Posts Tagged ‘règne’
Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2023

FOUDROYER…
Foudroyer par l’obscur langage
Le rire du prisme solaire
C’est à quoi mon règne s’engage
Avec l’ange de colère.
Plus de profil ni de face.
Sur les armes de Persée
Il ne restera de trace
Autre que d’une pensée.
Et seul le jet pourpre d’elle
(La Gorgone) d’où s’élance
Le cheval aux longues ailes
Qui découpent le silence.
(Jean Cocteau)
Recueil: Clair-obscur
Traduction:
Editions: Points
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Cocteau), aile, ange, arme, autre, cheval, colère, découper, face, foudroyer, gorgone, jet, langage, obscur, pensée, Persée, pourpre, prisme, profil, règne, rester, rire, s'élancer, s'engager, silence, solaire, trace | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2021

D’UN REGNE
La chaise de bois accolée au mur
Un bras sur la table
L’autre sur le frigidaire
La radio annonçant les plaideurs
Nu dans le peignoir d’éponge
Il donne audience
(Gérard Noiret)
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Posted by arbrealettres sur 24 juin 2021
THÈME SENTIMENTAL
Je t’ai vue un soir me sourire
Dans la planète des Bergers :
Tu descendais à pas légers
Du seuil d’un château de porphyre.
Et ton oeil de diamant rare
Éblouissait le règne astral.
Femme, depuis, par mont ou val,
Femme, beau marbre de Carrare,
Ta voix me hante en sons chargés
De mystère et fait mon martyre,
Car toujours je te vois sourire
Dans la planète des Bergers.
(Emile Nelligan)
Illustration: Georges Paul François Laurent Laugée
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Posted by arbrealettres sur 1 mai 2021
![cerf boire e [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2016/02/cerf-boire-e-800x600.jpg?w=800&h=533)
Premier sourire du printemps
Tandis qu’à leurs oeuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d’or.
Dans le verger et dans la vigne,
Il s’en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l’amandier.
La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
Tout en composant des solfèges,
Qu’aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.
Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l’oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d’argent du muguet.
Sous l’herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d’avril tournant la tête,
Il dit : » Printemps, tu peux venir ! »
(Théophile Gautier)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Théophile Gautier), amandier, argent, averse, égrener, besogne, bouton, chapeau, ciseler, corset, cygne, désert, dormir, finir, frimas, furtif, grelot, haletant, homme, houppe, jardin, merle, nature, oeuvre, pâquerette, préparer, printemps, règne, rose, secret, seuil, siffler, soleil, solfège, sourire, velours, venir, verger, vigne | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 7 janvier 2020

Par une ténébreuse et solitaire route
Que hantent les seuls mauvais anges,
Où un Eidolon, nommé NUIT,
Roide, sur un noir trône, règne,
J’ai erré avant de récemment revenir
D’une brumeuse, extrême et fatale Thulé.
***
By a route obscure and lonely,
Haunted by ill angels only,
Where an Eidolon, named NIGHT,
On a black throne reigns upright,
I have wandered home but newly
From this ultimate dim Thule.
(Edgar Allan Poe)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2019

Centre imprenable
que j’aille par le nord
où s’avancent mes pas
ou que je reste au sud
saisie par mes pensées
que je voyage ailleurs
sans mémoire imaginant
le souvenir dépouillé
de distance sur la côte
que j’habite les règnes
du rêve ou les empires
de l’amour tout sera
équidistant du même
centre imprenable
(Silvia Baron Supervielle)
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Posted in poésie | Tagué: (Silvia Baron Supervielle), équidistant, côte, centre, empire, habiter, imprenable, mémoire, nord, pensée, règne, rêve, s'avancer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 août 2019

Pastel
J’aime à vous voir en vos cadres ovales,
Portraits jaunis des belles du vieux temps,
Tenant en main des roses un peu pâles,
Comme il convient à des fleurs de cent ans.
Le vent d’hiver, en vous touchant la joue,
A fait mourir vos oeillets et vos lis,
Vous n’avez plus que des mouches de boue
Et sur les quais vous gisez tout salis.
Il est passé, le doux règne des belles;
La Parabère avec la Pompadour
Ne trouveraient que des sujets rebelles,
Et sous leur tombe est enterré l’amour.
Vous, cependant, vieux portraits qu’on oublie,
Vous respirez vos bouquets sans parfums,
Et souriez avec mélancolie
Au souvenir de vos galants défunts.
(Théophile Gautier)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 26 mars 2019

Illustration: Vito Russotto
Secret de ton regard, ô souple
Source, enveloppe de soie
De ton regard dans l’eau des rêves
Goutte, cristal et la buée
De ta pudeur à l’aiguille d’ombre
Fouillant l’envers de ton visage
Secret de clairière, opaline
À luire à la lune et l’iris
À pointes de feu, l’ouverture
Du néant où je viens nager
Quand je plonge au puits de ton œil
Au centre, regard en miroir
D’un songe à jamais sans sommeil
Dans la nuit originelle
Secret de ta gloire enfouie
Dans la terre légère des morts
Si je la rejoins sous ton règne
Bénéfique ô fée
Morgane
Et l’empire enfin des sorts
A refermé les ravines
La nuit dans ses plis de suie
(Jacques Chessex)
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Posted in poésie | Tagué: (Jacques Chessex), aiguille, bénéfique, buée, centre, clairière, cristal, eau, empire, enfouir, envelopper, envers, fée, feu, fouiller, gloire, goutte, iris, jamais, léger, luire, lune, miroir, mort, nager, néant, nuit, oeil, ombre, opaline, originel, ouverture, pli, plonger, pointe, pudeur, puits, ravine, règne, rêve, refermer, regard, rejoindre, secret, soie, sommeil, songe, sort, souple, source, suie, terre, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 août 2018
JASPE
Toi, jailli de l’igné aux vasques des volcans,
dans le froid des cristaux tu as mêlé les règnes.
Et tu es devenu armure des forêts,
gangue irisée des sèves où, gisante,
tu captas la mémoire des arbres.
(Jacques Lacarrière)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 21 août 2018

Je suis enfant de Dieu mais d’une autre nature.
Ma force est souveraine et je ne parle pas,
Ma narine est sensible et mon oreille est sûre.
Si grand que vous soyez, vous ne me voyez d’en bas.
Je suis enfant de Dieu, mais je suis d’un autre âge.
Je vous ai vus jadis vous manger entre vous,
Et puis jour après jour perdre votre pelage
Et grelotter de froid tout au fond de vos trous.
Pauvres humains parleurs, du haut de mes futaies
Je vous ai vus trembler de peur et dépérir,
Allumer de grands feux pour mieux sécher vos plaies
Et j’ai battu des mains en vous voyant partir.
Moi j’ai su préserver ma vie calme et sereine,
Mes enfants sont des princes au coeur de la forêt,
Nous ne connaissons pas la folie ni la haine.
Vous, vous n’êtes plus rien, vous avez trop duré.
Au fond de mon oeil noir une étincelle brille.
Vous n’allez pas tarder à tomber à genoux,
Car je vois arriver le règne des gorilles…
Je suis enfant de Dieu, je suis plus beau que vous.
(Bernard Dimey)
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Posted in poésie | Tagué: (Bernard Dimey), Dieu, enfant, folie, force, gorille, grelotter, haine, humain, manger, oeil, parleur, règne, souverain, trembler | Leave a Comment »