
quand ta faim
ne trouve pas
à s’apaiser
le seul recours
qu’il te reste
c’est de te
nourrir
de sa brûlure
(Charles Juliet)
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2020
quand ta faim
ne trouve pas
à s’apaiser
le seul recours
qu’il te reste
c’est de te
nourrir
de sa brûlure
(Charles Juliet)
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Posted by arbrealettres sur 16 février 2018
Illustration
Art poétique
Je fis ce masque pour mes frères
Avec l’or que j’avais volé
(Dieu des chanteurs, ami sévère)
A ma vieille sincérité.
Que leurs dédains m’ont réjoui !
– Toute ma vie agenouillée.
Un dieu s’y est épanoui
Comme une rivière emportée.
On peut revivre ! On peut se taire…
Ô éternité sans recours
Selon ta flamme solitaire
Ma lyre a dit ce mot d’amour.
(Odilon-Jean Périer)
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Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2018
quand ta faim
ne trouve pas
à s’apaiser
le seul recours
qu’il te reste
c’est de te
nourrir de sa brûlure
***
laisse la faim t’évider
et les eaux du fleuve
viendront glisser
entre tes rives
(Charles Juliet)
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Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2018
Illustration: Gao Xingjian
n’épelle pas les noms de l’origine
où ta nuit nue recevra son cri blanc
dans l’exténuation tout à coup de tes membres
sans recours sera son étreinte
les souvenirs n’auront laissé que la couleur de leurs ailes
d’impérieux flots de lave feront vapeur des mots
ton coeur presque battra plus clairement que l’aube
(Jean-Louis Chrétien)
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Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2018
sans recours donne la source
nous buvons dans le rire de nos mains jointes
elle-même n’aura pu venir
effleurer nos lèvres au goût d’herbe
blessée à mort la lumière
de toute part aussitôt ressuscite
dans l’extase des arbres et la rude
toile des champs par l’été tendue
sous ses doigts neufs jaillissent les oiseaux
ce qui l’ouvrit fendant le fruit de l’ombre
nous ne le voyons jamais
ton corps pourra-t-il furtif
bénir ce qui sera resté
sur l’autre versant du cri
la réserve du coeur encore
en amont du pouls qui déferle
et si nous nous serrons pour essayer d’entendre
n’y a-t-il pas dans ce frisson brûlé
où vibrent nos gestes hâtifs
quelque retard déjà sur ce léger
glissement d’esquive
interstellaire
(Jean-Louis Chrétien)
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Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2017
Illustration
LAISSE ICI TON BAGAGE D’ESPOIR…
Laisse ici ton bagage d’espoirs,
De peurs secrètes, de ténèbres,
Tes oripeaux d’enfance, tes ferveurs,
Et tous les morts qui t’accompagnent
De leurs paisibles voix aimées.
Tu dois poursuivre seul,
Lourd de tes mots, de tes silences,
Sans autre recours que ton dénuement,
Pour mesurer ta vie
A l’abandon des êtres et des rêves,
Pour que ton âme s’illumine
De ce qu’elle a quitté.
Ce qui est écrit sur la pierre
Ne t’apprend rien que tu ne saches.
Méfie-toi de ces mots qui voudraient
Te parler de toi. Ils sont leurres.
Ce qu’ils cherchent à dire
Demeure en deçà des paroles.
Fouille en toi plus profond,
Jusqu’à cette lueur qui tremble
En ce miroir embué de ténèbres
Où ton visage dort encore.
Ne désespère pas, tout est si proche,
Ta lumière ici fait silence.
Toutes les routes sont promises
A qui les rêve sans les voir.
L’une s’ouvre à tous les voyages,
L’autre avec toi s’enfonce au coeur du temps,
La troisième fait don d’une enfance
A celui qui n’en avait plus,
Une autre encore à l’errance t’incite
Vers une terre en friche où naisse enfin
L’espoir sous la parole et toute paix
Dans le regard des hommes.
Tu t’inventes, les yeux fermés,
Le seul chemin qui ne mène qu’à toi.
Ce que le monde te raconte,
Préserve-le comme un secret
Scellé sous l’écorce de la chair.
Au fond de tes yeux veille encore
L’innocence du premier regard.
Chaque syllabe en toi fait don
De sa lumière au jour qui la suscite
Et, d’un souffle, renait pour mourir
D’une autre vie, d’elle-même jaillie.
L’été, la nuit, tout t’habite à jamais,
La neige, le galet, l’oiseau perdu
Et cette flaque où le ciel nu respire.
(Pierre Gabriel)
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Posted by arbrealettres sur 10 décembre 2016
Les passions se perdent,
sauf une peut-être:
la passion pour la perte.
Et tout le reste aussi se perd:
la rose, les humeurs, ton visage,
la vie, la fenêtre, la mort.
Cette parole aussi se perd,
sa lecture, son bruit.
Ne reste qu’un recours:
convertir la perte en passion.
(Roberto Juarroz)
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Posted by arbrealettres sur 13 avril 2016
La mort, sous un certain aspect, est affreusement inabordable.
On ferait je ne sais quoi pour y échapper.
Toute l’épouvante possible forme un pays infini et infiniment redoutable,
qui gît entre elle et nous c’est-à-dire entre nous et nous.
Mais par un autre regard, elle est nette, et plus claire que tout,
et subitement fin de toutes les peines,
tellement que l’on pense inévitablement à cette chose absurde
de se tuer pour ne pas mourir,
et qu’on prend cette seconde mort
comme le recours contre la première, qui est la même.
(Paul Valéry)
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