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Poésie

Posts Tagged ‘relief’

RELIEFS (Octavio Paz)

Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2022



Van Gogh pluieP

RELIEFS

La pluie aux pieds danseurs, aux longs cheveux,
les chevilles mordues par la foudre,
la pluie descend accompagnée par les tambours :
le maïs ouvre les yeux et croît.

(Octavio Paz)

Illustration: Vincent Van Gogh

 

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Quand elle s’envole (Pascal Commère)

Posted by arbrealettres sur 28 juin 2022



Illustration
    
Quand elle s’envole

Mésange sur un piquet dans le jardin…
A tes yeux je vois que tu ne le vois pas,
fixant le bout de mon doigt ou, là-bas, beaucoup trop loin
les maisons derrière le tas de cendres.
C’est quand elle s’envole (vers quelle motte, quel relief?)
que ton regard s’allume – Tu l’as vue.

Quand elle s’envole, quand elle n’est plus visible.

(Pascal Commère)

Recueil: Plumes de poèmes
Traduction:
Editions: Rue du Monde

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Nirvâna (Sri Aurobindo)

Posted by arbrealettres sur 5 janvier 2021



Illustration
    
Nirvâna

Tout est aboli, hormis le Seul muet.
Le mental affranchi de la pensée et le coeur de la peine
deviennent dès lors étonnamment inexistants ;
il n’y a plus ni Je, ni Nature, connu-inconnu.
La ville, théâtre d’ombres sans couleur,
flotte et tremble, irréelle ; des formes sans relief
passent comme de vagues silhouettes dans un film ; tel un récif
sombrant dans les abysses sans rivage, le monde n’existe plus.

Le Permanent illimitable, seul,
est ici. Une Paix prodigieuse, sans visage, immobile
remplace tout — ce qui naguère était Je, est en Elle
un vide sans nom, silencieux, satisfait
de disparaître dans l’Inconnaissable
ou de plonger dans l’extase des mers lumineuses de l’Infini.

(Sri Aurobindo)

 

Recueil: Poésie
Traduction: Français Cristof Alward-Pitoëff
Editions: Sri Aurobindo Ashram Trust

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CHANSON DE LA DERNIÈRE CHAMBRE (Guy Goffette)

Posted by arbrealettres sur 16 décembre 2020




Illustration: ArbreaPhotos
    

CHANSON DE LA DERNIÈRE CHAMBRE

Si peu de chose à dire,
un si léger relief,

et déjà le soir tombe
et nous ne savons plus

que nous, cette baleine
d’ombres et d’insomnie

égarée sur la terre
avec un coeur de saule

ou de salade au vent.

Tout ça parce que la nuit
et parce que la mer

unissant leurs dix doigts
convolent en marées

dans le dos des marins
que nous sommes ici,

corps à corps amarrés,
mais la pensée au large

et si loin l’un de l’autre
à chercher dans l’obscur

une veine d’eau douce
qui parlerait pour nous

comme Jonas dressé
devant sa propre voix.

Le ciel est le plus précieux des biens dans l’existence.
Le seul qu’on puisse perdre le soir
et retrouver au matin, à sa place exacte, et lavé de frais.

(Guy Goffette)

 

Recueil: Le pêcheur d’eau
Traduction:
Editions: Gallimard

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La fente (Jacques Chessex)

Posted by arbrealettres sur 10 novembre 2018



Illustration:  Gustave Courbet
    
La fente

Si je regarde en toi fente

dans tes pentes dans tes plis sondant
Descendant par l’ombre et la moire à ton noir
Si je rôde et respire à tes alentours
Glissant du relief par la zone rose
Au secret gorgé de ce noir À la faille à la gorge, fente dans sa plissure avisant

Maintenant scrutant la buée belle à voir
Ce glissement à ta chaleur déjà liquide
Madame la fente où règne l’Odeur

O regardant par l’entaille le délice

de sueur, de fétide miel
Dans le val ce silence noir
De sombre suc musicien
Si descendant rôdant encore à cette orée
Je me tue à percer un chemin autre À la caverne visiteur épuisé de zèle
Quand la tonne parfumée exhale
Et coule en pluie à ta paroi

ruisselante robe définitive À ma bouche bien avant le drap des morts

O fente si je viens en toi

Par la langue et l’œil ouvrant ta nuit sacrée

Descendant par les haltes un songe noir comme un fleuve

Enfoui l’oubli muet dans tes pentes
Si j’allume au fond de la chambre
Cette lampe, fente, tes alentours sur la strie
Noire à l’ombre offrant la glu à me tuer
Visiteur encore rêvant mangeant la lumineuse suie

(Jacques Chessex)

 

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La nuit ronfle (Georg Büchner)

Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2018



    

La nuit ronfle au-dessus de la terre et s’agite en un songe atroce.
Des pensées, des désirs à peine soupçonnés, troubles et informes,
qui se dissimulaient craintivement à la lumière du jour,
reçoivent maintenant figure et relief
et se faufilent comme des voleurs dans la demeure silencieuse du rêve.
Ils ouvrent les portes, regardent par les fenêtres, s’incarnent à moitié.

(Georg Büchner)

 

Recueil: La Mort de Danton
Traduction:
Editions:

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Je veux n’être qu’une pierre usée (Alain Mabanckou)

Posted by arbrealettres sur 24 mai 2018



Je veux n’être qu’une pierre usée
sur les ruines du temps
un dolmen
élevé sur le relief de ce cimetière
abandonné

(Alain Mabanckou)

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Fleurs II (Ooka Makoto)

Posted by arbrealettres sur 21 avril 2018



Fleurs II
(Hana II)

Les fleurs en outre sont matière
et matière forment par là même
de l’univers les étincelants reliefs

Je possède un esprit, j’en suis sûr
Une chose pourtant que mon esprit ne possède pas :
la pure forme qu’on voit aux fleurs ou aux feuillages

Lumière eau terre air
Pour déployer la forme d’une fleur
l’univers n’eut besoin de rien de plus

(Ooka Makoto)

Découvert chez la boucheaoreilles ici

 

 

 

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Je pense encore à trouver à l’amour un relief qu’on puisse saisir (Aïcha Arnaout)

Posted by arbrealettres sur 3 mai 2017



 

Je pense encore
à trouver à l’amour un relief
qu’on puisse saisir
et présenter sur un plateau
à l’auberge des contemplations

(Aïcha Arnaout)

Illustration: Irina Kotova

 

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Confession (Nedjmhartine Vincent)

Posted by arbrealettres sur 13 avril 2017


 


 

Andrius Kovelinas -  (2)

Confession

Les lambeaux de notre amour mitigé
Accrochés aux poutres de mes souvenirs
Imprimés en moi éternellement.
Ce savant mélange, ce savant désordre
Cette passion étonnée, détonnée
Cet étrange amalgame de souvenirs
Ce synchronisme parfait, cet élan
Ce lien spirituel, primitif, basique
Donnent à ma vie du relief.
Vie sacralisée, saturée, colorée.
Oui, je t’aime. Oh! Que je t’aime!
Les fibres de mon corps, tendues
Vers un seul être, une seule âme.
Mon grand amour, mon tout amour.
Pourtant, je te confesse:
L’obésité de mon amour pour toi,
Me bloque la respiration. Asphyxie.
Criw, craw, criw, craw!
Gorge raclée, souffle court!
Cet amour cataclysme m’anéantira
Cet amour volcan me consumera.
Si je dois t’aimer, je ne dois exister.
Je ne puis me résoudre à disparaître.
Je t’aimerai de loin, plus fort encore

(Nedjmhartine Vincent)

Illustration: Andrius Kovelinas

 

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