Posts Tagged ‘retrouvé’
Posted by arbrealettres sur 30 mai 2021

Illustration
Je me lèverai et j’irai vers toi,
Traversant les nuits d’insomnie, franchissant
La ligne incandescente des étoiles.
Je sais que tu es loin,
Mais que par toi
tout sera retrouvé.
Je me lèverai et j’irai vers toi,
Enjambant l’abîme d’un pas résolu, ignorant
Toutes distances qui séparent.
Je sais que tu es proche,
Que je dois te chercher
au plus intime de moi.
J’irai vers toi, sûr de te retrouver,
Car je n’oublie point une scène de jadis:
Après une longue fugue, je suis revenu au logis,
L’ombre maternelle s’est retournée, a dit:
« Te voilà! », j’ai répondu: « Me voici! »,
et j’ai fondu en larmes.
(François Cheng)
Recueil: La vraie gloire est ici
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (François Cheng), abîme, aller, étoile, chercher, enjamber, fondre, franchir, fugue, incandescent, insomnie, intime, jadis, larme, ligne, logis, loin, maternel, nuit, ombre, oublier, proche, retrouvé, revenir, se lever, traverser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 juillet 2020
![Manuel Nunez Hands Lifted [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/12/manuel-nunez-hands-lifted-1280x768.jpg?w=640&h=965)
Elle est ignorante et libre,
Et sa candeur la défend.
Elle a tout, accent qui vibre,
Chanson triste et rire enfant,
Tout, le caquet, le silence,
Ces petits pieds familiers
Créés pour l’invraisemblance
Des romans et des souliers,
Et cet air des jeunes Eves
Qu’on nommait jadis fripon,
Et le tourbillon des rêves
Dans les plis de son jupon.
Cet être qui nous attire,
Agnès cousine d’Hébé,
Enivrerait un satyre,
Et griserait un abbé.
Devant tant de beautés pures,
Devant tant de frais rayons,
La chair fait des conjectures
Et l’âme des visions.
Au temps présent l’eau saline,
La blanche écume des mers
S’appelle la mousseline ;
On voit Vénus à travers.
Le réel fait notre extase ;
Et nous serions plus épris
De voir Ninon sous la gaze
Que sous la vague Cypris.
Nous préférons la dentelle
Au flot diaphane et frais ;
Vénus n’est qu’une immortelle ;
Une femme, c’est plus près.
Celle-ci, vers nous conduite
Comme un ange retrouvé,
Semble à tous les coeurs la suite
De leur songe inachevé.
L’âme l’admire, enchantée
Par tout ce qu’a de charmant
La rêverie ajoutée
Au vague éblouissement.
Quel danger ! on la devine.
Un nimbe à ce front vermeil !
Belle, on la rêve divine,
Fleur, on la rêve soleil.
Elle est lumière, elle est onde,
On la contemple. On la croit
Reine et fée, et mer profonde
Pour les perles qu’on y voit.
Gare, Arthur ! gare, Clitandre !
Malheur à qui se mettrait
A regarder d’un air tendre
Ce mystérieux attrait !
L’amour, où glissent les âmes,
Est un précipice ; on a
Le vertige au bord des femmes
Comme au penchant de l’Etna.
On rit d’abord. Quel doux rire !
Un jour, dans ce jeu charmant,
On s’aperçoit qu’on respire
Un peu moins facilement.
Ces feux-là troublent la tête.
L’imprudent qui s’y chauffait
S’éveille à moitié poète
Et stupide tout à fait.
Plus de joie. On est la chose
Des tourments et des amours.
Quoique le tyran soit rose,
L’esclavage est noir toujours.
On est jaloux ; travail rude !
On n’est plus libre et vivant,
Et l’on a l’inquiétude
D’une feuille dans le vent.
On la suit, pauvre jeune homme !
Sous prétexte qu’il faut bien
Qu’un astre ait un astronome
Et qu’une femme ait un chien.
On se pose en loup fidèle ;
On est bête, on s’en aigrit,
Tandis qu’un autre, auprès d’elle,
Aimant moins, a plus d’esprit.
Même aux bals et dans les fêtes,
On souffre, fût-on vainqueur ;
Et voilà comment sont faites
Les aventures du coeur.
Cette adolescente est sombre
A cause de ses quinze ans
Et de tout ce qu’on voit d’ombre
Dans ses beaux yeux innocents.
On donnerait un empire
Pour tous ces chastes appas ;
Elle est terrible ; et le pire,
C’est qu’elle n’y pense pas.
(Victor Hugo)
Illustration: Manuel Nunez
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), accent, admirer, aimer, amour, ange, appas, attirer, attrait, âme, épris, candeur, chanson, charmant, coeur, conjecture, empire, enchantée, enfant, esprit, extase, fée, femme, feuille, fripon, ignorante, immortelle, imprudent, innocent, invraisemblance, libre, loup, mystérieux, ombre, onde, pire, rêve, reine, retrouvé, rire, rose, saline, satyre, silence, soleil, songe, tendre, terrible, tourbillon, tourment, triste, tyran, vent, vibrer, vision, vivant | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 octobre 2019

Alors la trompette retentira à toutes les portes de la ville
Et des oiseaux s’envoleront au bruit des fanfares.
Ils voleront longtemps au-dessus de la ville
Et, quand ils se poseront,
Déjà nous reposerons
Heureux, joyeux, le coeur contenté,
Dormant dans la nuit qui précédera le premier lever de soleil du bonheur retrouvé.
(Robert Desnos)
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Posted by arbrealettres sur 13 avril 2019

De l’évasion de la nuit
De l’envol de l’ombre qui chavire
De la blessure de la pierre oubliée
Ou de la geste du coeur retrouvé?
(Tahar Bekri)
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Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2018

Je traverse la nuit sur la pointe des pieds
Et me mêle aux saisons qui fleurissent les rues.
L’aube vient battre autour des pièges de la vie
Et j’invente des jeux pour les derniers beaux jours
Qui ont le goût salé de la mer retrouvée.
(Albert Ayguesparse)
Illustration: Carolus-Duran
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Posted by arbrealettres sur 5 décembre 2018

Il fut un temps
Où chacun pour l’autre était un miroir,
Et moi en toi et toi en moi nous vîmes
Le Paradis perdu,
Chaque arbre, chaque oiseau si clair
Qu’il semblait retrouvé :
Nous ne devinions pas comme était loin
Du miroir du coeur l’astre réflété.
***
Time was
When each to other was a glass,
And I in you and you in me beheld
Lost Paradise,
With every tree and bird so clear
Regained it seemed:
We did not guess how far
From the heart’s mirror the reflected star.
(Kathleen Raine)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Kathleen Raine), arbre, astre, chacun, coeur, deviner, loin, miroir, moi, oiseau, paradis, perdu, reflété, retrouvé, toi | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 10 septembre 2018
JE REVIENDRAI
Un jour, voyageur — homme ou femme —,
plus tard, quand je ne vivrai plus,
cherche ici, cherche-moi
parmi la pierre et l’océan,
la tempétueuse clarté
de l’écume.
Cherche ici, cherche-moi
car je reviendrai ici sans rien dire,
sans voix, sans bouche, pur,
je reviendrai ici être le mouvement
de l’eau, de son
coeur sauvageon,
et je serai ici perdu et retrouvé :
ici peut-être je serai pierre et silence.
(Pablo Neruda)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Pablo Neruda), écume, chercher, clarté, coeur, eau, mouvement, perdu, pierre, retrouvé, revenir, sauvageon, silence, son, vivre, voyageur | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 30 juillet 2018

De même que Rousseau jadis fondait en pleurs
À ces seuls mots : « Voilà de la pervenche en fleurs, »
Je sais tout le plaisir qu’un souvenir peut faire.
Un rien, l’heure qu’il est, l’état de l’atmosphère,
Un battement de coeur, un parfum retrouvé,
Me rendent un bonheur autrefois éprouvé.
C’est fugitif, pourtant la minute est exquise.
Et c’est pourquoi je suis très heureux à ma guise
Lorsque, dans le quartier que je sais, je puis voir
Un calme ciel d’octobre, à cinq heures du soir.
(François Coppée)
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Posted by arbrealettres sur 11 décembre 2017

LE COEUR AU BOND
Rien n’a changé
Les fleurs du paravent montent jusqu’au plafond
La serrure secrète retrouve sa chanson
La fenêtre est ouverte
Je regarde courir la Loire jument verte
L’écume des corbeaux qui flotte au bord du toit
C’est toujours toi qui m’accueilles
Au bas de l’escalier
Des algues de lumière enchaînent tes épaules
Et le serpent de ciel aurait pu t’étouffer
Quand tes mains voleront sous les prêles
Quand la terre baignera tes paupières fossiles
Je reprendrai la vie où tu l’auras laissée.
(René Guy Cadou)
Illustration: Stanislav Shpanin
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Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2017

Du fond caché de la clarté
Du fond secret des veines
Regardez se gonfler ce hunier
Ecoutez ce grand vent
Qui soulève la robe ambrée
Ce battement écoutez-le
Venu du fond ardent c’est un
Grand cri haut cri long cri
C’est comme un feu immense et doux
Un grand feu blanc qui tue
Qui fait du bien
Laissez-vous emporter saccager
Retrouvez ce frisson d’avant tout
C’est le temps de l’aveu
Le temps perdu et retrouvé
Quand tout est là
Eau feu vent sel chant nuit
Oh oui c’est beau un corps brûlé
Par l’éclat fou de sa fièvre
Laissez le feu vous dévoiler
Et le ciel jaillir dans vos veines
La nuit meurt le jour vient c’est l’heure
Poissons au vent chevaux levés
Ouvrez vos mains
Des cils du sol jusqu’au
Sang
(Alain Duault)
Illustration: Caspar David Friedrich
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