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Poésie

Posts Tagged ‘ramer’

Tu as des yeux bleus (Jean-Baptiste Besnard)

Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022




Tu as des yeux bleus comme des lacs
Où naviguent des milliers de voiles
Que je traverserai sur un bac
En ramant au milieu des étoiles

(Jean-Baptiste Besnard)

Illustration: Fabienne Contat

 

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NOUVEAU FEU (Mokhtar El Amraoui)

Posted by arbrealettres sur 13 novembre 2020



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Illustration: ArbreaPhotos
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NOUVEAU FEU

L’éternité naît d’un regard
d’un quai
d’une herbe folle ivre de lunes
d’un vent d’oiseaux
ramant leur retour
d’une vague qui te caresse
de ses récits et cieux
cherchant à se réchauffer
dans tes yeux
pour allumer les étincelles
d’un nouveau feu

©Mokhtar El Amraoui in « Dans le tumulte du labyrinthe »
(Mokhtar El Amraoui)

son site  https://mokhtarivesenpoemesetautresvoyages.blogspot.com/

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DIALOGUES PATHÉTIQUES (NON CE N’EST PAS ICI) (Jean Tardieu)

Posted by arbrealettres sur 18 février 2020



Illustration: Rafal Olbinski
    
(Recueil Jours pétrifiés)
DIALOGUES PATHÉTIQUES
(NON CE N’EST PAS ICI)

J’aperçois d’effrayants objets
mais ce ne sont pas ceux d’ici ?
Je vois la nuit courir en bataillons serrés
je vois les arbres nus qui se couvrent de sang
un radeau de forçats qui rament sur la tour ?

J’entends mourir dans l’eau les chevaux effarés
j’entends au fond des caves
le tonnerre se plaindre
et les astres tomber ?…

— Non ce n’est pas ici, non non que tout est calme
ici : c’est le jardin voyons c’est la rumeur
des saisons bien connues
où les mains et les yeux volent de jour en jour !…

(Jean Tardieu)

 

Recueil: Jean Tardieu Un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse

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SUR L’ÉTANG (Bai Juyi)

Posted by arbrealettres sur 14 janvier 2020



fillette-dans-barque [800x600]

SUR L’ÉTANG

Une petite fille rame dans sa minuscule barque
Revenant de sa cueillette en cachette des lotus blancs
Comment pourrait-elle dissimuler ses traces ?
Son embarcation laisse derrière elle un sillage
Entre les lentilles d’eau

(Bai Juyi)

 Illustration

 

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Je ne suis pas qui je suis (Lionel Ray)

Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2019




    
Je ne suis pas qui je suis,
ce masque dans la nuit anonyme
cette voix qui monte comme un fleuve
ni ces pas ne sont miens.

Nous sommes seuls dans ce pays
de sel de pierre de vent
dans ce grand incendie de paroles
dans ce miroir tournant.

Qui es-tu qui que tu sois
ce mort en travers de ma route
cette chose de sang et d’ombre
qui bouge et ne bouge pas.

Tu vis à l’écart de toi-même
quel est ce visage absent
cet étranger que tu traînes
et qui rame à contre-courant ?

(Lionel Ray)

 

Recueil: Comme un château défait suivi de Syllabes de sable
Traduction:
Editions: Gallimard

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Bleu (Hadassa Tal)

Posted by arbrealettres sur 9 septembre 2018



    

Bleu
(Extraits)

Un colibri
enflamme
les ombres bleues en secret
ne siffle qu’une fois
et sombre
à la renverse
devant moi

*

Les langues du vent sont douces sur les joues de l’oiseau

*

Dans la verdure d’un cyprès
le soleil verse
ses rayons

Un colibri rame sur une feuille de géranium
minuscule comme
pour se poser
dans la paume
d’un
enfant

(Hadassa Tal)

 

Recueil: L’Ardeur ABC poétique du vivre plus
Traduction:
Editions: Bruno Doucey

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Sur la plaine de l’océan (Sangi Takamura)

Posted by arbrealettres sur 23 août 2018



Sur la plaine de l’océan,
Vers les quatre-vingts îles,
je m’avance en ramant:
Annoncez-le aux hommes,
Bateaux des pêcheurs!

(Sangi Takamura)


Illustration: Hokusaï

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HEUREUX CELUI QUI MEURT D’AIMER (Louis Aragon)

Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2018



    

HEUREUX CELUI QUI MEURT D’AIMER

O mon jardin d’eau fraîche et d’ombre
Ma danse d’être mon coeur sombre
Mon ciel des étoiles sans nombre
Ma barque au loin douce à ramer
Heureux celui qui devient sourd
Au chant s’il n’est de son amour
Aveugle au jour d’après son jour
Ses yeux sur toi seule fermés

Heureux celui qui meurt d’aimer
Heureux celui qui meurt d’aimer

D’aimer si fort ses lèvres closes
Qu’il n’ait besoin de nulle chose
Hormis le souvenir des roses
A jamais de toi parfumées
Celui qui meurt même à douleur
A qui sans toi le monde est leurre
Et n’en retient que tes couleurs
Il lui suffit qu’il t’ait nommée

Heureux celui qui meurt d’aimer
Heureux celui qui meurt d’aimer

Mon enfant dit-il ma chère âme
Le temps de te connaître ô femme
L’éternité n’est qu’une pâme
Au feu dont je suis consumé
Il a dit ô femme et qu’il taise
Le nom qui ressemble à la braise
A la bouche rouge à la fraise
A jamais dans ses dents formée

Heureux celui qui meurt d’aimer
Heureux celui qui meurt d’aimer

Il a dit ô femme et s’achève
Ainsi la vie, ainsi le rêve
Et soit sur la place de grève
Ou dans le lit accoutumé
Jeunes amants vous dont c’est l’âge
Entre la ronde et le voyage
Fou s’épargnant qui se croit sage
Criez à qui vous veut blâmer

Heureux celui qui meurt d’aimer
Heureux celui qui meurt d’aimer

(Louis Aragon)

 

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L’heure du berger (Verlaine)

Posted by arbrealettres sur 10 juillet 2018



La lune est rouge au brumeux horizon;
Dans un brouillard qui danse, la prairie
S’endort fumeuse, et la grenouille crie
Par les joncs verts où circule un frisson;

Les fleurs des eaux referment leurs corolles;
Des peupliers profilent aux lointains,
Droits et serrés, leur spectres incertains;
Vers les buissons errent les lucioles;

Les chats-huants s’éveillent, et sans bruit
Rament l’air noir avec leurs ailes lourdes,
Et le zénith s’emplit de lueurs sourdes.
Blanche, Vénus émerge, et c’est la Nuit.

(Verlaine)

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VOLUPTUEUSE (Jules Tordjman)

Posted by arbrealettres sur 8 juillet 2018



VOLUPTUEUSE

Comment la peindre ? Absente, tu l’invoques
— Elle est tantôt dessus, tantôt dessous —
Et tu la vois venir avec ses roues
D’or éveilleuses d’orgues.

La mer, la mer : faut-il qu’elle te charme
Par cette nappe au loin, de vif argent —
Ou qu’elle soit la grande aile qui rame
À perte d’horizon ?

Voluptueuse au clair du soir, tu sais
Qu’elle est encor la brusque, la sauvage :
Irradiée au feu de tes pensées,
La mer, braise et langage !

(Jules Tordjman)

Illustration: ArbreaPhotos

 

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