
Combien de temps
Durent nos épousailles
Et leurs répétitions?
Quand l’union
En est là,
Qui donc
Déclencherait le chronographe?
Il faut
En venir au point
Où l’on ne sait plus
Ni début ni fin.
(Guillevic)
Posted by arbrealettres sur 7 octobre 2019
Combien de temps
Durent nos épousailles
Et leurs répétitions?
Quand l’union
En est là,
Qui donc
Déclencherait le chronographe?
Il faut
En venir au point
Où l’on ne sait plus
Ni début ni fin.
(Guillevic)
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Posted by arbrealettres sur 28 mars 2019
Comment croire au bois mort
Aux natures mortes
Ils font simplement le chemin
Leur paisible travail
De traverser
Je ne pense pas que l’habitude
Soit uniquement une répétition
C’est une façon rebelle de dire
Jamais assez
A ce qui passe et semble perdu
Je ne crois pas que nos visages
Finissent au-dessous
Du menton
Mes mains mon sexe mon dos
Et mes genoux savent
Rire et pleurer
(Werner Lambersy)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Werner Lambersy), bois mort, chemin, croire, dos, finir, genoux, habitude, main, nature morte, paisible, perdu, pleurer, répétition, rebelle, rire, sexe, travail, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 mars 2019
Rangées d’arbres pins ou épicéas
mince lit d’aiguilles sur le sol forestier
monde symétrique et silencieux
soudain nous y sommes
la répétition des arbres
la répétition des silences
***
Rows of trees pine or spruce
soft bed of needles on the forest floor
symmetrical and silent world
we are suddenly in
the repetition of trees
the repetition of silences
(Geoffrey Squires)
Posted in poésie | Tagué: (Geoffrey Squires), aiguille, arbre, épicéa, forestier, lit, mince, monde, rangée, répétition, silence, silencieux, sol, symétrique | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2018
Au fond du jardin
une femme suspend
les draps de l’aube
fraîchement lavés
de la nuit
Mal rincés
marbrés de traînées
sperme des rêves
pris dans la trame
Il faudra recommencer
Lassitude des matins
Du songe
elle attendait
renaissanoe
le voici souillure
Peau aplatie d’ennui
usure lente
des gestes
des linges
Pelouse
piquetée de débris
elle les ramasse
décroche les draps
Rentre
écoute
le ronronnement
de la répétition
(Claude Pujade-Renaud)
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Posted by arbrealettres sur 30 juin 2018
Illustration: Victor Karlovich Shtemberg
DANS LE VENT QUAND ON SENT LA PEAU D’UNE AUTRE VIE
Quand je vois un corps j’ai les larmes aux yeux,
Оrigine et limite; et même vie et culture
Ne sont que l’éternelle répétition du même mot.
Dе l’époque du simple abri à l’époque du bâtiment en béton, oui.
Les corps seuls existent
Ai-je pensé en faisant l’amour.
(Hwang Ji-u)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Hwang Ji-u), abri, amour, époque, éternel, béton, corps, culture, exister, faire, larme, limite, mot, origine, peau, répétition, sentir, vent, vie, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 mai 2018
J’ai ardemment souhaité partir
Loin des sifflements du monde usé
Et du cri incessant des vieilles terreurs,
Plus terribles à mesure que le jour
Passe la colline et plonge dans la mer profonde.
J’ai ardemment souhaité partir
Loin de la répétition des saluts
Car il y a des âmes dans l’air
Et des échos d’âme sur ma page
Et le tonnerre des appels et des notes.
J’ai ardemment souhaité partir mais j’ai peur.
Une vie, encore neuve, pourrait fuser
Hors du vieux mensonge en feu sur le sol
Et, crépitant dans l’air, me laisser à demi aveugle.
Et dans la vieille peur de la nuit,
Le couvre-chef que l’on ôte,
Les lèvres pincées devant le récepteur,
Je ne tomberai pas sous la plume de la mort.
Peu importe si je meurs de tout ceci qui est
À moitié convention et à moitié mensonge.
***
I have longed to move away
From the hissing of the spent lie
And the old terror’s continual cry
Growing more terrible as the day
Goes over the hill and into the deep sea;
I have longed to move away
From the repetition of salutes,
For there are ghosts in the air
And ghostly echoes on paper,
And the thunder of calls and notes.
I have longed to move away but am afraid;
Some life, yet unspent, might explode
Out of the old lie burning on the ground,
And, crackling into the air, leave me half-blind.
Neither by night’s ancient fear,
The parting of hat from hair,
Lips pursed at the receiver,
Shall I fall to death’s feather.
By these I would not care to die,
Half convention and half lie.
(Dylan Thomas)
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Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2017
Même la répétition
est un renouvellement.
Tes cheveux
ramenés sur le côté
parlent autrement.
(Yannis Ritsos)
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Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2015
La pluie, pareille à elle-même
en toute parcelle de la contrée,
essaime ses sources mitoyennes.
Progresse comme le désert
à force de répétitions,
occupant, ainsi, sans gêne,
l’espace entier,
témoignant, parfois, d’une prédilection
pour les toitures où elle bat avec
la régularité d’un métier à tisser
(Michel Dugué)
Posted in poésie | Tagué: (Michel Dugué), battre, contrée, espace, métier à tisser, mitoyenne, parcelle, pluie, prédilection, régularité, répétition, sans gêne, source, toiture | 2 Comments »