DISSIPATION
Rieuse avalanche!
C’est le seringa qui neige,
Gaspilleur d’arômes.
(Charles Astruc)
Recueil: Homme en péril poèmes
Editions: Les Presses Littéraires
Posted by arbrealettres sur 2 mai 2023
DISSIPATION
Rieuse avalanche!
C’est le seringa qui neige,
Gaspilleur d’arômes.
(Charles Astruc)
Recueil: Homme en péril poèmes
Editions: Les Presses Littéraires
Posted in poésie | Tagué: (Charles Astruc), arome, avalanche, dissipation, gaspilleur, neiger, rieur, seringa | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022
NOEL
Les carillons de Noël
Dans le vent nocturne…
Qui sait où sont aujourd’hui
Les cloches
Et les sons de jadis ?
Les sons vivants
Des ans écoulés
Avec leur beauté enfantine
Et leurs cheveux parfumés
Leurs cheveux parfumés de l’odeur de résine
Avec des lèvres et des boucles
Alourdies par les rêves ?
Et d’où viennent les cloches
D’aujourd’hui
Les vagabondes cloches d’aujourd’hui ?
Les jours présents
Glissent dans un souffle.
Qui écoute seulement si c’est une plainte
Ou le rieur mois de Mai
Le rougissant fleurissant mois de Mai ?
(Hugo von Hofmannsthal)
Posted in poésie | Tagué: (Hugo von Hofmannsthal), alourdie, écoulé, écouter, boucle, carillon, cheveux, cloche, fleurissant, glisser, jadis, lèvres, mai, Noël, nocturne, odeur, parfumé, plainte, résine, rêve, rieur, rougissant, son, souffle, vagabonde, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 novembre 2022
Ma solitude est partout dans le monde
bien avant d’être en moi
Elle est dans cet homme qui passe avec son chien
elle est cet homme elle est ce chien
Elle est dans le chant de la pluie contre la vitre
Elle est ce chant elle est cette pluie elle est cette vitre
Elle est dans ce linge sur un fil tout au fond du jardin
cette lumineuse ondulation d’un drap blanc sur un ciel bleu
elle est ce fil elle est ce drap elle est ce ciel
Ma solitude je ne la reconnais vraiment
que lorsqu’elle vient vers moi
se jeter dans mes bras me raconter rieuse
ce qu’elle a fait dans la journée
qui elle a vu qui l’a blessée
(Christian Bobin)
Recueil: La Vie Passante
Editions: Fata Morgana
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Christian Bobin), blanc, blesser, bleu, chant, chien, ciel, drap, faire, fil, homme, jardin, journée, linge, lumineux, monde, ondulation, partout, pluie, raconter, reconnaître, rieur, se jeter, solitude, vitre, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 octobre 2021
CETTE VOIX…
Cette voix sur les grèves et sur les crêtes
longtemps je l’entendis
venir des eaux, des airs,
et des jeux du soleil.
Transparente, ou plaintive,
éperdue ou rieuse,
le monde me joignait par elle.
Qui le tranche, ce fil de mon destin ?
Qui décréta le silence à l’entour de mes pas ?
Ombre je suis de par la voix perdue
et vais parmi des ombres.
Qui me parle se tait
Qui m’écoute ne m’entend plus.
(Georges Nicole)
Posted in poésie | Tagué: (Georges Nicole), air, écouter, éperdu, crête, décréter, destin, eau, entendre, fil, grève, jeu, ombre, parler, perdu, plaintif, rieur, se taire, silence, soleil, trancher, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 octobre 2021
Souvenir
Elle tressaille des lèvres et ses yeux sont rieurs,
et pourtant elle s’élève chargée de reproche,
cette image venue des profondeurs, du fond du coeur de la nuit du coeur
– douce étoile à la porte de mon ciel.
Elle se fait brillante, triomphale – et ses lèvres se ferment
plus étroitement – et une larme coule.
(Friedrich Nietsche)
Posted in poésie | Tagué: (Friedrich Nietsche), étoile, brillante, coeur, larme, lèvre, lèvres, nuit, profondeur, reproche, rieur, s'élever, souvenir, tressaillir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2021
L’enfant est mort
Le village s’est vidé
de tous ses combattants
Rivé à sa mitraillette
dont les rafales de feu
viennent d’achever l’enfant
L’ennemi tremble d’effroi
à l’abri d’un vieux mur
Tout est propre autour:
le ciel
la mer
l’été rieur
les pins
L’ennemi
a lancé au loin
par-delà les collines
ses vêtements et son arme
son histoire et ses lois
Pour se coucher en pleurs
à deux pas d’une fontaine
sous l’ombre d’un oranger
Près du corps de l’enfant.
(Andrée Chedid)
Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), abri, achever, été, corps, enfant, ennemi, feu, fontaine, histoire, Loi, mort, mur, ombre, oranger, pin, pleur, rieur, village | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 17 août 2020
Exquise tu es comme l’enfance, comme les rêves,
Comme la musique, comme le matin nouveau,
Comme le ciel rieur, comme la nuit de pleine lune,
Comme les fleurs, comme le sourire d’un enfant.
(Abou el Kacem Chebbi)
Posted in poésie | Tagué: (Abou el Kacem Chebbi), ciel, enfance, enfant, exquise, fleur, matin, musique, nouveau, nuit, pleine lune, rêve, rieur, sourire | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 6 juin 2020
C’est du vent de la mer que naissent ses pétales
Et puis … c’est le soleil qui peaufine son corps
En faisant miroiter, tels des feux de Bengale
De fabuleux cristaux s’offrant à ce décor.
Sous la chaleur d’été, le paludier s’affaire
Armé de son ételle, il sculpte les mulons
Pour en faire des cônes à des fins salutaires
Puis des « Monts Blancs » sublimes à la morte-saison.
Cette manne salée qui relève nos plats
Nous faisant des gourmets depuis la nuit des temps
Trouve toujours sa place à l’heure du repas
Sur la table du riche ou celle du manant I
Saupoudrant les bonnottes et sardines d’argent
Se cachant prestement au coeur de nos gâteaux
L’or blanc de la Vendée, battu par tous les vents
Est la belle alchimie de la sueur des eaux.
Jardin marécageux … parterres rectilignes
Irrigués çà et là par le flux des étiers …
Qu’il est beau cet Eden et cet effort si digne
De ce splendide geste auguste du saunier.
Lorsque le soir descend, les derniers feux du jour
Enflamment les psychés des mouettes rieuses
La sage salicorne errant aux alentours
Rougit comme un rubis et fait l’audacieuse !
Au milieu des oeillets, pousse une fleur de sel
Venue en un bouquet du fond des Océans
Pour former une gerbe d’épis solennels
Au gré des fantaisies de la Rose des Vents !…
(Jacqueline Commard)
Posted in poésie | Tagué: (Jacqueline Commard), alchimie, alentours, argent, armer, audacieux, auguste, épi, été, ételle, étier, battre, beau, blanc, bonnotte, cône, chaleur, coeur, corps, cristal, décor, dernier, descendre, digne, eau, eden, effort, enflammer, errer, fabuleux, faire, Fantaisie, feu, fin, fleur, flux, former, gâteau, gerbe, geste, gourmet, gré, heure, irriguer, jardin, jour, manant, manne, marécage, mer, milieu, miroiter, Mont Blanc, morte-saison, mouette, mulon, naître, nuit, oeillet, or, paludier, parterre, pétale, peaufiner, plat, pousser, preste, Psyché, rectiligne, relever, repas, riche, rieur, rose des vents, rougir, rubis, s'affairer, s'offrir, sage, sale, salicorne, salutaire, sardine, saunier, saupoudrer, sculpter, se cacher, sel, soir, soleil, solennel, splendide, sublime, sueur, table, temps, trouver, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2020
Illustration: Paul Emile Chabas
VISION
I
Au matin, bien reposée,
Tu fuis, rieuse, et tu cueilles
Les muguets blancs, dont les feuilles
Ont des perles de rosée.
Les vertes pousses des chênes
Dans ta blonde chevelure
Empêchent ta libre allure
Vers les clairière prochaines.
Mais tu romps, faisant la moue,
L’audace de chaque branche
Qu’attiraient ta nuque blanche
Et les roses de ta joue.
Ta robe est prise à cet arbre,
Et les griffes de la haie
Tracent parfois une raie
Rouge, sur ton cou de marbre.
II
Laisse déchirer tes voiles.
Qui es-tu, fraîche fillette,
Dont le regard clair reflète
Le soleil et les étoiles?
Maintenant te voilà nue.
Et tu vas, rieuse encore,
Vers l’endroit d’où vient l’aurore;
Et toi, d’où es-tu venue?
Mais tu ralentis ta course
Songeuse et flairant la brise.
Délicieuse surprise,
Entends le bruit de la source.
Alors frissonnante, heureuse
En te suspendant aux saules,
Tu glisses jusqu’aux épaules,
Dans l’eau caressante et creuse.
Là-bas, quelle fleur superbe!
On dirait comme un lys double;
Mais l’eau, tout autour est trouble
Pleine de joncs mous et d’herbe.
III
Je t’ai suivie en satyre,
Et caché, je te regarde,
Blanche, dans l’eau babillarde;
Mais ce nénuphar t’attire.
Tu prends ce faux lys, ce traître.
Et les joncs t’ont enlacée.
Oh! mon coeur et ma pensée
Avec toi vont disparaître!
Les roseaux, l’herbe, la boue
M’arrêtent contre la rive.
Faut-il que je te survive
Sans avoir baisé ta joue?
Alors, s’il faut que tu meures,
Dis-moi comment tu t’appelles,
Belle, plus que toutes belles!
Ton nom remplira mes heures.
« Ami, je suis l’Espérance.
Mes bras sur mon sein se glacent. »
Et les grenouilles coassent
Dans l’étang d’indifférence.
(Charles Cros)
Posted in poésie | Tagué: (Charles Cros), allure, ami, appeler, attirer, audace, aurore, étang, étoile, baiser, belle, blanc, blond, branche, bras, brise, bruit, chêne, chevelure, clair, clairière, coeur, course, cueillir, déchirer, délicieux, disparaître, empêcher, enlacer, entendre, espérance, feuille, fillette, fleur, fuir, grenouille, griffe, haie, heureux, indifférence, jonc, joue, libre, matin, moue, mourir, muguet, nom, nue, nuque, pensée, perle, poussé, prochain, ralentir, refléter, regard, repose, rieur, rompre, rosée, rose, satyre, se glacer, sein, soleil, source, superbe, surprise, survivre, vert, vision, voile | Leave a Comment »