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Poésie

Posts Tagged ‘ravi’

BUFFET DE LA FERME (Rosa Burel)

Posted by arbrealettres sur 13 mai 2023




    
BUFFET DE LA FERME

Resté comme un vivant témoin
Tout embelli par ton Grand Age
Des lointains jours, de leur rouage
J’aime de toi prendre grand soin.
Tu me parles de mon enfance,
Du visage de mes parents,
De la plus heureuse jouvence
De mes frères et soeur courant
Ouvrir tes portes de vieux chêne
Sur le gros pain bis de chez nous
Et plus pour la fête prochaine
Mon coeur ravi, vois, à genoux,
Ceux qui t’aimaient si fortement !
Ton bois devient leur âme enclose
Que je savoure saintement.

(Rosa Burel)

Recueil: à coeur ouvert
Editions: Bertout

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Un ravi de la vie (Patrick Bertrand)

Posted by arbrealettres sur 20 février 2023



Illustration: Serge Ceccarelli
    
Un
ravi
de la
vie

Il
Est
Félin,
Câlin,
Malin,
Taquin,
Bagarreur
À ses heures,
Acrobate-cascadeur,
Joueur impénitent et autonettoyant.

(Patrick Bertrand)

 

Recueil: Silence la queue du chat balance
Traduction:
Editions: Actes Sud

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Nouvel an (Ishikawa Takuboku)

Posted by arbrealettres sur 21 décembre 2022




    
Nouvel an, mon coeur s’apaise !
Je suis ravi
comme si j’avais oublié tout passé.

***

(Ishikawa Takuboku)

 

Recueil: Le jouet triste
Traduction: Jérôme Barbosa et Alain Gouvret
Editions: Arfuyen

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Partant de Paumanok (Walt Whitman)

Posted by arbrealettres sur 23 novembre 2022




    
Partant de Paumanok

Partant de Paumanok à forme de poisson, où je suis né
Même bien né, élevé par les soins d’une mère parfaite,
Après avoir couru de nombreuses cités en amoureux des pavés populaires,
En habitant de ma cité de Manhattan, des savanes du sud,

Ou en soldat de campement, porteur d’un sac à dos et d’un fusil, ou en mineur californien,
Ou en homme rude dans ma maison des bois du Dakota, régime carné et eau de source,
Ou retiré pour musarder ou méditer dans quelque endroit secret,
Loin du cliquettement des foules passant par intervalles, ravies, heureuses,

Ayant la connaissance du frais, du libre bienfaiteur qu’est le fleuve Missouri, du puissant Niagara,
Des troupeaux de bisons paissant les plaines, du taureau au poitrail imposant et velu,
De la terre, des rochers, des fleurs du cinquième mois, des étoiles, de la pluie, de la neige, mon émerveillement,

M’étant instruit des notes de l’oiseau qui se moque et du vol du faucon des montagnes,
Puis ayant entendu l’incomparable à l’aube, la grive ermite des cèdres du marais,
Solitaire, chantant dans l’Ouest, j’affronte un Nouveau Monde

***

Starting from Paumanok

Starting from fish-shape Paumanok where I was born,
Well-begotten, and rais’d by a perfect mother,
After roaming many lands, lover of populous pavements,
Dweller in Mannahatta my city, or on southern savannas,

Or a soldier camp’d or carrying my knapsack and gun, or a miner in California,
Or rude in my home in Dakota’s woods, my diet meat, my drink from the spring,
Or withdrawn to muse and meditate in some deep recess,
Far from the clank of crowds intervals passing rapt and happy,

Aware of the fresh free giver the flowing Missouri, aware of mighty Niagara,
Aware of the buffalo herds grazing the plains, the hirsute and strong-breasted bull,
Of earth, rocks, Fifth-month flowers experienced, stars, rain, snow, my amaze,

Having studied the mocking-bird’s tones and the flight of the mountain-hawk,
And heard at dawn the unrivall’d one, the hermit thrush from the swamp-cedars,
Solitary, singing in the West, I strike up for a New World.

(Walt Whitman)

Traduction de Marie Etienne

Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers

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Pluie de printemps (Pierre Reboul)

Posted by arbrealettres sur 9 novembre 2022




    
pluie de printemps sur la clairière
oublié de tous
ravi le rocher danse

(Pierre Reboul)

Recueil: Un désir de haïku
Traduction:
Editions: Le Prunier Sully

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Exotisme de chambre (Henri-Frédéric Blanc)

Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2022


elfe-et-fee

Je vais le plus loin possible
au fond de mon imagination
et puis
je me retourne brusquement;
alors, pendant quelques secondes,
je vois la réalité avec la déchirante nostalgie
qu’éprouvent les fantômes.

De retour de l’imaginaire
la réalité m’apparaît si exotique!
Un bec-de-cane, une ampoule électrique, un portemanteau,
mon Dieu que c’est beau, que c’est vivant!
Détaché de tout, je flotte, léger et bienheureux
comme le Ravi de la crèche.

(Henri-Frédéric Blanc)

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Le cœur de paris (Charles Trenet)

Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2021


 


 

Paris

Le cœur de paris

Le cœur de Paris, c´est une fleur,
Une fleur d´amour si jolie
Que l´on garde dans son cœur,
Que l´on aime pour la vie.
Le cœur de Paris, c´est une romance
Qui parle du soleil ou d´la pluie.
On croit qu´elle finit mais elle recommence.
Le cœur de Paris, c´est la France.

Le cœur de Paris, oh midinettes,
C´est deux sous d´bonheur, une guinguette
On y danse quand il fait beau.
C´est Lison, Manon, Lisette.
Le cœur de Paris, c´est les poulbots
Am figures d´archanges, aux phrases crues,
Montmartre qui s´endort dans une toile d´Utrillo,
Le cœur de Paris, c´est la rue.

Le cœur de Paris, c´est une histoire
Toujours présente à nos mémoires.
C´est la barbe du roi Henri,
Barbe bleue ou barbe noire.
Ainsi se termine ma p´tite chanson
Qui déploie ses ailes à la ronde.
Elle s´envole aux cieux pour porter un peu
Du cœur de Paris dans le monde
Et le monde ravi
Murmure : « Qu´il est gentil,
Le cœur de Paris! »

(Charles Trenet)

 

 

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Les erreurs (Jean Tardieu)

Posted by arbrealettres sur 11 juillet 2021



 

Les erreurs

(la première voix est ténorisante,
maniérée, prétentieuse ;
l’autre est rauque, cynique et dure.)

Je suis ravi de vous voir
bel enfant vêtu de noir.

– Je ne suis pas un enfant
je suis un gros éléphant.

Quelle est cette femme exquise
qui savoure les cerises ?

– C’est un marchand de charbon
qui s’achète du savon.

Ah ! Que j’aime entendre à l’aube
roucouler cette colombe !

– C’est un ivrogne qui boit
dans sa chambre sous le toit.

Mets ta main dans ma main tendre
je t’aime ô ma fiancée !

– Je n’suis point vot’ fiancée
je suis vieille et j’ suis pressée
laissez-moi passer !

(Jean Tardieu)

 

 

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On rêve, on n’écrit pas (Henri Michaux)

Posted by arbrealettres sur 27 mars 2021



 

On rêve, on n’écrit pas. Le mystique en transe n’écrit pas.
Ravi, on n’écrit pas. Si on écrit après, après c’est tout, sauf ça.
Les moribonds n’écrivent pas, et pourtant quel moment thèmes, qu’une agonie!

(Henri Michaux)

 

 

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Le phénix (Jean-Pierre Claris de Florian)

Posted by arbrealettres sur 23 décembre 2020



    

Le phénix

Le phénix, venant d’Arabie,
Dans nos bois parut un beau jour :
Grand bruit chez les oiseaux ; leur troupe réunie
Vole pour lui faire sa cour.
Chacun l’observe, l’examine ;
Son plumage, sa voix, son chant mélodieux,
Tout est beauté, grâce divine,
Tout charme l’oreille et les yeux.
Pour la première fois on vit céder l’envie
Au besoin de louer et d’aimer son vainqueur.
Le rossignol disait : jamais tant de douceur
N’enchanta mon âme ravie.
Jamais, disait le paon, de plus belles couleurs
N’ont eu cet éclat que j’admire ;
Il éblouit mes yeux et toujours les attire.
Les autres répétaient ces éloges flatteurs,
Vantaient le privilège unique
De ce roi des oiseaux, de cet enfant du ciel,
Qui, vieux, sur un bûcher de cèdre aromatique,
Se consume lui-même, et renaît immortel.
Pendant tous ces discours la seule tourterelle
Sans rien dire fit un soupir.
Son époux, la poussant de l’aile,
Lui demande d’où peut venir
Sa rêverie et sa tristesse :
De cet heureux oiseau désires-tu le sort ?
– Moi ! Mon ami, je le plains fort ;
Il est le seul de son espèce.

(Jean-Pierre Claris de Florian)

 

Recueil: Fables
Traduction:
Editions:

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