Posts Tagged ‘rebord’
Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2022

La fête invisible
Car la beauté est une lame
Dans le temps sans rebords
On ne dort pas dans ses châteaux de verre
Non plus que sous les mots du manque
Le vent chante pourtant
Sous les ogives de la maison de l’air
Où ne demeurent que l’amour et la beauté
Jusqu’à l’amour sans la beauté
Le geste de l’amant sera parfait
Et ce bleu qui fut dit adorable
Un jour où l’éphémère effleura l’éternel
(Gabrielle Althen)
Recueil: Là où dansent les Éphémères 108 poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Gabrielle Althen), adorable, air, amant, amour, éphémère, éternel, beauté, bleu, chanter, château, demeurer, dormir, effleurer, fête, geste, invisible, lame, maison, manque, mot, ogive, parfait, pourtant, rebord, temps, vent, verre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 juin 2021

Maintenant je suis une plante, une herbe sauvage
Maintenant je suis une plante, une herbe sauvage
Suspendue, vacillante
Sur un rebord escarpé;
Maintenant une longue herbe brune
Qui tremble comme la flamme;
Je suis un roseau;
Une vieille coquille qui toujours chante
La même chanson;
Un débris de jonc;
Une pierre blanche, toute blanche;
Un os;
Avant qu’à nouveau
En sable je m’en aille
Et tourne et vole
Deci, delà,
Au bord de la mer
Dans la lumière évanescente.
Car la lumière s’évanouit.
Mais si tu venais, tu ne pourrais dire :
Elle ne m’attend plus ici. Elle a oublié.»
Dans nos jeux n’étions-nous pas
Plantes, pierres et herbes sauvages,
Tandis que les navires étranges passaient
Gravement, laissant derrière eux un panache d’écume
Qui doucement se déroulait autour de notre île…
Bulles d’écume qui sur la pierre brillaient
Comme des arcs-en-ciel. Regarde, mon amour !
Non, ils sont partis,
Et leurs voiles blanches se sont fondues dans le sillage du ciel…
***
Now I am a plant, a weed
Now I am a plant, a weed,
Bending and swinging
On a rocky ledge;
And now I am a long brown grass
Fluttering like flame;
I am a reed;
An old shell singing
For ever the same song;
A drift of sedge;
A white, white stone;
A bone;
Until I pass
Into sand again,
And spin and blow
To and fro, to and fro,
On the edge of the sea
In the fading light —
For the light fades.
But if you were to come you would not say:
« She is not waiting here for me;
She has forgotten ». Have we not in play
Disguised ourselves as weed and stone and grass
While the strange ships did pass
Gently, gravely, leaving a curl of foam
That uncurled softly about our island home…
Bubbles of foam that glittered on the stone
Like rainbows? Look, darling! No, they are gone.
And the white sails have melted into the sailing sky…
(Katherine Mansfield)
Recueil: Poèmes
Traduction: Anne Wade Minkowski
Editions: Arfuyen
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Posted in poésie | Tagué: (Katherine Mansfield), amour, arc-en-ciel, attendre, autour, à nouveau, écume, étrange, évanescent, île, blanc, bord, briller, brun, bulle, chanson, chanter, ciel, coquille, débris, deci, delà, dire, doucement, escarpé, flamme, fumée, grave, herbe, ici, jonc, laisser, long, lumière, maintenant, mer, navire, os, oublier, panache, partir, passer, pierre, plante, rebord, regarder, roseau, s'évanouir, s'en aller, sable, sauvage, se dérouler, se fondre, sillage, suspendre, toujours, tourner, trembler, vaciller, venir, vieux, voile, voler, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 février 2021

ZOOLOGIE : LE CHAT
Un chat, à la maison, seul, monte
sur le rebord de la fenêtre pour, de la rue, être vu.
Le soleil frappe les vitres et réchauffe le chat qui, immobile, semble un objet.
Il reste ainsi pour susciter l’envie — indifférent même si on l’appelle.
Par je ne sais quel privilège, les chats connaissent l’éternité.
(Nuno Jùdice)
Recueil: Un chant dans l’épaisseur du temps suivi de méditation sur des ruines
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2018

Sur le rebord
du toit
une pluie maigre
joue du clavecin
Hésite
s’amenuise
Deux trois notes
encore
Aigrement
espacées
Cernent
le silence
(Claude Pujade-Renaud)
Recueil: Instants incertitudes
Traduction:
Editions: Le Cherche Midi
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Posted by arbrealettres sur 12 octobre 2018

Illustration: Edvard Munch
SOLEIL DES TRISTESSES
Celui qui chante son chemin
s’en va du même pas que le jour
un sac de ciment sur l’épaule
La chaleur est si forte
et tous nos gestes sans défense
comme un oiseau sorti des laîches
Des portes closes la clé brille
à quel rebord d’une fontaine
perdant toujours son eau rouillée
Enfant qui tousse au ciel de mai
amour trop seul en son langage
un peu de vent sur les fougères
Amour jamais ô neige sale
couleur d’étain qui monte en vrille
et le protège de sa faute
Au thé lampé dans les soucoupes
aux pas qui mâchent le gravier
la vie se froisse dans l’obscur
(Jean-Baptiste Para)
Recueil: La faim des ombres
Traduction:
Editions: Obsidiane
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Posted by arbrealettres sur 23 juillet 2018

Illustration: Marthe Bonnard
Contre le souffle dans le fond de l’abîme,
rien que le frisson léger de la nappe devant la taverne,
sur le rebord ensoleillé de sa terrasse.
(Petr Král)
Recueil: Cahiers de Paris
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted by arbrealettres sur 14 mai 2018

Illustration: ArbreaPhotos
Jour gris
Comme un oiseau sur le rebord d’un toit
je vois le ciel au loin s’ennuager.
Où sont les jours d’azur, les nuits astrales ?
Je parle au vent qui passe.
C’est un jour gris, le ciel s’est donc voilé.
Ne me dis pas qu’il n’y a pas de plages
où les jours gris s’asseoient pour respirer
le vent qui passe.
(Jean Grosjean)
Recueil: Arpèges et paraboles
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 2 octobre 2017

Illustration: ArbreaPhotos
LES DIMENSIONS DU REGARD (II)
Reposant sur le socle des toits,
le bleu de l’air reste à l’avant du ciel.
Il touche parfois la terre
dans le regard des nouveau-nés.
L’existence n’a pas de rebord.
Elle donne à même le vide
et nombreux sont ceux qui en tombent
sans avoir le temps de voir d’où vient le soleil.
Les paysages sont tout seuls dans la verdure et la clarté
loin des villes que l’homme ne peut quitter
parce que ses pas sont inscrits d’avance
dans toutes les rues où sa statue bouge.
Sa vie tâtonne dans un tunnel
au flanc duquel des visages de femmes
posent une lueur vite dépassée par l’ombre
qui recouvre en lui toutes les sources du jour.
(Lucien Becker)
Recueil: Rien que l’amour
Editions: La Table Ronde
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Posted by arbrealettres sur 23 mai 2017

Illustration: Arturo Souto
Un nuage nuancier
traverse le ciel de la ville
nu, le corps s’appuie
au chambranle blanc de la fenêtre.
On vit sur un rebord heureux du temps
de quoi se souvenir.
(Marie-Claire Bancquart)
Recueil: Terre Energumène
Editions: Le Castor Astral
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Posted by arbrealettres sur 4 février 2017
Zoologie: le Chat
Un chat, à la maison, seul, monte
sur le rebord de la fenêtre pour, de la rue,
être vu.
Le soleil frappe les vitres et
réchauffe le chat qui, immobile,
semble un objet.
Il reste ainsi pour susciter
l’envie – indifférent
même si on l’appelle.
Par je ne sais quel privilège,
les chats connaissent
l’éternité.
(Nuno Judice)
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