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Posts Tagged ‘(Rainer Maria Rilke)’

Tu me poursuis où que j’aille (Rainer-Maria Rilke)

Posted by arbrealettres sur 20 février 2023




    
Tu me poursuis où que j’aille,
Force ardente
Qui m’éprouve maille par maille
Dans la tourmente.
Tu m’attaques pour que je vaille
Parmi les choses,
On se décide pour la médaille
Ou pour les roses.

(Rainer-Maria Rilke)

 

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Qui te dit que tout disparaisse ? (Rainer-Maria Rilke)

Posted by arbrealettres sur 20 février 2023



Illustration: Claude Bour
    
Qui te dit que tout disparaisse ?
De l’oiseau que tu blesses,
Qui sait s’il ne reste le vol ?
Et peut-être les fleurs des caresses
Survivent à nous, à leur sol.
Ce n’est pas le geste qui dure,
Mais il nous revêt de l’armure
D’or, des flancs aux genoux,
Et tant la bataille fut pure,
Un ange la porte après nous.

(Rainer-Maria Rilke)

 

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Des filles chantent (Rainer-Maria Rilke)

Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022



Illustration: Anne-François-Louis Janmot
    
Des filles chantent:

L’époque dont les mères ont parlé
n’a pas trouvé l’accès de nos alcôves,
et tout y est resté lisse et clair. Elles
nous disent qu’elles se brisèrent lors
d’une année fouaillée de tempête.

Nous ne savons pas : qu’est-ce que c’est la tempête ?

Nous habitons toujours dans les profondeurs de la tour,
et parfois, de loin seulement, nous entendons
dehors les forêts bruire dans le vent ;
une fois, une étoile étrangère
s’est arrêtée chez nous.

Et puis si nous sommes au jardin, nous
tremblons que cela ne commence, et
nous attendons jour après jour —
Mais il n’est nulle part un vent
qui voudrait nous plier.

***

Longtemps nous avons ri dans la
lumière, et chacune apportait à l’autre
des brassées d’oeillets et de résédas,
solennellement, comme à une promise
et c’était devinette et réponse.

Puis avec le nom de la nuit,
lentement, le silence s’est étoilé.
Nous fûmes alors comme réveillées de tout, et
très éloignées l’une de l’autre :
nous avons appris le désir, qui rend triste,
comme une chanson…

***

Les filles, sur la pente du jardin,
ont ri longtemps,
et en chantant,
comme si elles avaient fait une longue marche,
se sont fatiguées.

Les filles à côté des cyprès
tremblent : l’heure
commence où elles ignorent
de qui seront toutes choses.

(Rainer-Maria Rilke)

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AMOURS (Rainer-Maria Rilke)

Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022




Illustration: Freydoon Rassouli
    
AMOURS

Je ne sais ce qui m’arrive… Ne sais
quel plaisir je guette, mon coeur a
basculé, comme dans l’ivresse, et
mon désir est comme un chant.

Et la fille que j’aime a la joie dans les
veines, les cheveux pleins de soleil,
et les yeux de la Madone qui
aujourd’hui encore fait des miracles.

(Rainer-Maria Rilke)

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La Nostalgie chante (Rainer-Maria Rilke)

Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022



Illustration: Salvador Dali
    

La Nostalgie chante :

Je suis pour toi celle qui annonce et
souris doucement quand tu erres ; je
sais que du fond des solitudes tu
t’avances vers le grand bonheur et
que tu trouveras mes mains.

Je traverse avec toi toute prose et
mes conseils te font comprendre la
valeur de tous les destins.
Apprends : dans la plus petite rose
à voir venir le grand printemps.

(Rainer-Maria Rilke)

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Le destin nous garde (Rainer-Maria Rilke)

Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022




    
Le destin nous garde de ceux qui veulent réformer le monde !
Ou bien ils le mettent à feu et à sang,
ou bien — fondent des religions.

(Rainer-Maria Rilke)

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JEUNESSE (Rainer-Maria Rilke)

Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022



Illustration: ArbreaPhotos
    
JEUNESSE

Un chant, comme tombé des étoiles,
se répand loin dans la campagne.
C’est comme si, dans de lointaines
tavernes ceintes de vignes, se
trouvaient des gens heureux.

Il plane sur mes promenades,
il chante dans mon repos ;
je vais comme dans de profonds jardins
et sais : toutes les fleurs attendent
patiemment une même splendeur.

(Rainer-Maria Rilke)

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Les graves messieurs bien nantis (Rainer-Maria Rilke)

Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022




    
Les graves messieurs bien nantis,
ne leur coupez donc pas la tête.
Si vous voulez les amender,
libérez-les de leurs perruques !

(Rainer-Maria Rilke)

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Du cycle des univers (Rainer-Maria Rilke)

Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022




    
Du cycle des univers,
le fou se déclare le centre,
tout poussière qu’il est…

Mais de notre univers,
qui lui est un carcan,
le sage fait le centre de sa vie.

(Rainer-Maria Rilke)

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APRÈS NOTRE PREMIÈRE RENCONTRE (Rainer-Maria Rilke)

Posted by arbrealettres sur 9 juin 2022



Illustration: Etienne Adolphe Piot
    
APRÈS NOTRE PREMIÈRE RENCONTRE (4 janvier 1893)

Petits yeux, clairs et bleus
dents si fines et menues,
lèvres roses, belles boucles,
menottes si petites ;
rire de clochette
prompt conquérant !
Si je te loue encore
ce sera encore trop peu.
Être si merveilleux,
ai-je le choix,
comment te nommerai-je ? —
Idéal !

(Rainer-Maria Rilke)

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Traduction:
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