Posts Tagged ‘requérir’
Posted by arbrealettres sur 23 décembre 2019
La jeunesse
(Ainsi te paraissait)
Requiert un lien ardent •
Mais tant de jours passaient
Où j’étais avec toi • serein et constant.
Tu parlais !
Je m’en effraie un peu •
Comment ! – peut donc produire
Tant de hâte et de feu
Le vide chant • la joie d’enfant et son rire !
Et après
(Crois-le j’en eus pitié !)
Encor du doigt ce geste d’ange
Encor douce la pose de ton pied •
La dédaignée reçut toutes mes louanges.
Ô ma sœur !
Le nom t’agaçait ?
Que lorsque je m’en vais
Sur un sentier jamais rebroussé
Pour fiançailles nous ayons le Secret.
***
Die jugend
(So bedäucht es dich)
Heischet ein heisses band •
Doch tag urn tag verblich
Wo ich gelassen bei dir ging und stand.
Du sprachest!
Ich erschrecke fast •
Wie! — kann entfachen
So viele glut und hast
Der leere sang • das kindesfrohe lachen!
Und danach
(Glaube mir ich litt)
Sanft noch dein finger wob •
Dein fuss so sanft noch schritt •
Erst der verschmähten ward mein volles lob.
O schwester!
Dir missfällt der ruf?
Sei wenn ich scheide
Auf nie gewandtem huf
Das rätsel ein verlöbnis für uns beide.
(Stefan George)
Illustration: Francine Van Hove
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Posted in poésie | Tagué: (Stefan George), agacer, chant, dédaignée, doigt, douce, effrayer, enfant, feu, fiancailles, hâte, jeunesse, paraître, parler, pied, pitié, posé, rebrousser, requérir, rire, secret, sentier, serein, vide | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 7 octobre 2019
Que tes yeux
Ne quittent pas
Trop longtemps le sol
Où tu es requis.
(Guillevic)
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Posted in poésie | Tagué: (Guillevic), longtemps, quitter, requérir, sol, yeux | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 juin 2019

Illustration: ArbreaPhotos Saint Jean Pied de Port – Roncevaux
PRODIGUE NUIT
Rater dan
Au bout du chemin le jour s’éteint,
l’heure du chant se meurt que voici
que te reste-t-il pour passer la nuit ?
Elle n’est point stérile la nuit,
elle qui dans l’obscurité fait éclore
la fleur aux regards dérobée,
celle qui sous l’âpre feu du jour
ne put s’épanouir,
celle dont le grain de miel
fut au coeur du bois si enfoui
que l’abeille de ton jardin
lasse d’en requérir vainement
la grâce s’en fut par le ciel
il y a longtemps.
La fleur dans les ténèbres éclose
ne se porte pas à la chambre
ni ne sera tressée en couronne ;
seulement à la faveur de sa fragrance
elle me rend sensible au coeur
le regard que jadis je perdis
parmi l’épaisse foule du jour,
les mots sombrés dans le silence.
Elle n’apporte que le nom
de ce que je ne pus saisir,
que l’éperdue souvenance
de ce qui pût advenir.
La brassée d’étoiles lointaines
de mon rêve que portait la nuit
jamais ne se fit prendre.
La fleur de nuit me parlera
dans mon recueillement du distant,
me fera ressentir l’insaisissable
accomplissement des choses.
Ce don ultime du chemin
don hors visibilité hors atteinte
te comblera à l’heure du départ.
(Rabindranath Tagore)
Recueil: L’écrin vert
Traduction: Saraju Gita Banerjee
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Rabindranath Tagore), abeille, accomplissement, apporter, atteinte, âpre, éclore, épais, éperdu, bois, chambre, chant, chemin, ciel, coeur, combler, couronné, départ, enclos, enfouir, faveur, feu, fleur, foule, fragrance, grain, grâce, heure, insaisissable, jardin, jour, las, miel, mot, mourir, nom, nuit, obscurité, passer, perdre, prodigue, regard, requérir, ressentir, s'épanouir, s'éteindre, saisir, sensible, silence, sombrer, souvenance, stérile, ténèbres, tresser, vain, visibilité | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 juin 2018

Illustration: Odilon Redon
Quelque chose nous appelle, nous interpelle et peut être nous oblige.
Mais est ce bien la parole ?
Ce qui nous appelle ne nous requiert peut être qu’au silence,
à son silence, à son mutisme.
(Roger Munier)
Recueil: Terre sainte
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Posted in méditations | Tagué: (Roger Munier), appeler, interpeller, mutisme, obliger, parole, quelque chose, requérir, silence | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 mai 2017

Celui qui s’interroge
requiert la patience des saules
dont le vent ébruite les paroles.
Il partage avec les marées
le poids du sel et des embruns.
Le silence qui bleuit le soir
lui permet d’avancer
à la pointe du promontoire.
Le fanal l’illumine de l’intérieur
et délivre le mot de passe
qu’il se hâte d’oublier.
(Max Alhau)
Recueil: Présence de la Poésie
Editions: Editions des Vanneaux
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Posted in poésie | Tagué: (Max Alhau), avancer, ébruiter, bleuir, délivrer, embruns, fanal, marée, mot de passe, oublier, parole, partager, patience, poids, promontoire, requérir, s'illuminer, s'interroger, saule, se hâter, sel, silence, soir, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2015
Le lierre habile à glisser
dans les interstices du mur
et les nuages cheminant
sur des volées de pies
inaugurent une présence
lourde ou légère,
entêtante parfois,
qui nous vient de la mer,
du grelot des galets,
d’un jour où le silence
nous requiert fortement
(Michel Dugué)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted in poésie | Tagué: (Michel Dugué), cheminer, entêtant, fortement, glisser, grelot, habile, interstices, légère, lierre, lourde, mer, mur, nuage, présence, requérir, silence | Leave a Comment »