Posts Tagged ‘riverain’
Posted by arbrealettres sur 26 octobre 2020

Le grand hiver libère ses chevaux de frise
Au ciel craquant
Que des oiseaux traversent
Brandons
Que lancerait par jeu
On ne sait quel dieu
Amant de la rigueur
Marcheur impénitent
Tiens-toi droit et ferme
N’y a-t-il rien à voir par là-haut
Que ce bleu riverain qui se dilate
Et pèse aux branches
Comme un fruit
(Jean-Marie Barnaud)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Recueil: Sous l’imperturbable clarté
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Marie Barnaud), amant, bleu, branche, brandon, Dieu, droit, fermé, fruit, grand, hiver, impénitent, jeu, lancer, là-haut, marcheur, oiseau, peser, riguer, riverain, se dilater, se tenir, traverser, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 octobre 2018
![boeuf [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2014/10/boeuf-800x600.jpg?w=571&h=380)
BOEUF MORT
Comme dans les eaux troubles d’une crue,
Je me sens à demi submergé
Parmi les ruines du présent
Divisé, subdivisé,
Où roule, énorme, le boeuf mort,
Boeuf mort, boeuf mort, boeuf mort.
Arbres du calme paysage,
Avec vous — altiers, si riverains! —
L’âme demeure, l’âme interdite,
Interdite à jamais.
Tandis que le corps, lui, s’écoule avec le boeuf mort,
Boeuf mort, boeuf mort, boeuf mort.
Boeuf mort, boeuf démesuré,
Boeuf épouvantablement, boeuf
Mort, sans forme ni sens
Ni signification. Ce qu’il fut
Personne ne le sait. Désormais c’est un boeuf mort.
Boeuf mort, boeuf mort, boeuf mort!
(Manuel Bandeira)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Manuel Bandeira), altier, âme, énorme, épouvantablement, boeuf, calme, corps, crue, demeurer, divisé, eau, forme, interdit, mort, paysage, présent, riverain, rouler, ruine, sens, signification, submergé, teouble | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 août 2018

Illustration
Unis
par la voyance
en nous
d’un chemin
l’un vers l’autre
Séparés
par le regard
sur nous
des autres
Toi de moi
si loin
dans le plus sûr instant
si près
dans l’incertain des ans
Si loin
dans le temps
riverain
si près
dans le temps
des devins
(Robert Mallet)
Recueil: Presqu’îles presqu’amours
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Mallet), autre, chemin, devin, incertain, instant, moi, près, regard, riverain, séparé, sûr, temps, toi, uni, voyance | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 août 2018

Parler —
Art de laisser filer la sonde dans la profondeur
que ne peut soupçonner l’homme de surface, l’homme actif, psychique.
Car nous, riverains ou nageurs,
toujours nous péririons dans l’ignorance de l’altitude sous nous,
sans la parole qui opère à tout instant le sondage pour nous,
et qui ainsi est notre profondeur,
Ecrire, c’est écrire malgré tout.
Comme une barque assemblée contre l’Océan sans mesure
— et la barque tire sa forme de l’Enorme qu’elle affronte en craignant la défaite,
et différents sont les esquifs autant que les ports d’un pôle à l’autre —
ainsi le style est ajointement malgré tout, manière de se jeter à cœur perdu mesure de l’immense;
et chacun reçoit figure de l’aspect que montre l’Elément où de son côté il se trouve jeté,
de la terreur déterminée que lui inspire l’indéterminé.
Faire front dans le tumulte pour m’y tenir à flot, quelque temps, sur l’inconnaissable.
—La phrase, ligne de flottaison.
(Michel Deguy)
Illustration: Hokusai
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Michel Deguy), actif, altitude, écrire, énorme, défaite, esquif, faire front, figure, forme, ignorance, immense, inconnaissable, indéterminé, inspirer, ligne de flottaison, malgré, nageur, océan, parler, pôle, phrase, port, porte, profondeur, riverain, sondage, sonde, soupçonner, style, tenir à flot | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 avril 2018

Illustration: Salvador Dali
L’aimée
L’aimée est riveraine
Son teint doux au toucher
Sa voix est incertaine à ceux qui ont osé
Les intimes nuances de ses bras d’évadée
Elle respire avec l’immense désespoir
D’un vaisseau chaviré
Dans la boue de l’intense
Son amande est d’abord un silence inutile
Comme une harpe sèche dont on brise les mains
Son visage un instant est l’immense harmonie
D’un silence guidé par le sable des routes
Regarde sa patrie de troupeaux mutilés
Regarde avec souci son image défunte
Car elle est le très grand pays où le temps vit.
(Béatrice Douvre)
Recueil: Oeuvre poétique
Traduction:
Editions: Voix d’Encre
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Posted in poésie | Tagué: (Béatrice Douvre), aimé, amande, évadé, boue, bras, briser, chavirer, défunt, désespoir, doux, guider, harmonie, harpe, image, immense, incertain, instant, intense, intime, inutile, main, mutiler, nuance, oser, patrie, pays, regarder, respirer, riverain, route, sable, sec, silence, souci, teint, temps, toucher, troupeau, vaisseau, visage, vivre, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 décembre 2017

Aime riveraine.
Dépense ta vérité.
L’herbe qui cache l’or de ton amour
ne connaîtra jamais le gel.
(René Char)
Recueil: Fureur et mystère
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (René Char), aimer, amour, cacher, connaître, dépenser, gel, herbe, jamais, or, riverain, vérité | Leave a Comment »