ASSECHEMENT DE LA PLAIE
La lune raboteuse ne palpait que des choses mûres
la lune radoteuse n’entend plus le chuchotement
Le soleil a peur des sources rouies des yeux
le soleil s’apure au sommeil des évanouis
Le feu a fait bombance dans les poils et les cuisses
le feu a fait sa part il se lèche les cendres
La terre a récuré tout ce qui reluisait
La terre s’est requinquée et sourit d’une mousse
L’eau molletonnée s’empâtait de graisses chaudes
l’eau se mire ne rougit plus glisse flâne
Le vent a bien flairé que ce n’était pas propre
il va jette les graines le vent oublie les noms.
(André Frénaud)