Posts Tagged ‘régler’
Posted by arbrealettres sur 10 février 2020

Illustration: Tomas Januska
La poussière
La poussière ne dit rien
de la rondeur du monde
Il lui manque l’espace
où le regard circule
et le cercle parfait
où l’aube dessine des étoiles
pour les yeux
Mais elle règle son poids
sur celui du silence
quand sous nos pas
crissent les pierres.
(Alain Boudet)
Recueil: Les poèmes ont des oreilles
Traduction:
Editions: Rue du Monde
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Posted in poésie | Tagué: (Alain Boudet), aube, étoile, cercle, circuler, crisser, dessiner, dire, espace, manquer, monde, parfait, pas, pierre, poids, poussière, régler, regard, rien, rondeur, silence, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2019

QUI?
Toi
Avec l’horloge des étoiles
Pour toute la durée des siècles
Réglée
À l’heure de Dieu.
Qui nous a
Envahis
Avec les sables du naufrage
– Instants épars
Du ciel muet ?
Qui provoqua
Au ciel de chaque époque
L’éclipse
De notre sang ?
Au fer rouge qui marqua
L’essor de notre parole
Sur les ailes de marbre
De la mort?
Sous les pelles des ténèbres
Toutes les horloges du silence
Ponctuent en battant
Notre interrogation.
(Leiser Aichenrand)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Leiser Aichenrand), aile, éclipse, épars, époque, étoile, battre, ciel, Dieu, durée, envahir, essor, fer, heure, horloge, instant, interrogation, marbre, marquer, mort, muet, naufragé, parole, pelle, ponctuer, provoquer, qui, régler, rouge, sable, sang, siècle, silence, ténèbres, toi | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 août 2018

Méditation dans la Solitude
Les fleurs ne s’épanouissent-elles pas chaque année ?
Et les fruits chaque année ne tombent-ils pas ?
La vie n’est rien d’autre : croître, espérer,
et suivre ainsi le chemin vers la tombe.
Mais c’est précisément sur un tel rythme des choses
que, jour après jour, nous construisons notre équilibre.
Nous savons comment, après le reflux, bondira le flux,
comment l’obscurité alterne avec la lumière,
et comment la maladie et la mort s’accomplissent en nous,
suivant des lois toujours pareilles, sans relâche.
Ce peut être un fardeau de n’en découvrir aucune,
mais sur elles régler sa vie est un réconfort.
(Herwig Hensen)
Illustration: Gustav Klimt
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Herwig Hensen), équilibre, bondir, chemin, construire, croître, découvrir, espérer, fardeau, fleur, flux, fruit, Loi, lumière, maladie, méditation, mort, obscurité, réconfort, régler, reflux, rythme, s'accomplir, s'épanouir, savoir, solitude, suivre, tombe, tomber, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 mars 2018
Cette montre toujours en avance
je la règle ce matin envahie
d’un vague pressentiment
(Tawara Machi)
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Posted by arbrealettres sur 26 février 2018

Illustration: Pierre Corratgé
L’air la prend par la taille
Le reste amoureux lui souffle les joues
Un tourneur peu visible achève ses bras
L’entour règle sa ronde sur ses hanches
Elle transpose la douceur dont les murs sont capables
Les choses s’arrangent comme ses femmes de chambre
Elle resserre la douceur dont sont capables les couleurs
Sa taille est l’horizon ses jambes les chemins ses bras le ciel
Sa taille la lisière ses bras la perspective
Le vide lui fait des ailes
Les couleurs ses habits préparés sur les chaises son corset attentif
Le monde est son danseur
(Michel Deguy)
Recueil: Donnant Donnant
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Michel Deguy), achever, aile, air, amoureux, attentif, bras, capable, chaise, chemin, corset, couleur, danseur, douceur, femme, habit, hanche, horizon, jambe, joue, lisière, monde, mur, perspective, préparer, prendre, régler, resserrer, reste, ronde, s'arranger, souffler, taille, tourneur, transposer, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 février 2018

Illustration: Hans Baldung
En disant « J’ai réglé mes comptes avec la vie »,
je veux dire : l’éventualité de la mort est intégrée à ma vie ;
regarder la mort en face et l’accepter comme partie intégrante de la vie,
c’est élargir la vie.
A l’inverse, sacrifier dès maintenant à la mort un morceau de cette vie,
par peur de la mort et refus de l’accepter,
c’est le meilleur moyen de ne garder qu’un pauvre petit bout de vie mutilée,
méritant à peine le nom de vie.
Cela semble un paradoxe :
en excluant la mort de sa vie on se prive d’une vie complète
et en l’y accueillant on élargit et on enrichit sa vie.
(Etty Hillesum)
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Posted in méditations | Tagué: (Etty Hillesum), accepter, accueillir, élargir, éventualité, complet, compte, enrichir, exclure, garder, intégrer, inversé, mériter, meilleur, morceau, mort, moyen, mutilé, nom, paradoxe, peur, régler, refus, regarder, sacrifier, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 février 2018

Illustration: Zinovy Shersher
il y a tant de tic-tac
horloge partout disant aux gens
quelle tac-tic heure il est par
tic-tic exemple six tac heures
tac cinq tic
le printemps n’est pas réglé ni
ne tombe en panne et
ses doigts ne font de petits sauts
lentement sur des nombres
il ne
se remonte pas n’a de poids
ressorts ni rouages à l’intérieur
de sa sveltesse non chérie
rien de la sorte.
(Alors,quand le printemps viendra nous
nous embras nous serons nous embrasserons
sur la bouche car les tac horloges tic
ne tic-tac changent rien
à je t’embrassebrasse et tu
m’embrasses)
***
there are so many tictoc
clocks everywhere telling people
what toctic time it is for
tictic instance five toe minutes toe
past six tic
Spring is not regulated and does
not get out of order nor do
its hands a little jerking move
over numbers slowly
we do not
wind it up it has no weights
springs wheels inside of
its slender self no indeed dear
nothing of the kind.
(So,when kiss Spring comes
we’ll kiss each kiss other on kiss the kiss
lips because tic clocks toe don’t make
a toctic difference
to kisskiss you and to
kiss me)
(Edward Estlin Cummings)
Recueil: Erotiques
Traduction: Jacques Demarcq
Editions: Seghers
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Edward Estlin Cummings), changer, chéri, dire, doigt, embrasser, heure, horloge, intérieur, lentement, nombre, panne, partout, poids, printemps, régler, remonter, ressort, rouage, saut, sveltesse, tic-tac, tomber, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 août 2017

Illustration: Rafal Olbinski
infiniment proche
parce qu’au bord de tout
infiniment loin
parce qu’au bord de rien
pour ne plus consentir
au blanc des jours
on règle ses sens
une dernière fois
pour un instant sans mensonge
(Zéno Bianu)
Recueil: Infiniment proche
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 8 août 2017

comme si tu prenais enfin tes mots
par la main
pour les faire miroiter
allez
venez les mots
déployez-vous
on s’en va jouer avec l’infini
il convient de régler son âme
à l’heure juste
devant les grands transparents
de chavirer
avec toute la douceur nécessaire
L’homme entier contient dans son âme
un être majeur antérieur à toute expérience
(Zéno Bianu)
Recueil: Satori Express
Editions: Le Castor Astral
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Zéno Bianu), antérieur, âme, être, chavirer, contenir, douceur, entier, expérience, homme, infini, jouer, juste, main, majeur, miroiter, mot, nécessaire, prendre, régler, se déployer, transparent, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 mars 2017

Je ne peux ni te garder ni te quitter,
pourquoi je ne sais, en te quittant ou en te gardant,
il y a toujours un je ne sais quoi pour t’aimer
et bien des si pour t’oublier.
Donc si tu ne peux ni me quitter ni t’amender,
je vais régler mon coeur de sorte
qu’une moitié penche à t’abhorrer
tandis que l’autre penche à t’aimer.
Notre amour ainsi peut y grandir,
car on meurt à se quereller sans cesse :
que de nos discours jalousie et soupçon disparaissent,
et que qui donne la moitié ne veuille pas le tout ;
et sache que lorsque tu dissimules
je dissimule aussi de mon côté.
***
Que da medio para amar sin mucha pena
Yo no puedo tenerte ni dejarte,
ni sé por qué, al dejarte o al tenerte,
se encuentra un no sé qué para quererte
y muchos sí sé qué para olvidarte.
Pues ni quieres dejarme ni enmendarte,
yo templaré mi corazón de suerte
que la mitad se incline a aborrecerte
aunque la otra mitad se incline a amarte.
Si ello es fuerza querernos, haya modo,
que es morir el estar siempre riñendo:
no se hable más en celo y en sospecha,
y quien da la mitad, no quiera el todo;
y cuando me la estás allá haciendo,
sabe que estoy haciendo la deshecha.
(Sor Juana Inés de la Cruz)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Sor Juana Inès de la Cruz), abhorrer, aimer, amour, coeur, discours, disparaître, dissimuler, garder, grandir, jalousie, moitié, mourir, oublier, pencher, pouvoir, quitter, régler, s'amender, savoir, se quereller, si, soupçon, tout | Leave a Comment »