Posts Tagged ‘religieux’
Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022

Terre morte sous un suaire de neige
Ciel plombé
Où règne un silence religieux
Que trouble à peine une procession de corbeaux
Le givre coagule les branches et vitrifie les herbes
Les arbres tendent leurs moignons
Vers le ciel pour mendier l’aumône
D’un regard voilé de brume
Où ne brille qu’un soleil qui vacille
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), brume, ciel, coaguler, givre, herbe, mendier, moignon, morte, plombé, procession, religieux, silence, soleil, suaire;neige, terre, vaciller | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 mai 2022

TON SOUVENIR EST COMME UN LIVRE…
Ton souvenir est comme un livre bien-aimé,
Qu’on lit sans cesse, et qui jamais n’est refermé,
Un livre où l’on vit mieux sa vie, et qui vous hante
D’un rêve nostalgique, où l’âme se tourmente.
Je voudrais, convoitant l’impossible en mes voeux,
Enfermer dans un vers l’odeur de tes cheveux,
Ciseler avec l’art patient des orfèvres
Une phrase infléchie au contour de tes lèvres ;
Emprisonner ce trouble et ces ondes d’émoi
Qu’en tombant de ton âme, un mot propage en moi :
Dire quelle mer chante en vagues d’élégie
Au golfe de tes seins où je me réfugie ;
Dire, oh surtout ! tes yeux doux et tièdes parfois
Comme une après-midi d’automne dans les bois ;
De l’heure la plus chère enchâsser la relique,
Et, sur le piano, tel soir mélancolique,
Ressusciter l’écho presque religieux
D’un ancien baiser attardé sur tes yeux.
(Albert Samain)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Albert Samain), ancien, art, âme, écho, élégie, émoi, baiser, bien-aimé, chanter, cheveux, ciseler, contour, convoiter, dire, doux, emprisonner, enchâsser, enfermer, golfe, hanter, impossible, infléchir, lèvres, lire, livre, mélancolique, mer, mieux, mot, nostalgique, odeur, onde, orfèvre, parfois, patient, phrase, piano, propager, rêve, refermer, religieux, relique, ressusciter, s'attarder, sans cesse, se réfugier, se tourmenter, sein, soir, souvenir, tiède, tomber, trouble, vague, vie, vivre, voeux, vouloir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2021

Aux arbres
Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!
Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
Vous me connaissez, vous! – vous m’avez vu souvent,
Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
Vous le savez, la pierre où court un scarabée,
Une humble goutte d’eau de fleur en fleur tombée,
Un nuage, un oiseau, m’occupent tout un jour.
La contemplation m’emplit le coeur d’amour.
Vous m’avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
Avec ces mots que dit l’esprit à la nature,
Questionner tout bas vos rameaux palpitants,
Et du même regard poursuivre en même temps,
Pensif, le front baissé, l’oeil dans l’herbe profonde,
L’étude d’un atome et l’étude du monde.
Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu,
Arbres, vous m’avez vu fuir l’homme et chercher Dieu!
Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches,
Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches,
Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux,
Vous savez que je suis calme et pur comme vous.
Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieu s’élance,
Et je suis plein d’oubli comme vous de silence!
La haine sur mon nom répand en vain son fiel ;
Toujours, – je vous atteste, ô bois aimés du ciel! –
J’ai chassé loin de moi toute pensée amère,
Et mon coeur est encor tel que le fit ma mère!
Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,
Je vous aime, et vous, lierre au seuil des antres sourds,
Ravins où l’on entend filtrer les sources vives,
Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives!
Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
Dans tout ce qui m’entoure et me cache à la fois,
Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui m’aime!
Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,
Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
Forêt! c’est dans votre ombre et dans votre mystère,
C’est sous votre branchage auguste et solitaire,
Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,
Et que je veux dormir quand je m’endormirai.
(Victor Hugo)
Recueil: Cent poèmes de Vivtor Hugo
Traduction:
Editions: Omnibus
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), abriter, aimer, amer, amour, antre, apparaître, arbre, atome, attentif, attester, auguste, âme, écouter, étude, blâmer, bois, branchage, branche, bruit, buisson, cacher, calme, chasser, chêne, chercher, ciel, clairière, coeur, connaître, contemplation, convive, courir, culte, désert, Dieu, dormir, doux, emplir, en vain, entendre, entourer, envieux, esprit, feuille, fiel, fleur, forêt, foule, frissonner, front, fuit, goutte, haine, herbe, homme, humble, ignoré, joyeux, lierre, louer, mot, mousse, mystère, nature, nid, nom, nuage, obscur, occuper, oeil, oiseau, ombre, oubli, palpiter, parfum, parler, pensée, pensif, pierre, piller, plein, plume, pointe, poursuivre, profond, profondeur, pur, questionner, rameau, ravin, répandre, rêver, regard, regarder, religieux, rentrer, s'élancer, s'endormir, sépulcre, scarabée, semer, sentir, seul, silence, solitaire, solitude, sombre, source, souvent, taillis, tomber, tressaillir, vallée, vallon, vent, vert, voir | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2019

Illustration

Illustration
Saladelle
Dans un bouquet
léger, sec, immortel,
de tiges fanées,
se cache la mante
religieuse
et carnassière.
(Frédéric Jacques Temple)
Recueil: Dans l’erre des vents
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Frédéric-Jacques Temple), bouquet, carnassier, fané, immortel, léger, mante, religieux, saladelle, se cacher, sec, tige | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 septembre 2019

Illustration: ArbreaPhotos
CECI EST MA JOURNÉE
Ce matin, je me suis réveillé dans le rêve
de quelqu’un qui habite une peau de chair.
Je ne pouvais m’enfuir, je n’étais pas Tchouang-Tseu
qui avait rêvé qu’il était un papillon
et se demandait au point du jour si lui,
Tchouang-Tseu, avait rêvé être un papillon
ou si le papillon rêvait qu’il se réveillait
Tchouang-Tseu, non, j’étais un homme,
un squelette tenace avec trente-deux dents,
deux mains et une intelligence tragique
entachée d’angoisse devant les horloges.
Mais lentement, presque religieusement, je me levai,
serrai la main à mon visage et boutonnai
mes pensées. Ceci est ma journée, je le savais.
Ici, un miroir louche vers la lumière qui s’étonne.
Là, un papillon s’évade. Et ça, c’est moi.
***
DIT IS MIJN DAG
Vanochtend werd ik wakker in een droom
van iemand die een huid van vlees bewoont
lk kon niet vluchten, ik was geen Tsjwang Tse
die had gedroomd dat hij een vlinder was
en zich bij ochtendlicht afvroeg of hij,
Tsjwang Tse, gedroomd had een vlinder te zijn
of dat de vlinder droomde als Tsjwang Tse
te ontwaken, nee, ik was een mens,
een taxi skelet met tweeëndertig tanden,
twee handen en een tragisch intellect
dat met een angst voor klokken was behept.
Maar langzaam, bijna heilig, stond ik op,
gaf mijn gezicht een hand en ritste mijn
gedachten dicht. Dit is mijn dag, wist ik.
Hier lonkt een spiegel naar verwonderd licht.
Daar breekt een vlinder uit. En dat ben ik.
(Menno Wigman)
Recueil: L’affliction des copyrettes
Traduction: Pierre Gallissaires et Jan H. Mysjkin
Editions: Cheyne
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Posted in poésie | Tagué: (Menno Wigman), angoisse, boutonner, chair, dent, entacher, habiter, homme, horloge, intelligence, journée, lent, loucher, lumière, main, matin, miroir, papillon, peau, pensée, rêve, rêver, religieux, s'étonner, s'évader, s'enfuir, savoir, se demander, se lever, se réveiller, serrer, squelette, tragique, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 septembre 2018

Illustration: Marie-France Le Clainche
Oh! Je ne me révolte pas.
Jamais je ne me suis révoltée. Il est grand!
Je l’adore, je m’incline, aussi religieuse maintenant que jadis,
devant sa pensée infinie dont je suis victime.
Et j’accepte avec une sérénité sans espoir d’être,
moi, le rien, sacrifiée à ses fins.
Il me semble que si j’étais une pauvre pièce de toile,
je me soumettrais ainsi avec une douleur affectueuse et docile
à la torture des ciseaux et de l’aiguille,
par respect et par amour
pour le chef-d’oeuvre inconnu de l’ouvrière.
Ce sentiment là, ce doit aussi être une piété.
(Marie Noël)
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Posted in méditations | Tagué: (Marie Noël), accepter, adorer, affectueux, aiguille, amour, être, chef-d'oeuvre, ciseau, docile, douleur, espoir, grand, inconnu, infini, ouvrier, pauvre, pensée, pièce, piété, religieux, respect, rien, s'incliner, sacrifier, sérénité, se révolter, se soumettre, sentiment, toile, torture, victime | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2018

Considère la vie des oiseaux et des poissons.
Jamais le poisson ne se lasse de l’eau;
mais, n’étant pas poisson,
tu ne pourras jamais savoir ce qu’éprouve le poisson.
Jamais l’oiseau ne se lasse de la forêt;
mais n’étant pas oiseau, tu ne comprendras jamais ses sentiments.
Il en va de même pour la vie religieuse et la vie poétique :
si tu ne les vis pas, tu n’y comprendras jamais rien.
(Kamo no Chōmei)
Recueil: Tchan (Zen)
Traduction:
Editions: Hermès
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Kamo no Chômei), éprouver, comprendre, considérer, oiseau, poétique, poisson, religieux, savoir, se lasser, sentiment, vie, vien, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 janvier 2018

Religieuse
racine.
Te relier
trésor
à nos mots
pauvres
qui brillent
par la rosée
du silence
transfigurés.
(Georges-Emmanuel Clancier)
Recueil: Contre-Chants
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Georges-Emmanuel Clancier), briller, mot, pauvre, racine, relier, religieux, rosée, silence, transfigurer, trésor | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 décembre 2017
Rien n’est vraiment une distraction simple.
Le profane n’existe pas.
Tout est religieux, tout a un but, tout a un motif.
Le hasard n’existe pas.
Il y a seulement des « lois de coïncidence » dont nous ignorons le mécanisme,
un ordre supérieur que nous ne comprenons pas.
(anonyme africain)
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Posted in poésie | Tagué: (anonyme africain), but, coïncidence, distraction, exister, hasard, mécanisme, motif, ordre, profane, religieux, simple, supérieur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 septembre 2017

Illustration
La révolution comme l’acte religieux a besoin d’amour.
La poésie est un véhicule intérieur de l’amour.
Nous devons donc, poètes, produire cette « sueur de sang »
qu’est l’élévation à des substances si profondes, ou si élevées,
qui dérivent de la pauvre, de la belle puissance érotique humaine.
(Pierre Jean Jouve)
Recueil: Apologie du poète
Editions: Fata Morgana
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Pierre-Jean Jouve), acte, amour, élève, élévation, érotique, belle, besoin, dériver, humain, intérieur, pauvre, poète, poésie, produire, profond, puissance, révolution, religieux, sang, substance, sueur, véhicule | Leave a Comment »