Ma vie,
ce naufrage au ralenti
auquel j’assiste
dans mon transatlantique.
(Henri-Frédéric Blanc)
Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2022
Ma vie,
ce naufrage au ralenti
auquel j’assiste
dans mon transatlantique.
(Henri-Frédéric Blanc)
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Posted by arbrealettres sur 11 juin 2020
PAYS DU FOND DE MOI
Pays du fond de moi
Sache que je te suis fidèle
Et que la planète est fragile
Autour de toi
Nul ne franchit jamais
D’autre frontière
Que le doux incertain
De tes mirages
Clôtures mal fermées
De l’enfance juteuse
Je vous franchis à gestes ralentis
Comme dans la lenteur des rêves
Un caillou dans tes puits
Tombe indéfiniment
Dans la patience noire
Vive stable et sereine de l’Eau
Pays du fond de moi
Sache que je te suis semblable
Et que les planètes sont multiples
Autour de toi
Je ne t’écris pas souvent
Aussi n’as-tu point à me répondre
Nous nous sommes parlé
Pour toujours
Je retrouve dans mes bagages
Les premières cartes postales
Du monde
(Gilles Vigneault)
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Posted by arbrealettres sur 7 février 2020
Il fait encore jour et tu n’as pas fini
de raconter l’histoire II est beaucoup trop tôt
pour aller se coucher Aucun enfant ne dort
avant que les vers luisants soient sortis de leurs trous
L’enfant qui ne veut pas dormir
s’endort sans le savoir en continuant à dire
d’une voix de plus en plus engourdie de brume
qu’il n’a pas sommeil et ne veut pas dormir
Il dort sur l’épaule qui le porte à son lit
et il entend parler dans la pièce à côté
les grandes personnes au ralenti avec des mots
qui glissent simplement les uns après les autres
comme des ondées de cloches résonnent
dans le clocher
(Claude Roy)
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Posted by arbrealettres sur 30 septembre 2019
J’ai captif,
épousé le ralenti du lierre
à l’assaut de la pierre de l’éternité.
(René Char)
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Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2018
Illustration: Michel Chansiaux
Goutte à goutte
d’une fin de pluie
Suspension de vie
avant l’agonie
Tendre ralenti
intervalles
où se condense
la mélancolie
Une goutte
l’ultime
Silence
Non
mourir
ne peut être
aussi simple
(Claude Pujade-Renaud)
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Posted by arbrealettres sur 10 juillet 2018
Illustration: Andrey Bobir
Si vous saviez comme
j’ai peur de vous perdre
comme je déteste les journées vides
passées à vous attendre
qui tournent au ralenti
quand sous le soleil des lampes
votre visage s’inscrit.
(Bruno Mabille)
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Posted by arbrealettres sur 29 avril 2018
Le magnolia
La fleur du magnolia éclate au ralenti
comme une bulle fermée lentement dans un sirop à la paroi épaisse qui tourne au caramel.
(A remarquer d’ailleurs la couleur caramélisée des feuilles de cet arbre)
A son épanouissement total, c’est un comble de satisfaction
proportionnée à l’importante masse végétale qui s’y exprime.
Mais elle n’est pas poisseuse :
fraîche et satinée au contraire,
d’autant que la feuille paraît luisante, cuivrée, sèche, cassante.
(Francis Ponge)
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Posted by arbrealettres sur 30 août 2017
Artibonite
Qu’attends-tu pour chanter des psaumes d’abeilles,
Qu’attends-tu pour étoiler tes yeux d’accents nouveaux
La récolte est sevrée de rires si tes mains
ne s’y prêtent point,
La rizière pleure sans ton coeur d’argile
qui bat au ralenti,
gémit, se ronge, jusqu’au sang
parce que tes pas ont déserté ses allées
tes eaux ne jouent plus entre ses vallonnements
Qu’attends-tu pour reprendre l’alléluia
des maïs d’or
Regarde le soleil écrire l’espoir
du joyeux labeur
mouillé de sueur, nourri du lait
de la terre
Chante les cloches
danse ta ronde
jusqu’à ce que ton coeur tourne,
ta tête tourne
et que tu tombes saoulé de cris
de plaisir et d’amour.
(Jacqueline Beaugé-Rosier)
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Posted by arbrealettres sur 13 février 2017
À CE JOUR
Quels étaient les mots que j’avais dans le temps ?
tels que : merveilleux ! ardent ! véloce ! heureux ! grand !
verbes : frapper ! choir ! revivre ! flotter ! courir !
Quels sont mes épithètes à ce jour ?
harassé, ralenti, tiède, blême, rigide,
verbes : s’allonger, se faire tremper, s’effilocher,
froidir, refroidir.
Mais moi, toujours. J’existe encore au plus profond.
Derrière la grille je relève le front.
(Anna Hajnal)
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Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2016
L’Attente
C’est la vie au ralenti,
c’est le cœur à rebours,
c’est une espérance et demie:
trop et trop peu à son tour.
C’est le train qui s’arrête en plein
chemin sans nulle station
et on entend le grillon
et on contemple en vain
penché à la portière,
d’un vent que l’on sent, agités
les prés fleuris, les prés
que l’arrêt rend imaginaires.
(Rilke)
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