Posts Tagged ‘repousser’
Posted by arbrealettres sur 7 septembre 2019

BARDO
(Métamorphose des 5 poisons)
Je garde l’énergie d’une colère sans haine,
j’affronte l’ignorance sans cérémonie,
je repousse l’émotion jalouse sans complaisance,
j’accède à l’intensité du désir sans plus d’attachement,
je sais l’orgueil nocif mais tiens au sursaut de l’être
à l’aplomb de lui-même.
(Vairocana)
Ce n’est déjà plus l’heure
de survivre à blanc
au centre des illusions ou des cieux,
la roue a pris le temps de vitesse
et distancé les dieux,
elle rejoint la sphère pareille
à la conscience pure, sans limites et sans âge.
(Aksobhya)
J’ai confié ma colère
à la lumière bleue
qui se lève à l’est,
ô sagesse, ô miroir,
comme un baiser à bouche close
chante un autre ciel
libre de nos enfers.
(André Velter)
Recueil: Le Haut-Pays suivi de La traversée du Tsangpo
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (André Velter), accéder, affronter, aplomb, attachement, âge, émotion, énergie, être, baiser, Bardo, blanc, bleu, bouche, cérémonie, centre, chanter, ciel, clos, colère, complaisance, confier, conscience, désir, distancer, enfer, est, garder, haine, heure, ignorance, illusion, intensité, jaloux, libre, limite, lumière, métamorphose, miroir, nocif, orgueil, poison, pur, rejoindre, repousser, roue, sagesse, se lever, sphère, sursaut, survivre, tenir, vitesse | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 avril 2019

Il n’est que l’ombre
pour savoir
les secrets
des maisons fermées,
que
le vent repoussé
et sur le toit la lune qui fleurit.
(Pablo Neruda)
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Posted by arbrealettres sur 30 mars 2019

…ils repoussent la cuillerée doucereuse
pour ne plus regarder au fond d’eux
qu’à jamais mort un cheval blanc qui s’en allait
dans leur saison d’enfance.
(Jean Follain)
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Posted by arbrealettres sur 7 mars 2019
Il y a des choses qui occupent tellement leur place
qu’elles parviennent à se déplacer elles-mêmes
et repoussent tout alentour,
comme d’invraisemblables créatures qui débordent de leur peau
et ne peuvent se réabsorber.
Ainsi parfois la poésie ne me laisse pas écrire.
L’écriture reste alors écrasée
comme la pâture sous un gros animal.
Et il n’est possible de recueillir que peu de paroles
piétinées dans l’herbe.
Mais tout poème n’est qu’un balbutiement
sous le balbutiement sans fin des étoiles.
(Roberto Juarroz)
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Posted in poésie | Tagué: (Roberto Juarroz), alentour, écrasée, écriture, étoile, balbutiement, chose, créature, déplacer, invraisemblable, occuper, parole, parvenir, piétiné, place, poésie, réabsorber, recueillir, repousser, sans fin, tellement | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 19 novembre 2018

Ils étaient jeunes
ils étaient beaux
de bleu vêtus
Ils sont partis
fleur au fusil
Il verrait bien de quel bois
on se chauffe
l’ennemi
On le repousserait chez lui
Et puis
on rentrerait chez soi
C’était l’affaire de quelques mois
Dans les tranchées d’en face
ils étaient jeunes
ils étaient beaux
de gris vêtus
Un peu plus blonds peut-être
D’un côté comme de l’autre
tous avaient laissé
leur mère, leur sœur, leur fiancée
leur femme, leurs enfants
et les enfants à naître
Ils leur avaient bourré la tête
les bons apôtres :
ils se battraient pour la Nation
Mais ils n’étaient rien que les pions
d’un échiquier géant
dont les joueurs étaient seuls maîtres
Chair à canon
ils ont été déchiquetés
les bruns, les blonds
les bleus, les gris
Leur sang était le même
Dans leur âme et dans leur corps
à tout jamais meurtris
tous ceux qui ne sont pas tombés
au champ d’horreur
en criant : « Maman ! »
Il y a toujours une guerre quelque part
Quand comprendrons-nous ?
Quand comprendrons-nous ?
(Béatrice Bastiani-Helbig)
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Posted in poésie | Tagué: (Béatrice Bastiani-Helbig), apôtre, âme, échiquier, beau, bleu, blond, bois, brun, canon, chair, champ, chauffer, comprendre, corps, déchiqueté, en face, enfant, ennemi, femme, fiancé, fleur, fusil, gris, horreur, jeune, joueur, laisser, maître, maman, mère, meurtri, mois, partir, pion, rentrer, repousser, sang, se battre, soeur, tomber, tranchée, vêtu, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 septembre 2018
En quelques morceaux
Soif et joie;
pieds lavés dans la rivière
remontent à la source.
Rêve d’élan.
De l’engagement.
Nos propres découvertes
portées haut et partagées,
repas pris en commun.
Ensemble sur
un même chemin,
vers une oeuvre.
Solidarité des oiseaux;
une mésange guette,
surveille, annonce, prévient.
Rouges-queues, chardonnerets,
passereaux au sol picorent,
partage équilibré.
Parfois, une colère, une révolte.
Et tu déposes tes sentiments,
affirmes l’être que tu es,
insuffle une direction.
Parfois, oui,
une mise à nu simple.
Révélation de l’être,
reconnaissance.
Tu es, je te vois, t’entends.
Mots, portée d’une page,
mots murmurés, répétés.
Ils pénètrent l’intérieur,
mordant d’une oreille, elle
écoute.
Un feu; le feu en nous
n’incendie plus la forêt et son
entêtante illusion du sauvage en gestation
avant son réveil brutal, brûlure vive.
Ici, seul le désir partagé, désir commun,
s’érige contre-feu.
Embrasement des coeurs.
Nous puiserons dans la flamme
ravivée chaque matin.
Opiniâtreté des jours
courage de l’oiseau éclatant,
persistante volonté
où chacun prend part à.
Néfliers rougeoyants, éclats des regards.
Il y a de la passion dans cette terre brandonnée.
Ne rêvons-nous pas secrètement de prolonger le jour?
Le bois nourrit l’âtre,
repousse le noir de la nuit.
Coûte que coûte maintenir flamme,
chaleur et lumière.
Ne confondons pas
ombres et corps,
mirage de l’oeil.
Dissocier braises et cendres
en suivant les signaux des fumées.
N’avons-nous pas à chaque instant
à tisonner le corps ?
Une main s’ouvre pour qu’un mot
se dépose dans sa paume : ardeur.
(Arnaud Savoye)
Recueil: L’Ardeur ABC poétique du vivre plus
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Arnaud Savoye), affirmer, annoncer, ardeur, éclater, écouter, élan, être, braise, brutal, cendre, chaleur, chardonneret, chemin, coeur, commun, confondre, contre-feu, corps, courage, découverte, déposer, désir, direction, dissocier, embrasement, engagement, ensemble, entêtant, entendre, feu, flamme, forêt, fumée, gestation, guetter, haut, illusion, incendier, insuffler, intérieur, joie, lave, lumière, main, mésange, mirage, morceau, mordre, mot, murmurer, néflier, nu, oeil, oeuvre, oiseau, ombre, opiniâtreté, oreille, page, partager, passion, paume, pénétrer, persister, pied, porter, prévenir, puiser, raviver, répéter, révélation, réveil, rêve, reconnaissance, remonter, repas, repousser, rivière, rouge-queue, rougeoyer, s'ériger, s'ouvrir, sauvage, se déposer, sentiment, signal, simple, soif, solidarité, source, suivre, surveiller, terre, tisonner, vif, voir, volonté | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 août 2018

EUX DEUX
Si vous faites se toucher deux allumettes, la flamme
commencée se gonfle comme une voile,
Le trait noir sur lequel elle se déplace
En se déformant les unit.
C’est l’histoire d’un homme et d’une femme qui se sont croisés,
Et maintenant ne s’écartent pas l’un de l’autre.
Mais dans le ventre de la femme il y a déjà un enfant.
À chaque fois que l’homme s’approche d’elle, vivre
Se trouble
Comme s’il fallait repousser ce que c’est,
Être seul.
(Ariane Dreyfus)
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Posted in poésie | Tagué: (Ariane Dreyfus), allumettes, deux, enfant, femme, flamme, histoire, nuit, repousser, se croiser, se déplacer, se gonfler, se troubler, seul, ventre, vivre, voile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2018

centrée
et combien
grave
tes yeux ta faim
comme un puits
un gouffre
immergés
tous deux
au plus reculé
d’un silence
qui repousse
le monde
la calme
tension
de ton écoute
prends
prends
mes mots
donnons-nous
du vivant
(Charles Juliet)
Recueil: une joie secrète
Traduction:
Editions: Voix d’encre
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Posted by arbrealettres sur 8 juillet 2018

L’AUBE
Il y a un loup près de ton lit
C’est vrai qu’il pique le matin
Un loup gentil aux cheveux gris
Sa joue c’est comme du poil de chien
Qui pour toi donnerait sa vie
Mais il est doux à l’intérieur
Il veille, tu dors, c’est la nuit
Et si tu le repousses, il pleure.
(Hervé Le Tellier)
Recueil: Zindien
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted by arbrealettres sur 7 juillet 2018
![Bruno Walpoth -1 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/09/bruno-walpoth-1-1280x768.jpg?w=779&h=787)
Traverse
Traverse, s’il le faut, le pays de ta désolation intérieure
En acceptant d’aller voir cette désolation,
Tu t’enrichis et tu peux croître
En repoussant tout ce qui t’est inconfortable,
tu deviens un illusionniste ingénieux
et ta souffrance s’accroît
Enfonce-toi lentement dans la méditation
Bientôt, tu n’auras plus pied,
et tu seras à nouveau cet amoureux de l’intérieur,
captif et capteur, passé au crible des proximités
(Gilles de Obaldia)
Découvert chez la boucheaoreilles ici
Illustration: Bruno Walpoth
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