Posts Tagged ‘relâché’
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2022

Je t’aime
Dans les lueurs étincelantes
Dans l’envolée des rayons comme des rubis
Dis au soleil
Libère ta lumière
L’éclipse est soeur des potentats
Suppôts tapis dans les pliures sans relâche
Dis au soleil
La rumeur par-delà les haies
Paraphe nos désirs de pleine lune
Cyprès figuiers de barbarie et alfa
Pour tanner nos visages
Nulle peur ne se terre
Mais la torche neuve et résolue
(Tahar Bekri)
Recueil: Je te nomme Tunisie
Editions: Al Manar
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Posted in poésie | Tagué: (Tahar Bekri), aimer, éclipse, étinceler, barbarie, cyprès, désir, dire, envolée, figuier, haie, libérer, lueur, lumière, neuf, par-delà, paraphe, peur, pleine lune, pliure, potentat, rayon, résolu, relâché, rubis, rumeur, se terrer, soeur, soleil, suppôt, tanner, tapi, torche, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2022

tu creuses
tu rampes
tu t’ouvres
un passage
mais tu
n’es jamais
prêt
jamais assez
aguerri
jamais digne
d’affronter
la rencontre
alors tu lis
enquêtes sondes
questionnes
et sans relâche
tu progresses
puis te portes
d’un bond au
plus extrême
et là
doigts gourds
mains tuméfiées
au lieu de rafler
ce dont tu espérais
te saisir
dans un trouble
infini
tu palpes
le mystère
(Charles Juliet)
Recueil: Pour plus de lumière anthologie personnelle
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Charles Juliet), affronter, aguerri, bond, creuser, digne, doigt, enquêter, espérer, extrême, gourd, infini, jamais, lire, main, mystère, palper, passage, porter, prêt, progresser, questionner, rafler, ramper, relâché, rencontre, s'ouvrir, saisir, sonder, trouble, tuméfié | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 juillet 2021

Maman ne cesse de rire…
Maman ne connaît pas
Le nom du Premier ministre
Elle n’a jamais entendu parler
Du Gouverneur
Maman ne sait rien non plus
Du Commonwealth, de la 2G
Et des concessions de charbon
Elle ne sait pas lire
Pas même les gros titres des scandales
Imprimés dans les journaux
Il est également difficile de lui faire comprendre
Combien représente en réalité
La somme de plusieurs dizaines de milliards, en pièces de 50 centimes
Maman ne sait que ceci
Si un père maçon reçoit au travail
Un billet à l’effigie de Gandhi
Alors on obtient
250 grammes de gros sel
Deux kilos de pommes de terre
Deux morceaux de mélasse
Deux doses de médicament pour l’asthme
Et du tabac pour une semaine
Là-dessus elle peut encore économiser
Quelques piécettes
Maman sait très bien
Ce que signifie ne plus avoir de grain dans la jarre
Le docteur de la ville prend
Beaucoup, beaucoup de billets à l’effigie de Gandhi
C’est pourquoi elle ne parle jamais
De ses yeux troubles
Et ses poumons malades
Maman s’échine sans relâche avec le bétail
Et ne cesse jamais de rire.
(Krishnakânt)
Recueil: Pour une poignée de ciel Poèmes au nom des femmes dalit (Intouchable)
Traduction: Traduit du Hindi par Jiliane Cardey
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Krishnakânt), asthme, économiser, bétail, billet, centime, cesser, charbon, comprendre, concession, connaître, difficile, docteur, dose, effigie, entendre, Gandhi, gouverneur, grain, gramme, imprimer, jamais, jamaismélasse, jarre, journal, lire, maçon, malade, maman, médicament, milliard, ministre, nom, obtenir, parler, pièce, piècette, pomme de terre, prendre, réalité, recevoir, relâché, représenter, rire, s'échiner, savoir, scandale, sel, semaine, signifier, tabac, titre, travail, trouble, ville, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 février 2021

tu creuses
rampes
t’ouvres
un passage
mais tu n’es
jamais
prêt
jamais assez aguerri
jamais digne
d’affronter
la rencontre
alors tu lis
enquêtes sondes
questionnes
et sans relâche
tu progresses
puis te portes
d’un bond
au plus extrême
et là
doigts gourds
mains tuméfiées
au lieu de rafler
ce dont tu espérais
te saisir
dans un trouble
infini
tu palpes
le mystère
(Charles Juliet)
Recueil: Moisson
Traduction:
Editions: P.O.L.
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), affronter, aguerri, bond, creuser, digne, doigt, enquêter, espérer, extrême, gourd, infini, jamais, lire, main, mystère, ouvrir, palper, passage, porter, prêt, progresser, questionner, rafler, ramper, relâché, rencontre, saisir, sonder, trouble, tuméfié | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 octobre 2020

Camille Claudel
VALSE POUR CAMILLE CLAUDEL
Mettre le cap près du soleil…
Ian Curtis
Tu tournes sans relâche
jusqu’à enlacer l’univers
tu cherches
infiniment
cette seconde avant le contact
celle qui nous mène
à l’essentiel vertige
tu tournes et t’en retournes
en suspens continu
en volutes instables
toute une vie en bascule
pour ce seul tourbillon
qui te prend maintenant
ce lent tourbillon de langueur
cette ronde enfantine
qui fait vaciller les siècles
en drapé de nuit
douce et profonde
l’enroulement
l’étreinte
l’ardent abandon
jamais
tu n’interromps
le souffle du vivant
par effleurements
par torsades
par souvenirs renversés
tu avances
petite châtelaine de l’intensité
spontanément universelle
tu avances et tournes
promesse
des plus savants déséquilibres
par sinuosités
par accès de véhémence
par étourdissements
voici le temps
d’offrir toute ta lumière
fol amour
qui tout emporte
tu sombres
et prends les poissons du ciel
dans un flot d’onyx
tu écoutes
ce qui tournoie en toi
pour jaillir
hors de tous les sillons
labourer les nuages
pénétrer la parole
éclairer les atomes
nue
si sauvage et si nue
te laissant submerger
par l’impossible
sous l’emprise d’un amour
qui se déverse
sans fin dans l’amour
bienheureuse
par l’étendue
de ta seule consumation
sous l’emprise d’un tourment
de haute haleine
tu sens
palpiter l’invisible
possédée dépossédée
tu ramasses
les comètes errantes
pour en faire des fagots
allez
allez
entre dans la ronde
jusqu’à son point de rupture
allez
entre dans la ronde
pour recueillir la vie
jusque dans la mort
allez
trois petits tours encore
et puis t’en vas vers le silence
(Zéno Bianu)
Recueil: Infiniment proche et Le désespoir n’existe pas
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), abandon, accès, aller, amour, ardent, atome, avancer, éclairer, écouter, étendue, étourdissement, étreinte, bascule, bienheureux, cap, châtelain, chercher, ciel, comète, consumation, contact, déposséder, déséquilibré, doux, draper, effleurement, emporter, emprise, enfantin, enlacer, enroulement, entrer, errer, essentiel, fagot, flot, fol, haleine, haut, impossible, infiniment, instable, intensité, interrompre, invisible, jaillir, jamais, labourer, langueur, lumière, maintenant, mener, mort, nu, nuage, nuit, offrir, onyx, palpiter, parole, pénétrer, point, poisson, posséder, prendre, profond, promesse, recueillir, relâché, renverser, retourner, ronde, rupture, s'en aller, sans fin, sauvage, savant, se déverser, se laisser, seconde, sentir, siècle, silence, sillon, sinuosité, soleil, sombrer, souffle, souvenir, spontané, submerger, temps, torsade, tourbillon, tourment, tourner, tournoyer, univers, universel, vaciller, valse, véhémence, vertige, vie, vivant, volute | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 février 2020

CENDRES
Tant de jours tant de gens
Tant de disparus d’oubliés
malgré les nuits qui n’en finissent plus
jusqu’à l’aube où l’on se cogne la tête
où l’on se retrouve comme la veille
les mains aussi vides que la tête
Il s’agit de serrer les poings
comme si de rien n’était
Un autre jour comme les autres
en attendant le lendemain
toujours le même et le même toujours
comme l’éternel refrain
de l’éternelle chanson
qui tourne sans trêve ni relâche
comme dans les rêves où l’on attend l’oubli
ou le néant
(Philippe Soupault)
Recueil: Poèmes et poésies
Traduction:
Editions: Grasset
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Posted in poésie | Tagué: (Philippe Soupault), attendre, aube, éternel, cendre, chanson, disparu, finir, jour, lendemain, main, même, néant, nuit, oubli, oublié, poing, rêve, refrain, relâché, se cogner, se retrouver, serrer, tête, toujours, tourner, trêve, veille, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 janvier 2020

Illustration: Etienne-Maurice Falconet
Chanson Noire
Je meurs et renais à la lumière –
éclatée, mon âme est en vrac,
la journée sans relâche je construis,
la nuit sans pitié je détruis.
*
Je désire une journée simple,
les orages couvrent la mer assombrie,
Je cherche une tempête – à moi
des cris et le murmure des morts.
*
je désire des aubes ardentes
mais leurs lumières m’aveuglent,
au printemps et à l’automne, je languis,
à l’automne et au printemps, j’espère.
*
Sur l’impassible fuite incessante du temps
ma vie non vécue s’estompe en silence
et mon cri meurt sur le quai
et dans un grand désert plonge.
***
Черна песен
Аз умирам и светло се раждам –
разнолика, нестройна душа,
през деня неуморно изграждам,
през нощта без пощада руша.
*
Призова ли дни светло-смирени,
гръмват бури над тъмно море,
а подиря ли буря – край мене
всеки вопъл и ропот замре.
*
За зора огнеструйна копнея,
а слепи ме с лъчите си тя,
в пролетта като в есен аз крея,
в есента като в пролет цъфтя.
*
На безстрастното време в неспира
гасне мълком живот неживян
и плачът ми за пристан умира,
низ велика пустиня развян.
(Dimcho Debelyanov)
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Posted in poésie | Tagué: (Dimcho Debelyanov), ardent, assombrir, aube, automne, aveugler, âme, éclater, chanson, chercher, construire, couvrir, cri, désert, désirer, détruire, en vrac, espérer, fuite, impassible, journée, languir, lumière, mer, mort, mourir, murmuré, noir, nuit, orage, pitié, plonger, printemps, quai, relâché, renaître, s'estomper, silence, simple, tempête, temps, vie, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 février 2019

Illustration
LIBERTÉ
Ce n’est rien, ta mort, petit yéménite…
Existe-t-il un mot
moins souillé de ravages
de douleur et de sang
que celui de liberté ?
Sans relâche le roulement du tambour
les guerres ne sont plus déclarées
mais poursuivies
Des drapeaux sont hissés
ou baissés
victoire ou oppression
le temps seul sait.
Ah liberté
où es-tu en Afrin, en Palestine,
en Syrie, en Afghanistan, en…
Non, pour toi non plus
pas de paix, petit yéménite
Envoies-tu un selfie sur Face Book
avant que sous peu sans paix ou liberté
tu ne sois condamné à mourir de faim ?
***
FREEDOM
It’s nothing, your death, little Yemenite …
Is there a word
less stained with destruction
suffering and blood
than freedom?
Continuously the drums beat
the wars are no longer declared
but continued
Flags are hoisted
or knocked down
victory or defeat
only time knows
Oh freedom
where are you in Afrin, in Palestine,
in Syria, in Afghanistan, in …
No, neither for you
is peace, little Yemenite
Send a selfie to Face Book
before you have to die of hunger
without freedom, without peace.
***
自 由
小也门人,你的死,无关紧要……
有一个单词
比自由更少
受痛苦与鲜血
破坏的玷污吗?
鼓在持续地敲响
不再宣示战争
战争却继续
旗子升起
或降落
胜利还是失败
只有时间知道
在非洲、在巴勒斯坦、在叙利亚
在阿富汗,在……
哦,自由,你在哪里?
不,还有不适合你的
是和平,小也门人
发送一张自拍照到脸书
因为饥饿你只得死亡
没有自由没有和平。
(Germain Droogenbroodt)
Recueil:
Traduction: Français Elisabeth Gerlache Chinois William Zhou
Editions: POINT(P0ésie INTernationale)
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Posted in poésie | Tagué: (Germain Droogenbroodt), baisser, condamner, déclarer, douleur, drapeau, envoyer, exister, faim, guerre, hisser, liberté, mort, mot, mourir, oppression, paix, poursuivre, ravage, relâché, roulement, sang, savoir, selfie, souillé, tambour, victoire, yéménite | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2018

Le message
L’homme était insaisissable,
l’existence, une énigme.
Parfois un geste, un paysage, une rencontre,
une parole, une musique, une lecture;
surtout l’amour rachetait ces ombres.
Il fallait savoir, s’en souvenir,
parier sur ces clartés-là,
les attiser sans relâche
(Andrée Chedid)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Andrée Chédid), amour, attiser, énigme, clarté, existence, geste, homme, insaisissable, lecture, message, musique, ombre, parier, parole, paysage, racheter, relâché, rencontre, savoir, souvenir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 juillet 2018

Illustration: Utagawa Kunisada
LA MER SANS RIVAGES
Li-Hun-Chang
O Dragon !
toi qui gouvernes la Mer sans rivages de la Mort,
Quand, dans une ardente rêverie, penché vers ma bien-aimée, je bois son haleine,
Viens, alors, viens voler son souffle adoré ;
emporte l’amante sur ton vaisseau-spectre.
Et prends-moi avec elle, afin que nous naviguions ensemble,
sans relâche, ivres d’amour, éternellement.
(Textes chinois)
Recueil: Le Livre de Jade
Traduction: Judith Gautier
Editions: Plon
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