Posts Tagged ‘remembrance’
Posted by arbrealettres sur 17 novembre 2021
![Otto Dix Painting 029 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/otto-dix-painting-029-1280x768.jpg?w=772&h=768)
REMEMBRANCE
PROJECTEURS balayez un monde de décombres
Les enfants de minuit retrouveront demain
et Renaud qui portait ses tripes en sa main
et le mari soldat mort vivant des complaintes
La foule tourne en rond dans le Jardin des Plaintes
mais te reconnaîtrai-je au milieu des rumeurs
de l’angoisse amoureuse et à quel cri du coeur
Il y a si longtemps que j’ai perdu mon ombre
(Paul Gilson)
Illustration: Otto Dix
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Posted by arbrealettres sur 25 mars 2020
CLAVIER D’ANTAN
Clavier vibrant de remembrance,
J’évoque un peu des jours anciens,
Et l’Éden d’or de mon enfance
Se dresse avec les printemps siens,
Souriant de vierge espérance
Et de rêves musiciens…
Vous êtes morte tristement,
Ma muse des choses dorées,
Et c’est de vous qu’est mon tourment;
Et c’est pour vous que sont pleurées
Au luth âpre de votre amant
Tant de musiques éplorées.
(Emile Nelligan)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 1 août 2018
À la lune
Ô favorable Lune, je me rappelle,
Sur ce col même – voilà, l’année revient -,
e venais te mirer plein d’angoisse;
Et tu pendais alors sur cette sylve,
L’ éclairant toute, comme aujourd’hui.
Mais brumeux, incertain, par les pleurs
Qui montaient sous mes cils, à mes yeux
Paraissait ton visage, car un supplice
Était ma vie; et depuis rien n’a changé d’elle,
Bien-aimée Lune. Et cependant me plaît
La souvenance, et de compter les âges
De ma douleur. Ô comme est chère
Dans le temps juvénile, quand longue est l’espérance
Et brève la carrière du souvenir,
La remembrance des choses disparues,
Encore que tristes et que le tourment dure !
***
Alla luna
O graziosa luna, io mi rammento
Che, or volge l’anno, sovra questo colle
Io venia pien d’angoscia a rimirarti:
E tu pendevi allor su quella selva
Siccome or fai, che tutta la rischiari.
Ma nebuloso e tremulo dal pianto
Che mi sorgea sul ciglio, aile mie luci
Il tuo volto apparia, che travagliosa
Era mia vita: ed è, né cangia stile,
O mia diletta Luna. E pur mi giova
La ricordanza, e il noverar 1’etate
Del mio dolore. Oh come grato occorre
Nel tempo giovanil, quando ancor lungo
La speme e breve ha la memoria il corso,
Il rimembrar delle passate cose,
Ancor che triste, e the l’affanno duri!
(Giacomo Leopardi)
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Posted in poésie | Tagué: (Giacomo Leopardi), angoisse, éclairer, brumeux, changer, chère, cil, disparu, durer, espérance, favorable, juvénile, lune, pleur, remembrance, se mirer, se rappeler, souvenance, supplice, tourment, triste | 5 Comments »
Posted by arbrealettres sur 10 avril 2018

REMEMBRANCES
Nous avions perdu le monde,
Nous avions perdu le goût.
Des salamandres d’étoiles
Tournaient au-dessus de nous.
Crois-moi. Je ne rêve guère
Si je m’endors vers midi.
Voici le dur pain des guerres,
Son goût de pierre à fusil,
Tant de nuits avec deux larmes
Qui m’éclairaient jusqu’au jour.
J’aurais bien posé les armes
Pour la rose de l’amour;
J’ai couché dans maintes crèches
Entre l’âne et le boeuf roux,
Puis bu dans des vallées fraîches
Où la nuit creusait des trous.
(Maurice Fombeure)
Recueil: A dos d’oiseau
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 5 avril 2018

Remembrances
Dans l’âtre brûlent les tisons,
Les tisons noirs aux flammes roses ;
Dehors hurlent les vents moroses,
Les vents des vilaines saisons.
Contre les chenets roux de rouille,
Mon chat frotte son maigre dos.
En les ramages des rideaux,
On dirait un essaim qui grouille :
C’est le passé, c’est le passé
Qui pleure la tendresse morte ;
C’est le bonheur que l’heure emporte
Qui chante sur un ton lassé.
(Jean Moréas)
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jean Moréas), âtre, chanter, chat, chenets, emporter, essaim, flamme, lasse, maigre, morose, morte, passé, pleurer, ramage, remembrance, rideaux, tendresse, tison, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2017

Illustration: Jimmy Lawlor
I
Orgueil
Quand tu te dressas, nue, au milieu de la chambre,
La lampe eut un regard jaloux pour ta clarté,
La flamme fut plus vive en l’âtre de décembre,
Le miroir se pencha pour te mieux refléter…
Les vieux meubles, de voir ta gorge qui se cambre,
Eurent un cri de joie et de lubricité,
L’Ombre, à longs traits huma ta chair aux senteurs d’ambre.
Et le silence eut un frisson de volupté…
Et toi, tu souriais… et tes lèvres décloses
Semblaient remercier l’âme éparse des choses
Du murmure flatteur, de l’hommage rendu…
Et tes yeux, tes grands yeux de mystère et d’abîme,
Ne daignaient s’abaisser sur cette chose infime :
Ton amant, qui râlait à tes pieds — éperdu !…
II
Clartés dans l’Ombre
La Nuit s’est assoupie en la chambre qui doit…
Dans l’Ombre, une pâleur: et c’est ton front de rêve…
La lueur de deux diamants — soudaine et brève —
Et c’est un vif regard de tes yeux striés d’or…
Un soleil qui flamboie : et c’est ta chevelure…
Un clair de lune qui sourit : ce sont tes dents…
La brûlante clarté de deux charbons ardents,
C’est ta bouche entr’ouverte ainsi qu’une blessure.
Un feu de deux rubis jumeaux — fiers suzerains
Arrogants — et ce sont les pointes de tes seins;
Mais une aube, émouvante, idéale et sereine,
Et c’est ta nudité se dressant — surhumaine!
Et la Nuit, s’enfuyant, jette un long cri de haine.
III
Impiété
L’Ombre crépusculaire étend ses larges ailes
D’où tombe, par instant, une larme de nuit…
C’est la mort des clartés, et c’est l’exil du bruit,
C’est l’éveil, dans le soir, de formes irréelles…
C’est l’éveil des regrets fanés et des remords
Qui sous le soleil clair ont dormi sans secousses;
Et c’est réclusion de remembrances douces,
De bonheurs oubliés et que l’on croyait morts…
Il plane une douceur de piété dans l’air…
Amie, recueillons-nous… laissons parler nos Ames;
Entendons leurs sanglots, leurs aveux ou leurs blâmes,
Etouffons seulement la voix de notre chair…
[…]
Quand nos âmes seront lasses, très abattues.
Sans que je puisse voir que tu quittes mon bras.
Bien doucement, à pas feutrés, tu l’en iras,
Quand nos âmes enfin lasses se seront tues…
Tu t’en iras, dans le silence de l’alcôve
Secouer la torpeur de ton recueillement,
Pour te dresser, superbe inoubliablement,
Dans le triomphe d’or de ta nudité fauve…
Et l’Ombre frémira, luxurieusement !…
(Pierre Rodel)
Recueil: Anthologie universelle des baisers (III France)
Editions: H. Daragon
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Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2015
![nature-morte-crepe [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/11/nature-morte-crepe-800x600.jpg?w=865&h=599)
Remembrances
Dans l’âtre brûlent les tisons,
Les tisons noirs aux flammes roses ;
Dehors hurlent les vents moroses,
Les vents des vilaines saisons.
Contre les chenets roux de rouille,
Mon chat frotte son maigre dos.
En les ramages des rideaux,
On dirait un essaim qui grouille :
C’est le passé, c’est le passé
Qui pleure la tendresse morte ;
C’est le bonheur que l’heure emporte
Qui chante sur un ton lassé.
(Jean Moréas)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2015
![Charles Edouard Boutibonne -flirtatious-inviting-kissable-Femme-Classic-Art-large [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/11/charles-edouard-boutibonne-flirtatious-inviting-kissable-femme-classic-art-large-800x600.jpg?w=947&h=478)
Remembrances I
Là-bas, où, sous les ciels attiques,
Les crépuscules radieux
Teignent d’améthyste les dieux
Sculptés aux frises des portiques ;
Où, dans le feuillage argenté
Des peupliers aux torses maigres,
Crépitent les cigales aigres
Ivres des coupes de l’été ;
Là-bas, où d’or fin sont les sables
Et d’azur rythmique les mers,
Où pendent les citrons amers
Dans les bosquets impérissables,
La vierge aux seins inapaisés
Plus belle que la Tyndaride,
Fit couler sur ma lèvre aride
Le dictame de ses baisers.
(Jean Moréas)
Illustration: Charles Edouard Boutibonne
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