Life had entered it
And there were troughs beside –

A closing of the simple lid that opened to the sun
Until the tender Carpenter
Perpetual nail it down –

(Emily Dickinson)


Illustration: Jacob-Peter Gowi

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

L’horloge patiente va et vient (Jean Grosjean)

Posted by arbrealettres sur 1 août 2016



L’horloge patiente va et vient.
Je ne peux rabattre la couverture des paupières
sur mon visage
puisque je n’ai plus de visage.
Ne me regarde pas.
Tu n’auras en moi nul repos.
Je suis une voix encore peut-être
mais sourde et incessante
qui n’est autre déjà qu’à tes tempes
le battement plus fort de ton coeur.

(Jean Grosjean)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Quand le vent revient ivre (Gilbert Cesbron)

Posted by arbrealettres sur 20 juin 2016



Quand le vent revient ivre,
il rabat les volets,
décroche les enseignes,
frappe à toutes les portes
et fait peur aux enfants
par chaque cheminée.

Garnement de l’espace,
as-tu bientôt fini
d’affoler les drapeaux,
de tourmenter les arbres
et de souffler partout
ces mauvaises nouvelles
où sombrent les navires ?

(Gilbert Cesbron)

 

 

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

A vol d’oiseau (Michel Luneau)

Posted by arbrealettres sur 22 janvier 2016



A vol d’oiseau

Où va-t-il, l’oiseau sur la mer ?
Il vole, il vole…
A-t-il au moins une boussole ?

Si un coup de vent
Lui rabat les ailes,
Il tombera dans l’eau
Et ne sait pas nager.

Et que va-t-il manger?
Et si ses forces l’abandonnent,
Qui le secourra ? Personne.

Pourvu qu’il aperçoive à temps
Une petite crique !
C’est tellement loin, l’Amérique…

(Michel Luneau)

Illustration: ArbreaPhotos

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Ma tête se vide (Jean Féron)

Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2015


chauve-souris

 

Ma tête se vide
Et tandis que je dors
Mes chauve-souris
Patrouillent et rabattent
Des songes égarés.

(Jean Féron)

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , | 1 Comment »

 
%d blogueurs aiment cette page :