
Lors de la prière commune
On a remarqué la prière
De celui
Qui n’était pas comme les autres
(Abbas Kiarostami)
Posted by arbrealettres sur 28 mars 2021
Lors de la prière commune
On a remarqué la prière
De celui
Qui n’était pas comme les autres
(Abbas Kiarostami)
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Posted by arbrealettres sur 13 mars 2021
Et le chat tranquille
assis près du poteau
Remarque la lune
***
And the quiet cat
sitting by the post
Perceives the moon
(Jack Kerouac)
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Posted by arbrealettres sur 2 février 2021
Illustration: Mathieu Levis
AUX CHAMPS
Le soleil était un de ses problèmes personnels;
sa façon de naître
l’inquiétait; et il ne s’identifia jamais
aux plantes, quand elles tournaient
leurs feuilles vers le ciel.
Il évita le monde naturel (remarquons,
cependant, qu’il aimait certains animaux :
des oiseaux — et quelques reptiles très
petits), et il déplorait la clause de mort
qui le condamnait à la terre.
Il aurait préféré un espace vide,
un silence infini à l’intérieur
des chambres, une table sans fleurs
ni mélancolie. Mais l’ombre du soir
le poussa vers la lumière. Il ferma les yeux.
(L’impression du soleil l’incommoda encore quelque temps.)
(Nuno Jùdice)
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Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2019
Il n’est pas si difficile de grimper
en haut d’une croix et d’avoir des clous plantés
dans les mains et les pieds.
Bien sûr que ça fait mal, mais
quand on a suffisamment de volonté
on ne le remarque même pas. Ce qu’on
remarque, c’est qu’on voit bien plus loin
de là-haut, et qu’il
y a même une brise
pour rafraîchir le sang qui coule.
Les collines d’oliveraies s’enroulent à
d’autres collines avec des routes et des masures,
des troupeaux de moutons sur une hauteur au loin.
(Ron Padgett)
Posted in poésie | Tagué: (Ron Padgett), au loin, brise, clou, colline, couler, croix, difficile, fixation, grimper, haut, hauteur, là-haut, main, mal, masure, mouton, oliveraie, pied, planter, rafraîchir, remarquer, route, s'enrouler, sang, troupeau, volonté | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2018
LE ROUGE-GORGE
Le rouge-gorge prend du ventre
Il a mis sa voix d’or dans son gousset
Il se regarde chanter à l’intérieur
comme un prêtre dans une église vide
personne ne le remarque
si ce n’est une pie qui lisse ses manchettes
en attendant de lui voler ses sous
(Yvon Givert)
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Posted by arbrealettres sur 20 septembre 2018
Passe un papillon devant moi
Et pour la première fois dans l’Univers je remarque
Que les papillons n’ont pas plus de couleur que de mouvement,
De même que les fleurs n’ont pas plus de parfum que de couleur.
C’est la couleur qui a de la couleur sur les ailes du papillon,
Dans le mouvement du papillon c’est le mouvement qui se meut,
C’est le parfum qui a du parfum dans le parfum de la fleur.
Le papillon, est, sans plus, papillon,
Et la fleur, fleur, sans plus.
(Fernando Pessoa)
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Posted by arbrealettres sur 27 août 2018
Vers le milieu l’après-midi, un silence s’est fait partout dans le pré.
Le ciel soudain a pâli comme quelqu’un qui on vient d’annoncer une mort.
Il n’y avait plus rien. Et puis tout s’est rallumé.
C’est quelque chose qui arrive très souvent,
vers le milieu de l’après-midi.
On ne le remarque guère.
Il faut être prisonnier ou malade,
ou assis devant une table, en train d’écrire, pour s’en apercevoir :
l’étoffe du jour est trouée.
Par les trous on voit le diable
— ou, si vous préférez ce mot plus
calme : le néant.
Il y a un instant où le monde est laissé seul.
Abandonné.
C’est comme si Dieu retenait son souffle.
Un intervalle de néant entre deux domaines de la lumière
(Christian Bobin)
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Posted by arbrealettres sur 13 avril 2018
Celui qu’on ne remarque pas
J’aurai connu ce bonheur-là.
Cette joie, solide et pleine, qui ne parle pas,
ne dit pas son nom, ne fait pas les gros bras.
J’aurai connu ce bonheur-là,
celui qui passe sans qu’on le comprenne.
Celui qu’on oublie, qu’on ne remarque pas,
ou trop tard, ou à peine.
(Thomas Vinau)
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Posted by arbrealettres sur 1 avril 2018
Il n’y a qu’une vérité
Et en la recherchant
Dans une forêt de questions
Faites attention à ne pas vous heurter à un arbre.
Vous êtes comme l’habitant des bois
Qui cherche la forêt.
Que puis je y faire ?
Avez-vous déjà remarqué
Que vous cherchiez Dieu
Avec ses yeux ?
(Adayashanti)
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Posted by arbrealettres sur 26 février 2018
L’ENFANT
A quoi jouait-il cet enfant ?
Personne n’en sut jamais rien
On le laissait seul dans un coin
Avec un peu de sable blanc
On remarquait bien, certains jours,
Qu’il arquait les bras tels des ailes
Et qu’il regardait loin, très loin,
Comme du sommet d’une tour.
Mais où s’en allait-il ainsi
Alors qu’on le croyait assis ?
Lui-même le sut-il jamais ?
Dès qu’il refermait les paupières,
Il regagnait le grand palais
D’où il voyait toute la mer.
(Maurice Carême)
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