Posts Tagged ‘rafale’
Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2019

PIED À TERRE
Par les fentes du vent
entre les mailles des feuillages
dans la faille des falaises
à cheval sur la rafale
vers la croisée des horizons
tu te rues en avant.
Mais c’est l’arbre le nuage
le rocher la mer le mont
l’ombre le poisson l’oiseau
qui s’approche de ton visage
glisse s’approche sans un mot
et t’épargne le passage.
(Jean Mambrino)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Mambrino), arbre, à cheval, épargner, faille, falaise, fente, feuillage, horizon, maille, mer, mont, nuage, oiseau, ombre, passage, pied à terre, poisson, rafale, rocher, s'approcher, se ruer, vent, vidage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 septembre 2019
Passion sans mesure
Dans l’espace où s’inscrit notre passion
Dans le champ où s’assouvissent nos désirs
Et dans l’épaisseur de la chair
D’un paysage déchiqueté
La terre chancelle et se renverse
Dans l’effusion de nos corps.
Sur le sentier
J’écarte pour toi les ronces
Au milieu des rafales
A travers la brume
Le ciel s’habille de gris
Tu te blottis contre mon corps
Incertitude d’une voix qui pousse
Un cri dans la nuit
Dans l’ombre des sommets
Des êtres d’obscurité
Abordent aux rives du néant
Moi je veux seulement voir
Ton visage dans le silence
Avant que le matin ne teinte de rose
La surface de l’eau
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), assouvir, brume, chair, chanceler, ciel, déchiqueté, désir, eau, incertitude, ombre, passion, rafale, rive, s'habiller, sans mesure, se blottir, silence, teinter, visage, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mai 2019
Méditation grisâtre
Sous le ciel pluvieux noyé de brumes sales,
Devant l’Océan blême, assis sur un îlot,
Seul, loin de tout, je songe, au clapotis du flot,
Dans le concert hurlant des mourantes rafales.
Crinière échevelée ainsi que des cavales,
Les vagues se tordant arrivent au galop
Et croulent à mes pieds avec de longs sanglots
Qu’emporte la tourmente aux haleines brutales.
Partout le grand ciel gris, le brouillard et la mer,
Rien que l’affolement des vents balayant l’air.
Plus d’heures, plus d’humains, et solitaire, morne,
Je reste là, perdu dans l’horizon lointain
Et songe que l’Espace est sans borne, sans borne,
Et que le Temps n’aura jamais… jamais de fin.
(Jules Laforgue)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jules Laforgue), affolement, blême, brouillard, brutale, cavale, crinière, espace, fin, grisâtre, haleine, horizon, méditation, mer, morne, perdu, pluvieux, rafale, sanglot, sans borne, solitaire, temps | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 15 avril 2019

Oublier une lettre
en écrivant un mot,
c’est ouvrir une porte
où il n’y en avait pas.
Et même s’il est facile de la murer,
la place où il y avait une porte
ne sera plus jamais pareille
et une rafale de sens oublié
continuera à passer à l’intérieur du mot.
Une omission, l’erreur,
crée quelquefois une brèche
dans le mur déterminant
qui apprivoise le regard.
***
Olvidar una letra
al escribir un palabra
es abrir una puerta
donde no había ninguna.
Y aunque es fácil tapiarla,
el lugar donde bubo una puerta
ya nunca sera el mismo
y adentro de la palabra
seguirá pasando una ráfaga de sentido olvidado.
Una omisión , el error,
crea a veces una brecha
en el rotundo muro
que domestica a la mirada.
(Roberto Juarroz)
Recueil: Quatorzième poésie verticale
Traduction: Sivia Baron Supervielle
Editions: José Corti
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Roberto Juarroz), apprivoiser, écrire, brèche, créer, déterminant, erreur, intérieur, lettre, mot, murer, omission, oublié, oublier, ouvrir, passer, porte, rafale, regard, sens | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 avril 2019

HIER FUT LA FIN
Hier fut la fin le chaos
l’indiscernable. Mais
de l’horreur naquit le passage entre
les blocs.
Vint le frisson
secouant les rafales
soubresauts de l’obscur.
S’avança le silence
ordonnateur inventeur
de pauses, d’oublis souverains.
Il fut permis de voir d’entendre
d’accéder aux cimes froides
où clame la clarté
où tout commence
avec la pointe et l’éclair
le rythme et la faux le secret
la fuite joyeuse des temps, le cruel
message à déchiffrer
puis à déchirer à jeter,
le peu à peu le bientôt
le jamais encore
l’ombre aux abois le peut-être
les lueurs
futures
le feu qui grandit
le souffle
porteur de la parole.
Mais c’est le souffle aussi
qui saura seul
éteindre tout
pour rendre à la Nuit
son empire.
(Jean Tardieu)
Recueil: L’accent grave et l’accent aigu
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Tardieu), abois, accéder, éclair, éteindre, bloc, chaos, cime, clamer, clarté, commencer, cruel, déchiffrer, empire, entendre, faux, feu, fin, frisson, fuite, futur, grandir, hier, horreur, indiscernable, inventeur, jeter, joyeux, lueur, message, naître, nuit, obscur, ombre, oubli, parole, passage, pause, pointe, porteur, rafale, rendre, rythme, s'avancer, secouer, secret, soubresaut, souffle, temps | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 mars 2019

Les figures que l’arbre abrite dans ses branches
deviennent soudain une rafale de figures
qui bloque ou paralyse un moment
la pression des figures de l’abîme.
Ainsi des figures en captent d’autres,
tandis que le vent du soir
semble courber des éternités
et les convertir en regards du temps.
Les figures entre-temps se confondent
et il se pourrait qu’ensuite apparaissent
dans l’arbre les traits de l’abîme
et dans l’abîme les gestes de l’arbre.
Il n’est pas de lieu sans une figure.
Il n’est pas de digues contre une rafale de figures.
Et il suffit d’une seule figure
pour coloniser ce qui n’existe pas.
Il est des choses qui ne viennent de nulle part
et il en est plus encore qui ne vont nulle part.
Mais il en est d’autres qui ne sont plus nulle part.
Plus que le lieu d’une chose,
ce sont ses non-lieux
qui permettent de la situer.
(Roberto Juarroz)
Recueil: Nouvelle Poésie Verticale
Traduction: Roger Munier
Editions: Lettres Vives
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Roberto Juarroz), abîme, abriter, aller, apparaître, arbre, éternité, bloquer, branche, capter, coloniser, convertir, courber, devenir, digue, exister, figure, lieu, non-lieu, nulle part, paralyser, rafale, regard, se confondre, sembler, situer, soir, temps, venir, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 février 2019

Lorsque sous la rafale …
Lorsque sous la rafale et dans la brume dense,
Autour d’un frêle esquif sans voile et sans rameurs,
On a senti monter les flots pleins de rumeurs
Et subi des ressacs l’étourdissante danse,
Il fait bon sur le sable et le varech amer
S’endormir doucement au pied des roches creuses,
Bercé par les chansons plaintives des macreuses,
A l’heure où le soleil se couche dans la mer.
(Jean Moréas)
Illustration: David Brayne
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Moréas), bercé, brume, chanson, danse, doucement, esquif, flot, macreuse, mer, plaintive, rafale, ressac, roche, rumeur, s'endormir, sable, soleil | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 février 2019

Les rafales crépitent
Brusque silence.
L’appel de la perdrix!
***
On le ramasse, mourant,
Et le major dit: « Foutu! »
Ses paupières s’ouvrent!
(Maurice Gobin)
Illustration
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Maurice Gobin), appel, crépiter, foutu, major, mourant, paupière, perdrix, rafale, s'ouvrir, silence | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2018
Un poème rude et tendre
voilà ce qu’il nous faut
l’espiègle saute d’humeur
d’une journée d’avril
rafales, soleil, pétales
l’éclosion d’un rire
sur les lèvres d’une fille
– jette tous tes vieux poèmes
pour une poignée de réel
(Alain Jean-André)
Illustration: Pascal Renoux
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Posted in poésie | Tagué: (Alain Jean-André), espiègle, fille, humeur, jeter, lèvre, pétale, poème, rafale, rude, sel, soleil, tendre | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2018

La Mort a creusé sans doute
Ces gigantesques sillons
Dont les graines sont des hommes.
***
Au ras du sol depuis quinze jours,
Mon oeil en connaît les moindres bosses,
Les moindres herbes.
***
Rumeurs de veuves, d’orphelins,
Bourdonnantes, comme un essaim,
Sur ces pauvres corps déteints.
***
La pluie fine et froide, en cinglantes rafales,
Pénètre nos os et nos âmes,
Et les moelles de la terre.
***
Par la fatigue écrasés,
Ils ont les poses écroulées
Des cadavres de la plaine.
***
Les rafales de nos canons
D’une ville à l’horizon
Allument la vision brève.
***
Des croix de bois blanc
Surgissent du sol,
Chaque jour, ça et là.
***
Les obus vampires ont soulevé
Les dalles du cimetière
Dont les croix chancellent.
***
Pour arriver jusqu’à ma peau
Les balles ne pourraient jamais
Se débrouiller dans mes lainages.
***
Dans un trou du sol, la nuit,
En face d’une armée immense,
Deux hommes.
***
Fleur qui respirait la lumière,
Son oeil gît,
La gorge tranchée.
(Julien Vocance)
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Julien Vocance), armée, arriver, âme, bosse, chanceler, connaître, corps, creuser, croix, déteint, fatigue, fin, fleur, froid, gigantesque, gorge, graine, herbe, homme, horizon, lainage, lumière, moelle, mort, nuit, oeil, orphelin, os, pénétrer, pluie, rafale, respirer, se débrouiller, sillon, surgir, terre, tranche, veuve, ville | Leave a Comment »